Un spéculateur foncier en complicité avec des autorités veulent s’emparer d’un espace vert au grand dam des riverains. En attendant que la bombe à retardement ne s’éclate, le ministre de l’Administration territoriale est vivement interpellé sur ce cas.
Situé à quelques encablures de l’hôtel Wassoulou en allant vers le rond point du poste de police de Sabalibougou, un espace non occupé figure dans le plan de lotissement officiel. Autrement dit, dans ledit plan, l’espace en forme triangulaire n’est attribuée à personne. Jouxtant le goudron et séparé de l’autre coté par une rue, les familles environnantes en ont fait un lieu pour la tenue des événements sociaux tels que les mariages, baptême, funérailles.
Au fil des ans, un fleuriste a aménagé le site donnant de la valeur à l’espace public au grand bonheur de la population.
En 2010, quelle n’a été la surprise des riverains de voir un monsieur, un certain Seydou Koné dit-on, débarqué sur les lieux arguant être le propriétaire de l’espace. Selon des informations, ce sieur Koné s’était présenté avec une lettre d’attribution. Or, il s’avère que dans le plan de lotissement, le numéro de la lettre d’attribution dont il fait mention n’existe même pas dans le plan que détiennent les riverains.
Le comble, M. Koné aurait dit que la lettre qu’il détient serait signée par le maire du District de Bamako, Adama Sangaré. (Notre tentative d’approchée le maire est resté vaine).
Dans ce tiraillement, le soi-disant propriétaire, le fleuriste et les riverains se retrouvent devant les tribunaux. Dans l’attente d’un procès, M. Koné avait fait disparaitre tous les biens qui se trouvaient sur la parcelle convoitée. Les jeunes, femmes et vieilles personnes ne baissent pas les bras.
Entre temps, vint le coup d’Etat de 2012. Les putschistes d’alors engagèrent une traque contre les spéculateurs fonciers. Plusieurs d’entre eux sont mis sous les verrous. Pensant être ciblé, le spéculateur foncier avait abandonné son fameux projet de « confiscation » de la parcelle et a disparu dans la nature.
Dix ans après, soit en 2022, l’espace est de nouveau convoité par le même monsieur. Ce dernier aurait mis en demeure les « occupants » de déguerpir les lieux.
Il nous revient qu’il a promis de revenir dans les jours à venir s’emparer du lieu de gré ou de force.
En attendant, les populations sont sur le qui-vive. Elle s’organise. D’ores et déjà, elle a envoyée des correspondances à qui de droit. Des jeunes, des femmes et des chefs de famille jurent la main sur le cœur qu’ils se battront pour que leur espace reste dans le giron de la communauté.
Les populations ne veulent ni plus ni moins que le plan initial soit respecté.
Les autorités sont interpellées.
Source : Arc en Ciel