Après quelques semaines de polémique (stérile, il faut le reconnaître) avec des internautes anonymes, nous avons décidé désormais (et pour de bon) de revenir à l’actualité.
En fait, de polémique, ce n’était pas notre souhait. Nous souhaitions juste mettre à nue et susciter le débat autour de certaines tares de notre société, à savoir l’aigreur, la méchanceté, l’hypocrisie. Malheureusement, nous nous sommes rendus compte que certains de nos compatriotes ne veulent entendre que ce qui leur plaît, tous ne sont aveuglés que par leurs propres intérêts que personne ne songe réellement à ce pays qui les a, pourtant, tout donné. Il s’agit simplement pour nous tous de calomnier, injurier, traîner dans la boue, critiquer simplement parce qu’avoir perdu certains privilèges.
Aucun débat constructif n’est plus possible dans ce pays. Chacun se considère comme le centre du monde et n’a de respect pour rien ni personne. Anyway (comme le disent les anglais), la vie continue et nous essayerons de jouer et bien jouer notre rôle.
Cette semaine, l’heure est grave. Nulle question de perdre du temps dans des discussions inutiles. Plus question de prêter le flanc. Mais de parler et d’éveiller les consciences par rapport à l’avenir du pays qui se joue à Alger. Nous allons essayer de rappeler à nos lecteurs (de vrais patriotes), que le gouvernement malien et des groupes armés discutent tous azimut du devenir du pays, négocient la carte du Mali, font tout pour que ce pays ne soit pas divisé. Il s’agit pour nous d’expliquer avec conviction et forte détermination que certains de nos compatriotes ont abandonné leurs familles pour s’installer des jours durant à Alger afin de maintenir ce pays intact dans son unité et son intégrité, à travers le dialogue et la concertation.
Initialement prévu pour le 17 août dernier, la seconde phase des pourparlers d’Alger n’a démarré finalement que lundi 1er septembre (un report ayant été demandé par les groupes armés). Sont présents dans la capitale algérienne, le gouvernement malien, les mouvements armés, les partenaires (Minusma, Union Européenne etc. ), les médiateurs et le chef de file des médiateurs, l’Algérie. Il s’agit, après la signature de la feuille de route consensuelle par toutes les parties, d’entrer dans le vif du sujet. L’enjeu est extrêmement important pour nous tous. Les discussions vont porter sur le statut des régions du nord de notre pays, le traitement des combattants et tout le reste.
Il est donc important, après la demande de prières du président de la République, que tous aient les yeux et les pensées braquées sur l’Algérie et que pour une fois on sorte de la personnalisation. Que tous soient unis derrière ceux qui ont la lourde charge de négocier l’avenir du pays. Que nous prions tous pour l’obtention d’un accord global et définitif dans le cadre de cette crise malienne qui n’a que trop durer.
Ce dont il s’agit chez les Bouteflika et Lamamra, ce n’est ni IBK, ni Mara, ni les membres du gouvernement malien. C’est du Mali qu’il s’agit et personne ne peut ni ne doit l’ignorer. Restons mobiliser derrière un Mali uni et prospère. Un Mali qui nous survivra à nous tous, qui survivra à nos mesquineries et à nos caprices.
Makan Koné