La Cour d’Assises, dans son rôle d’hier jeudi, s’est penchée sur l’affaire Sékou Touré jugée pour « vol qualifié » dans une boutique de vêtements en Commune III du district de Bamako. L’accusé a été condamné à la peine de mort.
C’est le 18 décembre 2019, aux environs de 19 heures, au quartier de Ouolofobougou-Bolibana, en CIII du district de Bamako, que la boutique de vêtements de Mohamed Akim Soumanou a été braquée par six individus armés, parmi lesquels le nommé Sékou Touré. Ce dernier faisait le guet pendant que ses acolytes opéraient dans le magasin. Au cours du forfait, les bandits ont pu emporter quatre motos Djakarta. Grâce à la clameur publique, deux motos ont été récupérées. Mais, les malfrats ont pu s’échapper, à l’exception de Sékou Touré, qui finira par tomber. Il sera épinglé par le public, qui l’a molesté, avant de mettre à la disposition de la police pour les besoins d’enquête préliminaire. Au cours de l’enquête de la police, Sékou Touré a été inculpé par le parquet du Tribunal de la Commune III pour des faits de « vol qualifié ».
A la barre, l’accusé a reconnu sa présence au moment des faits. Mais, il a nié les faits de détention d’arme. Avant de demander la clémence de la Cour.
Dans sa plaidoirie, l’avocat, commis d’office, a soutenu les propos de son client. En expliquant qu’il ne possédait aucune arme la nuit des faits. Ajoutant que l’instruction finale étant à la barre, la Cour ne dispose pas d’éléments suffisants pour asseoir la culpabilité de son client, Sékou Touré.
Pour le Procureur, les faits sont constants dans l’arrêt de renvoi de l’affaire devant la Cour d’assises. Il révélera que l’accusé est un taximan de profession et qu’il a garé son véhicule à Yirimadio pour rejoindre ses comparses afin de commettre des forfaits. Ainsi, il a demandé aux jurés de retenir Sékou Touré dans les liens de prévention de « vol qualifié ».
Après des débats houleux devant la Cour, entre le Procureur et l’avocat de la défense (ce dernier étant conscient que son client encoure la peine maximale, s’il est reconnu coupable), la Cour a condamné Sékou Touré à la peine de mort pour » vol qualifié « .
Quant aux parties civiles, elles n’ont rien demandé au titre des dédommages-intérêts.
Oumar BARRY
Source: l’Indépendant