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Journées minières et pétrolières : L’EQUATION DE LA GOUVERNANCE MINIERE

mine or sadiola usine ouvrierLa vocation minière de notre pays n’est plus à démontrer. La preuve : depuis deux décennies notre pays est devenu le troisième producteur d’or en Afrique, après l’Afrique du Sud et le Ghana, avec une production moyenne annuelle de plus de 50 tonnes. Le paysage minier est riche d’une dizaine de mines d’envergure internationale. Cependant, elles appartiennent toutes à des multinationales comme Rand Gold Ressources, AngloGold Ashanti ou Resolute Limited. D’autres entreprises de taille moyenne sont en phase de développement ou de gestation.
Ces dernières années, quelques initiatives nationales font timidement mais progressivement, leur apparition dans le domaine minier, notamment dans la recherche pétrolière. Les autorités, en collaboration avec certains partenaires stratégiques, mettent un accent particulier sur la recherche. Ce qui a permis de mettre en évidence la grande diversité et l’extraordinaire richesse du sous-sol malien. En plus de l’or, d’autres substances, non moins importantes, ont été découvertes, notamment le diamant dont l’existence est avérée dans une vingtaine de pipes kimberlitiques dans la zone minière de Keniéba, le manganèse estimé à 20 millions de tonnes, le fer estimé à 1, 3 milliard de tonnes dans les secteurs de Kita et Narena, le plomb dans les secteurs de Tessalit et Tamanrasset avec 1,7 million de tonnes, le cuivre, le gypse, le nickel, la platine dont les indices ont étés trouvés, respectivement à Nioro, Kadiolo et au Nord de Tessalit ainsi que le calcaire à Bafoulabé et à Hombori totalisant environs 50 millions de tonnes de ressources très appropriées pour la fabrication du ciment, de la chaux vive et de carreaux. Les réserves de minerais sont évaluées à plus de 122 millions de tonnes réparties dans plusieurs zones.
Si les potentialités sont énormes, plusieurs difficultés subsistent quant à l’exploitation et le développement de ce riche secteur. De tous ces minerais, seul l’or connait aujourd’hui une exploitation artisanale et industrielle intense, matérialisée par l’existence de nombreux placers et de mines industrielles.
Les perspectives actuelles pour le développement d’une industrie minière basée sur l’exploitation de l’or sont très prometteuses, mais les difficultés qui existent méritent une réflexion adéquate d’où toute l’importation des ateliers qui se tiennent à l’occasion de ces journées minières et pétrolières.
Hier, au deuxième jour de ces journées, certains experts ont essayé d’apporter des réponses aux questions fondamentales qui se posent au secteur, notamment les opportunités d’investissements, la promotion des infrastructures et énergétiques, la gouvernance minière, la problématique de la recherche et de l’exploration, la sous-traitance locale et la fourniture de biens et services aux entreprises minières, l’environnement et le développement durable.
La palme des débats est revenue au thème sur la gouvernance minière. Le sujet a été développé par trois conférenciers : Abdoulaye Pona (président de la chambre des mines), Mme Lelenta Hawa Ba (directrice nationale de la géologie et des mines) et Boubacar Thienta (secrétaire permanent de Initiative pour la transparence dans les industries extractives, ITIE Mali).
Introduisant la session, le modérateur, Me Ahmadou Touré, ancien ministre des Mines, a souligné que le terme gouvernance renvoie au concept de gestion et que si à l’origine, son contenu était essentiellement réservé à la gestion des affaires publiques, il est désormais bien établi que la gouvernance se décline également dans tous les secteurs de la vie publique qu’il s’agisse des affaires publiques ou privées. « Cette session a pour donc pour objectif de poser le bon diagnostic, donc faire connaitre l’existant, le point de départ avec ses difficultés identifiées, pour ensuite constater les avancées et les attentes raisonnables formulées pour le futur, dans le sens d’une amélioration nette de la qualité des services rendus. Ce sont donc les éléments d’une bonne gouvernance qu’il s’agit d’identifier pour avoir une administration publique plus performante au service des usagers, miniers, utilisateurs d’informations, société civile, avec une amélioration des recettes fiscales et parafiscales, attendues du secteur, ainsi que de leur traçabilité pour une rédevabilité réelle », a souligné Me Touré.
Selon Boubacar Thienta, l’exploitation des ressources naturelles est un moteur important pour une croissance économique pour le développement durable et la lutte contre la pauvreté, mais peut aussi avoir des conséquences défavorables faute d’une bonne gestion. « Cependant l’accès du public aux informations sur les revenus peut contribuer au débat public et faciliter le choix d’options favorisant le développement durable », a t-il détaillé.

D. DJIRE

Source :Essor

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