Dans le cadre de la célébration des festivités du 8 mars, Journée internationale de la femme, nous avons bien voulu faire un focus sur les quatre femmes du gouvernement de Transition dirigé par Moctar Ouane.
Bouaré Bintou Founè Samaké : réussir la transition entre le Droit international et la Promotion féminine
La ministre de la promotion de la Femme, de la famille et de l’Enfant, Bouaré Bintou Founè Samaké est une juriste en Droit international pour avoir décroché un Diplôme d’études approfondies (DEA) en Droit International à l’Université d’Etat de Kiev en 1988.
Elle a son actif plusieurs certificats et attestations, notamment le Certificat N°2011/A974055/15 du programme de formation : “L’Agenda global de développement : outils pour une planification et une mise en œuvre sensibles au genre” de l’institut de formation en genre de Turin (Italie), le Certificat en facilitation des cercles de paix, le Certificat de l’Institut International des Droits de l’Homme de Strasbourg sur le Droit Pénal International et Droit Humanitaire, le Certificat du Cours International en animation de groupe des adultes (Isesco/Unesco) à Rabat au Maroc, l’Attestation de formation du Pnud: “Surveiller et rapporter la corruption”, l’Attestation sur le cours francophone de “Traitement du passé”, l’Attestation au cours de formation des formateurs sur “Examen périodique universel du Mali”.
La détentrice du portefeuille du département de la Promotion de la famille est formatrice de Niveau III de l’outil cercle de paix et formatrice des formateurs de para-juristes.
En termes de compétences, elle est Professeur chargée de cours à l’Ecole militaire d’administration de Koulikoro, Professeur chargée des travaux dirigés à la Faculté des sciences juridiques (Ex-ENA), formatrice sur les questions de droits humains spécifiquement sur les droits de la femme et de l’enfant, analyste pour l’évaluation des programmes de développement des connaissances approfondies sur les violences basées sur le genre et les droits de la femme.
Elle a des expériences en montage, gestion et suivi des projets/programme ainsi que des connaissances approfondies sur l’intégration du genre dans les politiques de reconstruction post-conflit et la constitution des cercles de paix. Aussi, elle est dotée d’une grande capacité à coordonner des enquêtes nationales et à s’adapter à divers environnements multiculturels. Elle a réalisé plusieurs études et recherches.
2006 : Etude sur le viol dans le district de Bamako pour un plaidoyer en faveur des droits des enfants et des femmes. (Parehf2) Experte associée.
2009 : Réalisation d’un guide juridique sur les droits de la femme au Mali Commanditaire Banque Mondiale : Fonds pour la promotion des droits des femmes Il s’agit de présenter les droits de la femme dans un langage clair et simple pour contribuer à les mettre à un niveau de compréhension accessible aux femmes ; réaliser un outil pédagogique uniforme pour les para-juristes ; favoriser l’exercice et la jouissance par les femmes et les filles de leurs droits fondamentaux.
2010 : Etude sur l’accès des pauvres à la Justice au Mali qui a consisté en une analyse du système judiciaire au Mali, les conditions d’accès des couches vulnérable et faire des propositions pour faciliter l’accès des couches vulnérables à la justice.
2011 : Diagnostic genre du plan stratégique de l’ONG Diakonia
2012 : Participation à l’élaboration du guide du justiciable au Mali (Prodej II), Etude diagnostic sur la participation des femmes dans les sphères prise de décision (neuf communes du Kidimakan Kafo région de Kayes).
2013 : Etude sur l’accaparement des terres et son impact sur les droits socio-économiques des femmes.
2017 : Publication : Etat, religion et genre : L’expérience du Code des Personnes et de la Famille au Mali.
2012-2020, présidente du Wildaf/Mali Point Focal Pays du Wildaf, Coordonner les activités du Wildaf/Mali, rechercher les fonds pour la mise en œuvre du plan d’action national Représenter le Wildaf/Mali auprès d’acteurs politiques, administratifs et judiciaires.
Boubacar PAÏTAO
Dr Fanta Siby : Ambition affichée de reformer le système de santé de notre pays
Chargée de la refonte de notre système de santé afin d’assurer la redistribution efficiente et efficace des soins de santé à l’ensemble des Maliens, la ministre de la Santé et de Développement social, Dr Fanta Siby, est détentrice d’un Doctorat en Médecine et d’une maitrise en Santé publique.
Elle a également plusieurs certificats, notamment en épidémiologie ; sur les Maladies Tropicales Négligées à l’Institut d’Immunologie et d’Informatique de Rhodes Island aux Etats-Unis ; sur la Responsabilité Médicale obtenue à Abidjan ; en plus du Certificat du Cours international sur le droit en santé reproductive à Beijing (République populaire de Chine) ; le Certificat du Cours sur le coût et financement des services de santé à Rabat au Maroc, le Certificat sur le recours à la contractualisation par les ONGs/Association et le Ministère de la Santé à Dakar ; le Certificat sur la stratégie avancée en SMI/PF en Haïti.
Native de Bandiagara en 1962, région de Mopti (au centre du Mali), Dr Fanta Siby, médecin de son état, a obtenu son Doctorat en Médecine en 1990 à l’Ecole de Médecine du Mali, actuelle Fmpos, avec Mention très honorable. Un parchemin qui lui ouvrira les portes d’une riche carrière professionnelle.
Première nationale au concours d’entrée à la Fonction publique en 1996, Dr Fanta Siby a été affectée la même année à l’intérieur du pays pour l’exercice de son métier de cœur. Ce devoir, dont elle mesure les enjeux, l’a conduite à Koulikoro où elle occupera son premier poste de responsabilité, à savoir Médecin en charge du service de médecine du Centre de santé de référence de Koulikoro.
Elle a été responsable, durant 4 ans, des activités de Santé publique et de la mise en œuvre de la politique sectorielle de santé dans le cercle de Koulikoro. Elle était Point focal des Journées nationales de vaccination, de la prise en charge du diabète, formatrice en micro-planification et en micronutriments des Cscom du cercle de Koulikoro.
En 2000, elle a obtenu une promotion qui l’amènera à la Direction nationale de la Santé en qualité de Chargée de Système local d’information sanitaire (Slis) au niveau de la Division épidémiologie. Après quelques temps, elle se verra confier le poste de Responsable de la planification, de suivi et d’évaluation des plans et programmes nationaux à l’Unité de planification formation sanitaire de la Direction nationale de la Santé, un poste qu’elle occupe pendant trois ans.
En 2005, Dr Fanta Siby a été nommée au poste de Directrice régionale de la Santé du district de Bamako, un poste qu’elle occupa durant 8 ans, avec à la clé deux encourageantes lettres de félicitations du Directeur national de la Santé pour la réussite de la Campagne intégrée de vaccination et la mise en œuvre des directives dans le cadre de la gestion des kits du paludisme simple et compliqué.
En 2015, elle est promue chef du Programme élargi de vaccination au Centre national d’immunisation. De 2016-2017, Dr Siby a été appelée à une autre fonction, celle de coordinatrice de la Cellule sectorielle de lutte contre le VIH Sida.
A la tête de cette structure de coordination des actions de lutte contre le Sida, elle a réalisé des résultats probants dont le renforcement du partenariat entre le Mali et le Fonds mondial dans le cadre du financement des activités de prise en charge du VIH/Sida.
En 2017, Dr. Fanta Siby a été recrutée par le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (Unicef) pour occuper le poste de responsable de la Ptme et de la prise en charge pédiatrique.
La ministre de la Santé a reçu plusieurs décorations, notamment celles de Chevalier de l’Ordre national du Mali en 2017, Chevalier de l’Ordre de mérite de la Santé en 2011, Femme battante de la Coordination des associations et ONGs (Cafo) en 2011, Certificat de Ciwara d’or en 2010 pour la qualité des soins.
En plus, Dr. Fanta Siby a reçu le Prix sur l’hygiène hospitalière en 1998 à Bobo Dioulasso lors des septièmes journées de sciences et de la santé.
La ministre Siby est socialement intégrée et jouit d’une forte sympathie de son entourage, ses collègues de services. Elle est réputée pour ses qualités de coordination dans le travail.
Active dans le monde associatif, Dr Fanta Sylla est membre de Rotary Club international dont elle fut cumulativement, de 2015-2016, Past présidente Club Bamako Joliba ; Présidente de la commission don de Sang. Elle est également membre de plusieurs associations de développement local.
Elle parle Bamankan, Français, Peuhl et Dogon.
Boubacar PAÏTAO
Bernadette Kéïta : un Administrateur des Affaires sociales pour donner un contenu au concept de développement durable
En ce qui concerne les diplômes obtenus, précisons que la ministre en charge du Développement durable a décroché en 1989 sa Licence en Administration économique et sociale à l’Université d’Aix Marseille II- Faculté des Sciences économiques D’Aix en Province.
En 1987, elle a décroché son Diplôme supérieur en Travail Social au Centre de formation supérieure internationale en développement social de l’Université d’Aix en Province Marseille II (Faculté des Sciences économiques). La même année, elle a obtenu son Diplôme des Hautes études en Travail Social au Centre de formation supérieure internationale en développement social de l’Université d’Aix Marseille II- Faculté des Sciences économiques
En 1980, elle a obtenu son Diplôme de Technicien de développement Communautaire au Centre national pour le développement communautaire.
Quant à ses expériences professionnelles, il faut noter que de 2019 jusqu’à sa nomination, elle était directrice régionale de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille de Ségou, Conseiller technique en Charge du Genre au Ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Femme (2017 à 2019) ; Membre du Conseil d’administration du Centre de développement de l’artisanat textile ; Membre du Conseil d’administration de l’Office du Moyen Bani ; Point focal Comité d’élimination de la discrimination à l’égard de la femme et de l’homme.
Responsable du Programme II dans le cadre du mode budget programme ; Membre du Comité national de suivi du processus d’adoption du projet de loi sur les violences basées sur le genre ; Présidente du Comité Genre élection de la Cédéao ; Membre de la commission de rédaction de document de “Agenda des Femmes du Mali, élections générales 2018″.
Point focal de la célébration des journées du 08 mars, 31 juillet et le 15 octobre au niveau du Ministère de la Promotion de la Femme de l’Enfant et de la Famille ; Point focal de l’organisation de la CSW à New York.
De 2013 à 2016, elle était directrice régionale de la Promotion de l’Enfant et de la Famille de Koulikoro ; membre de la Commission d’attribution des logements sociaux de Koulikoro ; coordinatrice des activités du genre lors des Crocep de la région de Koulikoro ; Organisation des différentes journées commémoratives du Ministère “06 février, 08 mars, 16 juin, 31 juillet, 15 octobre, 16 jours d’activisme”.
Elle était chargée de la dissémination de la Loi 052 dans tous les cercles de la région de Koulikoro et du suivi de la mise en œuvre des projets financés par le FAFE dans la région de Koulikoro.
De 2005 à 2013, elle fut chef de l’Unité IEC/Mobilisation sociale au Programme national de lutte contre l’excision et de 2003 à 2005 : chef de l’Unité Action Sociale au Programme national de lutte contre l’excision.
De 2002 à 2003 : chef Section protection sociale de la Direction nationale de l’économie solidaire.
1994-1999 : Membre du Comité d’organisation des concours d’entrée dans les écoles de Santé à Ségou et de 1993 à 1994 : chef de la Division développement communautaire à la Direction régionale du Développement social et de l’économie solidaire de Ségou.
1992-2000, elle fut Membre du Comité régional de lutte contre le Sida à Ségou. De 1992-1994 : Coordinatrice du Projet Conjoint d’appui à la Nutrition (Pcan) de l’Unicef à la direction nationale des Affaires Sociales.
1990 -1992 : chef Section Développement Communautaire Direction Régionale Santé Ségou. 1986-1990 : chef Division développement communautaire Direction régionale Affaires sociales du district de Bamako.
1982-1984 : Animatrice du Projet de développement de l’élevage dans le Sahel Occidental (Prodeso).
Par ailleurs, elle a participé à plusieurs formations à travers des ateliers, notamment l’atelier national de consultation pour le développement du nouveau plan national de la résolution 1325, l’atelier de finalisation de la stratégie nationale de lutte pour l’abandon des MGF/E et autres VBG, l’atelier national de concertation pour le lancement des travaux de préparation du projet de budget d’Etat 2018.
Elle parle Bamanakan, Ouolof, Français et Anglais.
Boubacar PAÏTAO
Kadiatou Konaré : une panacée de femme de culture et de scientifique pour booster le secteur du tourisme
La ministre de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme, Kadiatou Konaré, est née le 19 mai 1972 à Varsovie dans la République polonaise. Elle est éditrice de son état et une femme de culture.
Au chapitre des diplômes obtenus, rappelons que la ministre en charge de booster le secteur du Tourisme dans un contexte marqué par une insécurité grandissante est détentrice d’un Master en management de l’édition obtenu en 1997 à l’Ecole supérieure de commerce de Paris (Escp).
Auparavant, en 1995, elle avait décroché le diplôme de l’Institut des hautes études économiques et commerciales (Paris) après son baccalauréat en 1990 dans la série Sciences exactes.
S’agissant de ses expériences professionnelles, notons que, depuis 2018, elle est consul honoraire de la République d’Haïti au Mali.
Aussi, la ministre Konaré était doctorante (Arts et Langues) à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (2016-2020), éditrice à Cauris livres de Bamako (2013-2015), auteur du guide touristique et culturel du Burkina Faso publié par Cauris livres (2014), promotrice de Cauris livres à Bamako (2013).
Née à la suite de Cauris Editions (fondée à Paris), Cauris livres est une maison d’édition générale qui accorde une grande place à la littérature et à l’histoire à travers des collections spécialisées dont une collection pour les enfants : Lucy. Elle a pour politique de promouvoir l’éducation et la culture à travers l’écrit
Organisatrice de la saison culturelle cubaine à Bamako (2007), organisatrice des journées de réflexion littéraire Afrique -Amériques à Bamako en hommage à Aimé Césaire (2003), éditrice à Cauris Editions à Paris et à Bamako (2001-2013), auteur du guide culturel et touristique du Bénin publié par Cauris Editions (2006), auteur du guide culturel et touristique du Mali publié par Cauris Editions et promotrice de Cauris Editions créée à Paris avec la volonté de créer une passerelle entre l’Afrique et le monde à travers l’écrit, la littérature (2001), éditrice en free-lance pour les éditions Saint-Paul Editeur à Versailles (1999-2001), Université d’été à Columbia à New York (1998-1999), assistante d’Edition à Saint- Paul Editeur à Versailles-France (1997-1999), stage professionnel en édition de livres à Saint- Paul (1996), stage de fin d’étude à Bayard Presses à Paris (1995), stage d’étude au musée de la Civilisation de Québec (1994), stage d’étude à la Voix de l’Allemagne à Cologne et stage d’étude aux éditions Karthala à Paris (1993), stage d’étude à Hachette à Paris (1992)…
Le voyage étant un de ses loisirs, notre ministre de la Culture a séjourné dans plusieurs pays d’Afrique (Sénégal, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Ethiopie, Bénin, Togo, Cameroun, Afrique du Sud, Maroc, Tunisie), Asie (Japon, Inde, Pakistan, Sri Lanka, Laos, Indonésie, Thaïlande), Amérique (Canada, Etats-Unis, Cuba, Martinique), Europe (Allemagne, Pologne, Italie, Espagne, Portugal, Suisse, Belgique, Slovaquie).
Elle pratique de façon assidue le Yoga. Elle aime la littérature et le cinéma.
Elle parle le Bamankan, le Français, l’Anglais et l’Italien.
Boubacar PAÏTAO
Source: Aujourd’hui-Mali