Très tôt ce mardi matin, la convocation au Camp1 de l’Imam Cheick Mahmoud DICKO postée par ses partisans a été largement partagée. Comme un SOS, l’appel de la CMAS a drainé foule devant le domicile et le tribunal de la Commune V. Face au raz-de-marée et aux risques de débordement, le Gouvernement fait machine arrière. Le désormais envoyé spécial pour présenter les excuses (Chérif de Nioro et Macron), Tiébilé DRAME de Koulouba rallie Badalabougou comme un éclair pour signifier à l’Imam que son interpellation est annulée et présente les plates excuses du Gouvernement pour la maladresse de la justice.
Face au rétropédale du gouvernement, les partisans de l’Imam jubilent, les démocrates s’interrogent, les légalistes se désolent et les soutiens du régime se disent trahis.
Chez la plupart des facebookeurs, y compris des partisans de DICKO, l’embrigadement de la justice passe mal de même que son application sélective. Beaucoup déplorent l’abaissement de la justice en tant que pilier de la démocratie et condamnent la prime à l’impunité ainsi octroyée à DICKO qui nargue la loi et défie le régime. Rendu populaire par la valse d’hésitation et d’indécision, DICKO et ses amis sont plus que jamais populaires par leur coup d’éclat. C’est le thème de votre Facebookan du jour.
Alto : Qu’est-ce que Dicko a dit qui gênerait un vrai citoyen ? C’est le fait de demander au gouvernement de tenir un langage de vérité au peuple, ou le fait de demander au Premier Ministre de s’expliquer sur l’affaire des blindes pas blindes ? C’est le fait de demander au gouvernement d’appliquer l’article 39, ou le fait d’implorer les enseignants de rentrer enseigner nos enfants ? Ah ! Je vois, c’est le fait de demander à chacun de s’apprêter et s’armer de ce qu’il peut, pour combattre ceux qui n’ont aucun projet que de rependre la mort, voler nos richesses et violer nos femmes. Bande de peureux, si vous pensez que c’est en restant cloitrés à Bamako que vos vies seront épargnées, vous avez menti.
Mali Dembé : Vraiment n’en rajoutez pas à la peine que nous vivons. Prenez cette affaire avec tact et puisez dans nos valeurs traditionnelles. Chercher à en faire une action de justice, risque de créer plus de mal qu’il n’en résoudrait. Nous sommes chancelants et dans cette posture, nous ne sommes pas en mesure de gérer certains dérapages qui sortiraient de cette affaire.
Ousmane Bouna : Mon pays serait-il un pays d’attardés qui se refugieraient derrière un faux-jeton ? La République n’a pas besoin de modèles islamistes importés.
Ouandiana : Quel crime DICKO a-t-il commis ? Il a invité simplement le peuple malien à un combat pour des valeurs qui sont indispensables pour la bonne marche du pays. Qui peut nier le fait qu’il faut dire NON à la corruption, à la soumission ?
Madou Toulema : Dicko est un justiciable comme tout Malien, mais il faut qu’IBK n’oublie pas que Dicko n’est Bandiougou Doumbia. Les dés sont jetés. Attendons voir la suite. De toute façon, la position de Dicko est claire. Maintenant il appartient à IBK de jouer le rôle qui est le sien, en faisant face aux préoccupations réelles des Maliens. À bon entendeur salut !
Maliden : En tout cas s’ils n’arrêtent pas Dicko, c’est Dicko qui va les arrêter. Ce Dicko est un islamiste pur et dur. Le représentent de l’état islamique au grand Sahara à Bamako. Il faut que le pouvoir s’assume avant qu’il ne soit trop tard. Nul n’est au-dessus de la loi. Nul n’est et ne s’aurait être au-dessus de la loi. Dicko est qui ? Il n’est rien ! C’est un opportuniste ! Il se sert du malheur des uns et des autres pour se faire la poche. Il pense que son heure est venue. Il se trompe d’époque. Cette fois-ci, il va au gnouf. Il va rejoindre Bandjougou Doumbia au lycée de Bamako-Coura. Inch Allah !!!!
Fanga : Monsieur Dicko est depuis très longtemps un danger pour le Mali et les institutions publiques de notre pays. Il instrumentalise la religion pour manipuler à la fois les Maliens et les différents dirigeants qui se succèdent au pouvoir. Il n’y a pas eu au Mali un seul régime et gouvernement que monsieur n’a pas et encensé et menacé. Monsieur Dicko est un islamiste wahhabite radical, de connivence avec Ag Ghali et Koufa, qui cherche à affaiblir les institutions publiques et démocratiques du Mali afin de permettre aux islamistes de prendre le pouvoir sur tout le territoire national. Les propos tenus par monsieur Dicko la semaine dernière sont d’une extrême gravité. Il a lancé publiquement un appel à la population à la violence et à la rébellion. Monsieur Dicko a franchi la ligne rouge. L’immense majorité des Maliens ne le suivra plus dans ses idées délirantes.
Les autorités judiciaires doivent à présent jouer pleinement leur rôle de chien de garde de l’ordre public et de nos institutions publiques.
Il faut effectivement ne pas se précipiter dans des poursuites. Le temps de la justice n’est pas le temps médiatique.
Mais, l’autorité judiciaire du Mali doit impérativement travailler sur le dossier Dicko en rassemblant le maximum de preuves pour poursuivre à terme ce monsieur. Ce qu’il a sorti comme propos jusqu’à maintenant suffit largement à le poursuivre en justice et le faire condamner.
Le combat pour le rétablissement de l’autorité de l’État et de l’intégrité territoriale passe aussi par le travail des magistrats pour condamner des religieux véreux comme Dicko
Vrai malien : Ce monsieur veut tout simplement, faute d’être réellement populaire, se martyriser en se faisant arrêter. S’il était réellement populaire il n’allait pas échouer à changer le statut et le règlement intérieur du Haut conseil islamique afin d’avoir un troisième mandat.
Lamine Sangare : Que les hommes politiques du Mali aient juste un petit sens de patrie et de respect envers le peuple. Même s’il faut tout casser et refaire, il le faut pour la génération future. Sinon, nous ne faisons que tirer des épines et creuser des trous devant nos propres enfants. Le malheur des Maliens est que chacun ne pense seulement qu’à ce qui peut lui arriver. Même si les autres doivent disparaître, ce n’est pas leur problème. Donc, il faut résoudre une bonne fois pour toute ces problèmes de corruption et de mépris envers le peuple.
INFO-MATIN