Les incidents sécuritaires violents sont devenus monnaies courantes dans la ville de Gao. Encore le samedi 13 juillet dernier, vers 9h du matin, des hommes armés non encore identifiés ont ouvert le feu sur le véhicule de fonction du premier adjoint au préfet de la cité des Askias Alou Diarra. Ce dernier et sa femme se trouvaient dans le véhicule. Le chauffeur du véhicule est parvenu à semer les bandits mais les deux passagers ont été blessés. L’épouse de l’adjoint au préfet, grièvement blessée, a été conduite à l’hôpital régional de Gao où elle a succombé à ses blessures.
« Les représentants de l’Etat sont le deuxième contingent en termes de pertes en vies humaines après les forces armées et de défense. De 1990 à nos jours, au total, 17 représentants de l’Etat, sans les épouses et les enfants, ont été tués du fait des différentes rébellions et des assassinats ciblés », s’étaient plaint, le mois dernier, le Syndicat Autonome des administrateurs civils (SYNAC) et le Syndicat Libre des Travailleurs du Ministère de l’Administration Territoriale (SYLMAT.) Les deux syndicats avaient appelé tous les représentants de l’Etat du centre à rejoindre la région de Mopti où les localités sécurisés les plus proches. Selon eux, cette décision est motivée par « une dégradation de la situation sécuritaire des représentants de l’Etat de la région de Mopti.» « Les représentants de l’Etat ne bénéficient d’aucun dispositif adéquat de sécurité dans l’exercice de leur fonction », expliquent les deux syndicats.
Source: Le Républicain