En initiant la présente journée porte ouverte de l’Hôpital Vétérinaire de Bamako, Dr Abdoul Diarra entend contribuer activement à la promotion du développement des compétences dans le domaine de l’élevage au Mali.
Les samedi 19 et dimanche 20 janvier 2019, les portes de l’Hôpital vétérinaire de Bamako étaient grandement ouvertes au Public de notre capitale et de tous ceux qui sont venus participer aux activités marquant l’événement. Parmi les personnalités présentes à la cérémonie de l’ouverture officielles des travaux, figuraient Dr Boubacar Diarra Conseiller Technique au Ministère de l’Elevage et de la Pêche, les Présidents et les Représentants des Groupements intervenant dans le secteur de l’élevage et de la pêche
Selon le promoteur de l’hôpital, Dr Abdoul W. Diarra, ces journées portes ouvertes constituent une occasion d’interaction avec le Public, d’information et d’échanges sur les produits et services ( échographie, chirurgie, vaccination, examens physiques, détartrage et polissage des dents, analyses,…), et les compétences de l’hôpital.
Les principaux objectifs de l’hôpital visent à apporter un encadrement aux éleveurs en matière d’alimentation et de suivi sanitaire de leurs animaux, vulgariser la technique d’insémination artificielle à travers la formation, la certification, le perfectionnement et e recyclage des agents inséminateurs du Mali et de la Sous-région, faciliter la mise en œuvre d’une activité continue d’IA et non des activités ponctuelles comme le font en périodes des campagnes d’IA. Il s’agit aussi de renforcer les capacités à travers une collaboration avec les structures étatiques et privées spécialisées dans la lutte contre la pauvreté puis promouvoir nos races locales comme la N’Dama, L’azawak (les races maures et peulhs).
«Au niveau du pôle des animaux de compagnie, nous continuons d’informer, de sensibiliser et de prévenir les maladies infectieuses comme la rage, la maladie de carre à travers des campagnes de vaccination dès l’âge de 8 semaines. Au niveau du pôle des animaux de ferme, nous offrons des programmes de suivi sanitaire et es programmes de gestion de la reproduction. En termes de formation et conseils, nous offrons aux vétérinaires, éleveurs et futurs techniciens inséminateurs des programmes de formation en insémination artificielle. Cette formation est précédée d’une sélection rigoureuse et est composée d’une partie théorique comprenant l’anatomie, la physiologie et l’endocrinologie de la reproduction, une partie pratique basée sur ‘utilisation d’un simulateur, de formation pratique à l’abattoir et le tout couronné par la remise d’un certificat d’aptitude à la fonction de technicien inséminateur. Le certificat doit être validé chaque 2 ans en prenant des cours de recyclage à l’Hôpital», a expliqué Dr Diarra.
Les difficultés majeures que rencontre l’Hôpital Vétérinaire de Bamako reflètent en général l’état de santé du secteur de l’élevage au Mali á savoir le problème d’alimentation, le manque d’une identification des animaux et l’utilisation inappropriée des antibiotiques.
« La presque totalité des animaux présentés à l’Hôpital souffrent d’une malnutrition chronique compliquée par l’ingestion des déchets plastiques pouvant atteindre un minimum de 5 kilos chez les ovins et plus de 10 kg chez les bovins. L’identification des animaux est presque inexistante au Mali, l’utilisation inappropriée des antibiotique chez les animaux de fermes de manière thérapeutique», a souligné Dr Diarra. Celui-ci a appelé le Gouvernement malien à accompagner les coopératives laitières et autres associations d’éleveurs pour qu’elles s’approprient des techniques d’insémination artificielle.
Prenant la parole au nom du Ministre de l’Elevage et de la Pêche, Dr Boubacar Hass, Conseiller Technique au Département dira que cette structure est d’une grande importance pour le Ministère de l’Elevage et de la Pêche.
«Nous félicitons… et encourageons le promoteur pour l’investissement fait tant dans le développement de l’élevage au Mali en général et dans la zone périurbaine de Bamako en particulier. Et nous espérons que l’Hôpital vétérinaire de Bamako, à travers ses installations, équipements et prestations, jouera un rôle clé dans l’encadrement des élèves et étudiants, des éleveurs puis assurera la protection sanitaire des animaux et des Hommes ; donc, dans la nouvelle plateforme : Une seule santé », a déclaré le Représentant du Ministre.
Dr Hass a rappelé les défis au développement de l’élevage. Des défis liés notamment à la dégradation des terres, à la problématique des aménagements hydro agricoles, au phénomène d’urbanisation et à l’insuffisance de la couverture sanitaire. Toutefois, il indiqué que le Mali est un pays à vocation agro-pastorale et occupe la première place dans la zone UEMOA et la deuxième dans l’espace CEDEAO après le Nigeria en terme de nombre d’animaux.
Cyril ADOHOUN
Source: L’Observatoire