Sous le thème : « Promouvoir l’intégrité dans la gestion des affaires publiques », le Mali a célébré du 11 au 12 juillet, au Centre International de Conférence de Bamako (CICB), la journée africaine de lutte contre la corruption. La cérémonie d’ouverture était présidée par le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, M.Malick Coulibaly avec à ses côtés le président de l’Office Central de Lutte contre l’Enrichissement Illiicite (OCLEI), Moumouni Guindo, le Cardinal, Jean Zerbo, le président Haut Conseil Islamique du Mali (HCIM), Ousmane Cherif Madani Haïdara et le révérend Pasteur, Nouck Yattara.
En prenant la parole, le président de l’OCLEI, a rappelé que le 11 juillet a été déclaré solennellement journée africaine de lutte contre la corruption par le Conseil exécutif de l’Union Africaine lors de sa trentième session ordinaire tenue à Addis Abeba (Ethiopie) du 27 au 29 janvier 2017.
Selon lui, l’institution symbolique de cette journée commémore l’adoption et la signature de la Convention africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption intervenue le 11 juillet 2003 à Maputo au Mozambique.
En plus, il dira que cette initiative vise à informer et à sensibiliser l’opinion publique sur la gravité du phénomène de la corruption et à soutenir les actions entreprises contre le fléau. En 2018, rappelle-t-il, le thème de la Journée africaine de lutte contre la corruption était « Vaincre la corruption, une option viable de transformation de l’Afrique » et pour cette année 2019, à la Conférence des chefs d’Etat de l’Union africaine, c’était « Vers l’élaboration d’une position commune sur le recouvrement des avoirs ».
Dans cette dynamique, il a précisé qu’il est vain de poursuivre, condamner et incarcérer les auteurs de faits de corruption et d’enrichissement illicite si les auteurs, les complices et leurs ayants droits peuvent continuer de jouir tranquillement des biens mal acquis. A lui, d’apporter qu’il faut donc pouvoir recouvrer et restituer au trésor public les biens mal acquis et leurs fruits.
A ce niveau sans pour autant faire langue de bois, il a martelé que l’arsenal juridique malien est incomplet, pour la simple raison qu’il n’existe pas encore au Mali un organisme chargé de la gestion des fonds et biens illicites. « Donc la mise en œuvre d’un système transnational efficace donnera plus de lisibilité et même de compréhension aux activités des différentes structures chargées de lutter contre le fléau et réduira le mouvement des capitaux illicites à travers les frontières » a-t-il affirmé.
A son tour, le président du HCIM, a soutenu que le Mali à de sérieux problèmes. A cet effet, il a déclaré que le développement du pays ne se concrétisera que si chaque Malien accepte de travailler dans l’honnêteté.
A sa suite, l’Abbé Gaston Coulibaly dira qu’il est important dans le cadre de la lutte contre la corruption de rétablir certaines dignités. « Il n’y a pas de nation sans une habitude correcte et intègre » a-t-il déclaré.
Pour sa part, le ministre Coulibaly a souligné clairement que la corruption est une préoccupation et un défi pour les hautes autorités du pays. Pour le justifier, il a soutenu que le président de la République, à l’occasion de sa nomination, lui a instruit à travers une lettre de consolider l’Etat de droit tout en combattant avec détermination la corruption qui gangrène l’économie malienne.
Aux dires de Malick Coulibaly, cette directive présidentielle n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd. « J’ai pris l’engagement et la ferme volonté de renforcer l’Etat de droit en donnant une large place et une grande importance à la lutte contre la corruption » a -t-il déclaré.
Par Mariam SISSOKO
Source: Le Sursaut