Le groupe armé a promis de libérer le gouvernorat et la télévision nationale qu’il occupe, le 14 novembre prochain. Faut-il les croire sur parole ?
Les locaux du Gouvernorat et de la Radio nationale de Kidal sont toujours occupés par le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA). Et cela, en violation de l’accord préliminaire de Ouagadougou, signé le 18 juin 2012. Il y a peu, une délégation restreinte du Comité de Suivi et d’Evaluation de l’Accord préliminaire de Ouagadougou a rencontré la coordination politique du MNLA, du HCUA et du MAA, à Ouagadougou le 8 novembre 2013. De cette concertation, le MNLA a promis de libérer les 2 structures, le 14 novembre prochain. Le groupe armé tiendra t-il ses promesses ?
Depuis la signature de l’accord préliminaire de Ouagadougou, le 18 juin 2012. Le constat est clair, le MNLA viole les termes de l’accord : tout d’abord, il occupe les deux lieux stratégiques du pouvoir : le gouvernorat et les locaux de la radio télévision nationale. Alors que la résolution 2.100 du conseil de sécurité des Nations-Unies et l’accord préliminaire interdisent à un groupe armé d’occuper les locaux d’un Etat souverain.
Cantonnement ineffectif
Ensuite, dans l’accord préliminaire les groupes armés doivent être cantonnés. Mais, le MNLA règne en maitre absolu à Kidal (leur drapeau flotte sur toute la ville), et coupe la route aux bergers et emportent le bétail. La semaine dernière seulement, les rebelles ont attaqué, à Ménaka, une position des forces armées du Mali. De leur côté, les autorités maliennes ne croient plus aux annonces du groupe armé et préfèrent voir des actes : « Comment voulez-vous négocier avec un gouvernement que vous humiliez en tenant les lieux de pouvoir », explique Cheick Oumar Diarra, ministre de la réconciliation, qui « prend acte » de la décision annoncée par le MNLA. « Ils disent qu’ils s’exécuteront le 14. Nous attendons le 14 pour voir que la décision a été exécutée », prévient-il cependant. Pour Cheick Oumar Diarra, « si la décision est exécutée, ce sera une étape vers le lancement d’un dialogue constructif ».
Si cette décision était respectée, cela permettrait aux autorités administratives de mener à bien leur mission et s’impliquer dans le processus de la réconciliation nationale. Parce que l’autorité de l’Etat doit s’exercer sur toute l’étendue du territoire, y compris à Kidal. La pression de la communauté internationale pourrait-elle pousser le MNLA à libérer le Gouvernorat et la télévision nationale ?
Source: Journaldumali