Alors qu’un espoir d’apaisement se profilait à l’horizon, à l’approche de la mise en place du MOC, la situation sécuritaire à Kidal et dans sa région s’est soudainement dégradée. Un peu partout dans le pays on assiste au renforcement des groupes armés, ce qui présage d’une confrontation inévitable et, en conséquence, d’une situation encore plus dramatique pour une population qui va de nouveau en faire les frais. Le sang de nos compatriotes va encore couler …
Si Kidal est le principal centre d’intérêt de tous ces groupes armés, pas un recoin de cette immense région n’est épargné par leur confrontation. Représailles, règlements de compte, assassinats, pillages et rackets dans les villages sont monnaie courante. Résultat : le départ en masse des plus fragiles. Ces groupes armés, où se mêlent les terroristes, n’hésitent même pas à attaquer volontairement les forces maliennes et la Minusma qui pourtant se battent pour la paix. Mais au fait ne sont ils pas signataires d’accords qui leur interdisent de circuler groupés avec de l’armement lourd ?
Pour atteindre leurs objectifs ils n’hésitent pas à entretenir les relations les plus inavouables avec tout ce que la région compte de terroristes et de trafiquants, qui sèment le chaos pour s’enrichir et asseoir leur pouvoir, échangeant leur protection contre de l’argent. Cette connivence ne fait que renforcer leur machine de guerre et semer la mort à travers tout le pays. Haut les mains ! On veut voir si elles sont si blanches …
Une seule solution s’impose : c’est de désarmer Kidal. Il faut en déloger manu militari terroristes et groupes armés et interpeller tous ces leaders qui dérogent à leurs obligations de contrôle. La mise en œuvre de L’APR est primordiale ; ils n’ont pas d’excuses et doivent y rendre possible le MOC. Sans délai.
Idrissa Khalou