Suivez-nous sur Facebook, Telegram, WhatsApp pour ne rien rater de l'actualité malienne

Jugé pour » attentat à la pudeur » pour avoir hébergé 15 jours une fille mineure: Abdoulaye Maïga acquitté

La Cour d’assises de Bamako a tranché l’affaire ministère public contre Abdoulaye Maïga, jugé pour  » attentat à la pudeur  » sur Djélika, une fille qui a passé 15 jours dans la chambre de l’accusé. Les faits se sont déroulés courant février 2019, à Sabalibougou, en Commune V du district de Bamako.

 

Selon les informations, Abdoulaye Maïga est un commerçant qui détient une boutique à Sabalibougou, non loin de la famille de Djélika, la victime. Cette dernière avait l’habitude de faire des emplettes chez Abdoulaye Maïga. Situation dont profitera celui-ci pour nouer des relations avec la fille. Par la suite, Djélika passera 15 jours chez le jeune boutiquier du quartier, les deux entretenant alors des rapports intimes.

Inquiets de la disparition de leur enfant, les parents de Djélika lanceront un avis de recherche à travers tout le quartier. Ils finiront ainsi par découvrir qu’elle était chez Abdoulaye Maïga. A la suite de cette découverte, le boutiquier sera appréhendé par le commissariat du 11è Arrondissement et le parquet requerra l’ouverture d’une information, qui aboutira à son inculpation pour   » attentat à la pudeur « .

A la barre, l’accusé soulignera que Djélika est une cliente comme tant d’autres dans le quartier. Ainsi, il soutiendra que la fille avait pris son contact avec un ami et l’appelait fréquemment. C’est ainsi qu’elle est venue à mon domicile. L’accusé dira qu’il a entretenu trois fois des rapports intimes avec la fille, sans contrainte.

A la question de la Cour de savoir si la fille était libre de sortir, Abdoulaye Maïga répondra qu’elle jouissait d’une entière liberté de mouvement. « C’est ma première fois d’accueillir une fille chez moi. Quand je l’ai incitée à rentrer à la maison, elle m’a répondu qu’elle avait peur des représailles de ses parents », a précisé le boutiquier.

Quant à la victime Djélika (âgée de 15 ans au moment des faits),  elle dira avoir appelé au téléphone une seule fois Abdoulaye Maïga.  » Je me suis rendue chez lui de moi-même. Et je n’ai subi aucune violence pendant mon séjour« , a-t-elle avoué. Avant d’ajouter qu’elle  » l’aimait« .

Dans son réquisitoire, le procureur soutiendra que Djélika a été appâtée par le jeune Abdoulaye. Et ce dernier a profité de la vulnérabilité de la fille pour la garder chez lui. Si l’accusé était de bonne foi, il aurait raccompagné la fille à son domicile, « j‘ai constaté que les faits évoqués ici relèvent du viol « . Ainsi, il demandera de requalifier les faits en  » viol et enlèvement  » selon les articles 226 et 240 du Code Pénal.

La défense, assurée par Me Josué Coulibaly, arguera que la Cour ne peut statuer que sur les faits dont elle a été saisie par la Chambre d’accusation.  » Si le parquet a des difficultés pour asseoir son réquisitoire, moi je suis à l’aise. La victime avait 15 ans et quelques mois au moment des faits. On est en face d’un attentat à la pudeur. Mon client doit bénéficier des circonstances atténuantes « , a plaidé l’avocat.

Et d’ajouter qu’il est étonné que le ministère public demande de requalifier les faits alors c’est lui qui poursuit depuis le début l’affaire.

La Cour, dans sa sagacité, a acquitté Abdoulaye Maiga, jugé pour  » attentant à la pudeur  » sur Djélika.

O.B

Source: l’Indépendant

Suivez-nous sur Facebook, Telegram, WhatsApp pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance Les plus bas prix du Mali Acheter à bas prix au Mali Achat terrain à Bamako Terrain à vendre Bamako Immobilier titre foncier TF à Bamako ORTM en direct, RTB en direct RTN tele sahel niger ne direct