Moyen essentiel pour maintenir la santé et le bien-être de la femme et de la famille en Afrique subsaharienne, la planification familiale était à l’ordre du jour le mardi 15 mai au centre de santé communautaire central de Kénièba.
Placée sous la présidence du premier adjoint au préfet, Souleymane Coulibaly, la cérémonie de lancement de la 14è édition de la campagne nationale en faveur de la promotion de la planification familiale 2018 a enregistré des responsables administratifs, politiques et de la société civile du cercle.
Cette 14e édition, dont le thème national est «la planification familiale, un moyen efficace pour l’autonomisation de la femme et de la fille», vient à point nommé eu égard aux insuffisances de la campagne précédente. Cette dernière a enregistré un très faible taux d’utilisation des méthodes de contraception modernes (9,9%) et un nombre moyen d’enfants par femme qui est de 6,1, conséquence directe de l’accroissement rapide de la population du pays (3,6).
Cette initiative qui verra l’implication d’autres départements en plus de celui de la Santé, à savoir la Promotion de la Femme, de l’Administration territoriale, de l’Éducation et de la Jeunesse, vise deux objectifs généraux : accroître le nombre d’utilisatrices de la planification familiale en mettant un accent particulier sur les méthodes de longue durée d’actions (MLDA) et contribuer à réduire le taux de mortalité maternelle et infantile au Mali.
Dans ses objectifs spécifiques, la campagne vise à faire un plaidoyer en vue d’obtenir l’appui et le soutien des décideurs nationaux et internationaux, renforcer l’implication du secteur privé et de la société civile et l’adhésion des médias ainsi que celle des leaders communautaires et religieux.
Elle entend aussi mettre en place un système performant de collecte des données pertinentes afin d’adapter l’offre des services de panification familiale à la demande, promouvoir la planification familiale et les méthodes de longues durées d’actions (MLDA) en donnant des informations relatives aux avantages de l’espacement des naissances pour lever les freins.
Enfin, la campagne consiste à accroître la visibilité, la disponibilité et la qualité des services de planification familiale, et obtenir l’engagement des autorités à soutenir les efforts de lutte contre la mortalité maternelle.
Moussa Fasséga SISSOKO
AMAP Kénièba
Source: Essor