La 9ème édidtion de la Journée internationale de la fille (JIF) a été célébrée, le 11 octobre 2020, par la communauté internationale. Notre pays, le Mali, n’est pas en marge de cette célébration. La Ministre de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, Bouaré Bintou Founè Samaké, n’a pas manqué d’adresser une allocution à l’endroit des Maliens, notamment les jeunes filles.
Le 11 octobre, rappelle-t-elle, a été institué, comme Journée Internationale des droits de la Fille par l’Assemblée Générale des Nations-Unies, à travers sa résolution N°60/170 du 19 décembre 2011. Selon elle, cet engagement de la communauté internationale, en faveur de la jeune fille, est le fruit de longues actions de plaidoyer, des organisations de la société civile et des partenaires œuvrant dans le domaine de la promotion et de la protection des droits de l’enfant et de l’équité du genre. L’institutionnalisation de la JIF, précise la ministre, vise à soutenir l’amélioration des perspectives d’avenir pour les jeunes filles et sensibiliser l’opinion sur les inégalités dont elles souffrent en raison de leur seul statut de fille.
De son point de vue, la commémoration de cette Journée offre aux filles, l’opportunité de faire entendre leur voix, de défendre leurs droits et de promouvoir l’égalité entre les filles et les garçons afin que chaque fille jouisse de ses droits pour devenir une femme libre de demain. Pour l’édition 2020 de la JIF, ajoute Bouaré Bintou Founè Samaké, le thème retenu par la communauté internationale est : ‘’Ma voix, l’égalité pour notre avenir’’. En lien avec ce thème, dit-elle, la journée a été célébrée au Mali sous le thème :“Covid-19 et mobilité des filles: Risques et Enjeux”. Le choix du thème National n’est nullement fortuit. «Il traduit la volonté affichée de mon département et ses partenaires à créer les conditions idoines permettant de renforcer l’environnement protecteur des enfants, particulièrement les filles en situation de mobilité pendant la pandémie de COVID-19 ». En effet, appuie la ministre, cette pandémie constitue un problème majeur de santé publique qui continue d’affecter nos communautés, singulièrement les femmes et les filles. C’est pourquoi, déclare-t-elle, les plus hautes autorités du Mali ont pris les mesures appropriées de prévention et de réponse. Au plus fort de la crise, la fermeture des frontières et des écoles a entrainé la restriction de la mobilité des personnes. « S’il est vrai que la mobilité peut constituer une opportunité pour une fille, il n’en demeure pas moins vrai qu’elle entraîne un accroissement de sa vulnérabilité en période de pandémie», a souligné Mme Bouaré.
Les droits de l’enfant et singulièrement ceux des filles, reconnaît Bouaré Bintou Founè Samaké, sont constamment violés de par le monde.
«Ce qui fait que beaucoup d’entre elles ne vont plus ou pas à l’école, n’ont pas accès aux services de santé et sont victimes de violences basées sur le genre, d’abus et d’exploitation de tout genre sans aucune opportunité de participation dans les prises de décisions les concernant», note la ministre.
Mesurant les souffrances que subissent les filles pour l’acquisition et la jouissance de leurs droits, le gouvernement, à travers ma voix, s’engage à assurer une meilleure protection des droits de tous les enfants et permettre à chaque enfant, fille ou garçon de jouir pleinement de ses droits et réduire les inégalités liées au genre, indépendamment du contexte du moment.
Hadama B. Fofana
Source: Le Républicain-Mali