En prélude à cet événement, une rencontre d’échanges et de partages intergénérationnels sur des questions de société a eu lieu hier au CNDIFE
La communauté internationale célébrera le 15 mai prochain, la Journée internationale de la famille sur le thème : « Les familles, une vie saine et un avenir durable ». Le Mali a choisi comme thème national : « L’enregistrement à la naissance : quel rôle pour les familles et les communautés à la base ? »
En prélude à cette journée, le ministre de la Promotion de la Femme de l’Enfant et de la Famille, Mme Sangaré Oumou Bah, a présidé hier une rencontre d’échanges et de partages intergénérationnels sur des questions de société. C’était au Centre de documentation d’information sur la femme et l’enfant (CNDIFE).
Mme Sangaré Oumou Bah a expliqué que son département a saisi l’occasion de la célébration de la Journée internationale de la famille pour apporter la contribution de toutes et tous à la volonté politique affichée du gouvernement d’apporter des solutions à certains problèmes sociaux qui se posent au Mali. Elle a cité, entre autres, l’éducation sociale en général, la scolarisation des filles en particulier, les questions de divorce, d’autorité parentale, les effets de la crise que le pays vient de traverser, son impact sur les familles et sur la société tout entière. La présente rencontre vise à aider la génération actuelle, les jeunes et les plus jeunes, à améliorer les modes de vie et comportements maliens pour un mieux-vivre ensemble.
Le ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille a souligné des défis et contraintes qui entravent la cohésion et le bon fonctionnement de la famille. Elle a cité les dysfonctionnements familiaux liés à la situation économique et financière des membres de la famille qui détermine les dynamiques relationnelles plus que toute autre considération ; l’antagonisme entre certains facteurs exogènes et nos réalités socioculturelles influençant les formes d’organisation et les principes de fonctionnement de la famille en tant qu’entité sociale.
Au chapitre des contraintes, Mme Sangaré Oumou Bah note la faible valorisation des institutions et mécanismes sociaux et/ou communautaires de veille/contrôle et de règlement des questions relatives à la famille ; l’inexistence de données fiables actualisées sur l’évolution de la famille malienne en tant que réalité sociale dynamique et évolutive.
Elle a assuré que la prise en compte de ces défis et contraintes, qui appellent à des actions appropriées, permettra de rétablir la famille malienne dans ses vraies fonctions. Et d’ajouter que la présence des aînés, l’institutionnalisation du Mois de la solidarité, la Politique nationale de la promotion de la famille sont autant de leviers propres à contribuer à rebâtir la famille malienne dans toute sa diversité.
Mme Sangaré Oumou Bah a engagé les participants à la réflexion pour renforcer la cellule familiale conformément aux prescriptions de la Politique nationale de promotion de la famille : « une famille viable et autonome, attachée à nos valeurs socioculturelles, portée par nos valeurs spirituelles et respectueuses des institutions, des droits humains et de l’environnement ».
Le rendez-vous d’hier survient après une première rencontre intergénérationnelle avec les femmes leaders organisée l’an dernier pour clôturer les activités commémoratives de la Journée internationale des femmes. La directrice du CNDIFE, Mme Diallo Mama Diarra a fait le compte rendu de cette rencontre.
Le directeur national de la promotion de l’enfant et de la famille, Bakary Traoré, a fait un exposé sur la Politique nationale de promotion de la famille adoptée en octobre 2015, le Plan d’action pour la période 2016-2020 et le Conseil national de la famille. L’adoption de cette politique est, de son point de vue, la concrétisation de la volonté politique des pouvoirs publics de rétablir la famille dans sa fonction hautement sociale et d’honorer leurs engagements au plan régional et international. La Politique nationale de promotion de la famille ambitionne d’apporter des solutions aux problèmes majeurs de la famille malienne. Fondamentalement, elle vise à renforcer les principales fonctions de la famille menacées aujourd’hui : la fonction de reproduction, de production, les fonctions socioculturelles, affectives et de protection. L’objectif général est de renforcer les liens familiaux par la consolidation de la fonction de socialisation en vue d’une meilleure participation de la famille à la vie publique et au développement de la société malienne. D’un coût estimé à 22,2 milliards Fcfa, le Plan d’action 2016-2020 sera financé principalement (60%) par les ressources de l’Etat.
A. D. SISSOKO
Source : L’Essor