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Journée panafricaine de la femme: ce qu’il faut retenir de l’organisation

Depuis quelques jours, le ministère de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille était à pied d’œuvre pour une bonne organisation de la journée tant attendue de la Panafricaine des femmes qui a été célébrée, lundi 1er aout, au lieu du dimanche 31 juillet, contrairement aux autres pays de l’Afrique qui ont respecté la date rituelle de l’Organisation panafricaine de la Femme (OPF).

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S’il y a une chose qui rassemble les populations féminine du Mali, c’est bien cette journée panafricaine. Et pour cause, toutes les femmes du Mali se sont réunies autour de l’essentiel: l’unité nationale. En effet, les femmes du Mali ont su mettre de côté tes considérations politiques et autres convictions personnelles qui constituent des pommes de discordes entre nos ferventes militantes, animatrices de l’arène politique et de la société civile.
Pour preuve: le secret de polichinelle nous dévoile qu’un problème de leadership oppose Mme TRAORE Oumou TOURE, présidente de la CAFO et la quasi-totalité des femmes de cette organisation féminine, qui ont décidé de claquer la porte et de bannir toute collaboration avec celle qui a fait des années sur la chaise royale des femmes sans vouloir la céder à une nouvelle reine.
Elles étaient toutes présentes les militantes de l’URD, du RPM, du PARENA et d’autres partis politiques autour de Mme SANGARE Oumou BAH, ministre de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille et ses invités de marque.
Toutes ses dames se sont levées, les poitrines « bombées» comme le disent nos frères des casernes, pour chanter l’hymne de l’OPF.
Mieux civiles et militaires, ces femmes portaient le même pagne à l’effigie de la femme africaine. Un symbole fort qui révèle que les femmes ont le pouvoir d’unir tout un peuple en un temps record.

Une histoire de femmes
Contrairement aux années précédentes, le Président de la république n’était pas cette année au rendez-vous aux côtés des femmes pour honorer de sa présence cette fête.
Il en est de même pour les représentants des ambassadeurs qui venaient très souvent seuls.
Le constat est que cette année, apparemment les hommes ont décidé de rester en marge de la journée de la femme africaine.
Peut-on en déduire qu’ils ont décidé de «laisser les braves femmes se débrouiller toutes seules».
Les épouses des Premiers ministres et celles des ambassadeurs accrédités dans notre pays étaient à la fête aux côté de leurs sœurs maliennes. Toute chose qui a été saluée à juste valeur par la Première Dame, Mme KEITA Aminata MAIGA ; la ministre Mme SANGARE Oumou BA et Mme DIALLO, présidente de l’OPF.
Par ailleurs, la présence remarquable des femmes de la diaspora malienne a aussi été une marque positive de cette journée.
Quant à la couverture médiatique, les femmes se sont fortement représentées. Car chaque rédaction a mandaté une femme pour cette «histoire de femmes ».
Les nombreuses associations de femmes maliennes et des communautés africaines vivantes au Mali ne sont pas restées en marge de fête commémorative de la femme, en exhibant leur savoir-faire en tant que femmes battantes.
Mieux, mêmes les récipiendaires des prix étaient des femmes

Les potins de la journée
Malgré cet exploit, la fête de la femme africaine n’a pas eu son lustre des années précédentes. On peut expliquer cela par l’inclination de la date par les plus hautes autorités du Mali. Ce petit changement a eu un impact sur la mobilisation des femmes, qui sont des employées dans des structures dont certains chefs sont très rigoureux sur les principes du travail.
Aminata Koné, une comptable dans une ONG s’est contentée de se draper de son pagne à l’effigie de la journée pour aller travailler. Et portant, chaque année elle bénéficiait de cette journée pour aller fêter avec ses consœurs. Mais : « hélas, comme le lundi n’était pas la date officielle de la Journée, je n’ai pas pu avoir la permission d’y aller. Je souhaite que si Mme le ministre veut décliner la date reconnue d’une journée de femme internationale ou panafricaine qu’elle s’organise avec le ministre de la Fonction publique pour que sa date choisie soit chômée et payée pour les femmes de toute l’entendue du territoire malien », a-t-elle souhaité.
Outre ces cas, d’autres groupements de femmes ont décidé de respecter la date du 31 juillet à l’intérieur du pays aussi bien que dans la capitale. Le cas des femmes du bureau politique national de CNAS- Faso hère en est une illustration.
Il faut noter par ailleurs que l’opération de déguerpissement qui affecte nos marchés ces derniers jours a empêché bon nombre de femmes à être présentes au rendez-vous du Palais de la culture. Car, on avait l’habitude de voir des femmes du marché de Médine et celles de rail-da, les années précédentes. Mais cette année-là, elles n’ont pas été vues.
Malgré tout, nous pouvons retenir que les objectifs de la dite journée ont été atteints, car pendant ces derniers jours, l’opinion publique a entendu une fois de plus la voix des femmes africaines, plus que jamais déterminées à poursuivre le combat et tenir très haut le flambeau des instigatrices de cette journée panafricaine.

Christelle KONE

 

Source: info-matin

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