Apparemment, la décision du gouvernement malien, prise le 23 octobre dernier, relative à l’expulsion de M. Robin Guiovanopoulos, enseignant à l’Ecole française Liberté A, est diversement appréciée.
En effet, si certains soutiennent vaille que vaille cette position estimant qu’elle est tout à fait justifiée, d’autres essentiellement des ressortissants de certaines localités du Nord, la rejettent. C’est ainsi que depuis quelque temps, au sein de certains établissements scolaires, à Kidal notamment, des élèves manifestent pour montrer leur soutien à l’enseignant.
Il faut dire que la manifestation gagne du terrain puisque certains axes névralgiques de la ville de Kidal, sont régulièrement pris d’assaut. Pour l’heure, ceux qui manifestent sont essentiellement des mineurs. Toutefois, sur les réseaux sociaux, nombreux sont certains cadres de l’ex-rébellion, à fustiger cette décision.
Il convient de reconnaitre que le débat sur l’« Azawad » n’a pas fini d’enflammer la situation sociopolitique du pays. Si pour les autorités, ce mot doit être banni au regard des velléités indépendantistes qu’il suscite. Tel n’est pas le cas pour l’ex-rébellion dont certains leaders continuent à reconnaitre ce terme comme une entité politique et territoriale au-delà du simple aspect géographique que veulent lui conférer les autorités.
S’agissant de l’enseignant en question M. Robin Guiovanopoulos, chargé des cours d’histoire et de géographie, à l’Ecole française Liberté A, il lui était reproché d’avoir donné aux élèves des classes de CM1, un sujet à domicile pour la rentrée scolaire 2017-2018, dans lequel il faisait allusion que l’ « Azawad » était un territoire qui avait pour capitale Gao. Les excuses présentées par un communiqué en date du 18 octobre dernier, de l’Ambassade de France au Mali, n’ont pas suffi pour lui éviter l’expulsion de la part des autorités maliennes.
Kibaru