Le Mali n’est pas resté en marge de la célébration de la journée internationale du professeur de la langue française. L’Association malienne des Professeurs de Langue française (AMPLAF), une très vieille association ayant environ 600 membres et affiliée à la Fédération internationale des Professeurs de français, a opté pour une conférence-débat afin de célébrer cette journée. Le thème de cette année portant sur « l’image de la femme dans la littérature », l’AMAPLAF a choisi le lycée des jeunes filles de Bamako pour abriter la cérémonie.
« Nous avons été honorés par l’Association malienne des professeurs de langue française qui a choisi notre établissement pour célébrer l’édition, de cette année, de la journée internationale des professeurs de français. Nous ferons tout pour mériter cette confiance.» C’est par ces propos que le censeur du lycée Notre-Dame du Niger, Mme Traoré Aminata Keita a salué la tenue de la conférence-débat de l’AMAPLAF au sein de son établissement. Quant au thème : « l’image de la femme dans la littérature », elle est, selon Mme Traoré, d’une importance capitale, surtout pour son établissement qui n’est composé que de filles. « Comme le thème porte sur l’image de la femme dans la littérature, qu’elle soit africaine ou autre, l’AMAPLAF a choisi notre établissement qui est fréquenté uniquement par les filles. Au-delà de cet aspect, il y a aussi l’intérêt que cette association porte à la femme et à la jeune fille », a-t-elle expliqué. Pour Madame le censeur, ses élèves, au cours de cette conférence, peuvent tirer plusieurs leçons. L’une de ces leçons, dit-elle, c’est de se faire une idée de l’image de la femme dans différentes cultures. « Elles verront l’image de la femme dans les écrits africains, européens et autres. Cela va élargir leurs connaissances et les informer plus sur les réalités des femmes dans tel ou tel pays », affirme Mme Traoré Aminata Keita. Un autre avantage de cette conférence-débat pour ces jeunes élèves, c’est l’ouverture d’esprit. « Sachant que la femme a telle ou telle image dans telle ou telle culture, ces jeunes élèves pourront facilement analyser leurs propres situations », a estimé le censeur du Lycée Notre-Dame du Niger.
Pour sa part, le président de l’AMAPLAF et Directeur national de l’enseignement normal, le professeur Hamidou issoufi Maiga a insisté sur l’importance de la langue française et les efforts que fournissent les professeurs de français afin que chacun maitrise cette langue.
Contrairement à ce que beaucoup de citoyens pensent, le professeur Maiga estime que le français n’est pas une langue étrangère au Mali. « Le français s’est incrusté, de façon définitive, dans l’écologie linguistique de notre pays. Aujourd’hui, nous l’avons en copropriété avec les français », a-t-il déclaré devant des dizaines d’élèves du Lycée Notre-Dame. Pour lui, le français est une langue aux Maliens du même qu’il est aux français. « Nous ne pouvons pas, aujourd’hui, chasser le français. C’est notre langue et nous devons l’aimer », a plaidé le professeur Hamidou Issoufi Maiga.
Parlant du thème « l’image de la femme dans la littérature », le président de l’AMAPLAF a évoqué son importance dans ce monde où la question des droits de femmes est au cœur de tous les débats. Cette conférence-débat permettra, selon lui, aux élèves du Lycée Notre-Dame du Niger de savoir comment la femme est vue par différents écrivains de différentes cultures.
Avant de clore ses propos, le Directeur national de l’Enseignement normal a salué les professeurs de français qui, durant toute la période de la COVID-2019, ont aidé les élèves par la continuité pédagogique.
Au cours de la conférence enrichissante pour les élèves, le conférencier, Amidou Assoumane Fongo Maiga a expliqué la conception de la femme de plusieurs auteurs, dont Léopold Sedar Senghor, Seydou Badian Kouyaté, lui-même, son livre titré : « tout est amour jusqu’à la fin »…
Il faut rappeler que l’Association malienne des Professeurs de Langue française est une vieille association ayant environ 600 membres. Sa mission essentielle est la promotion de la langue française au Mali. Elle contribue également à l’amélioration de la qualité de l’enseignement au Mali et anime les comités pédagogiques d’enseignement du français au Mali.
Boureima Guindo
Source: Le Pays– Mali