La délégation malienne pour les Jeux olympiques de Rio de Janeiro (5-21 août) a quitté Bamako samedi. Conduite par le ministre des Sports, Housseïni Amion Guindo, la délégation est composée d’officiels, de membres du Comité national olympique et sportif (CNOS), d’invités du CNOS, de responsables techniques et naturellement d’athlètes qui défendront les couleurs de notre pays à Rio de Janeiro.

Ce sont surtout les athlètes qui focaliseront l’attention du monde sportif malien pendant ces J.O. auxquels participeront plusieurs milliers d’athlètes représentant 205 Comités nationaux olympiques (CNO). Les six mousquetaires de notre pays ont pour nom : Ismaël Coulibaly (taekwondo), Ayouba Traoré (judo), Oumar Touré, Fatoumata Samassékou (natation), Mamadou Chérif Dia, Moussa Camara (athlétisme). Les deux premiers, à savoir, Ismaël Coulibaly et Ayouba Traoré se sont qualifiés directement pour les J.O en obtenant chacun le minima dans les compétitions internationales, alors que les quatre autres athlètes ont été invités par le Comité international olympique (CIO). Le Mali aurait pu avoir une délégation plus forte à Rio de Janeiro n’eut été la contreperformance des sélections nationales de football et de basket-ball qui ont échoué chacune à valider leur ticket. La sélection nationale olympique de football, les Aigles Espoirs, a été éliminée par le Sénégal, alors que l’équipe nationale sénior de basket est tombée lors de l’Afrobasket au Cameroun, une semaine seulement après son sacre aux Jeux africains de Brazzaville. «Ces deux sélections étaient bien placées pour se qualifier, mais elles ont été éliminées. Très honnêtement, on fondait beaucoup d’espoirs sur le basket-ball et le football de catégorie qui nous ont apporté des satisfactions ces dernières années», regrette le secrétaire général du Comité national olympique et sportif, Mohamed Oumar Traoré «Pelé». Le secrétaire général du CNOS espère que le basket et le football seront présents aux prochains jeux et invite l’ensemble des acteurs des deux disciplines à se préparer dès maintenant. «Les JO, dira-t-il, ne se préparent pas en un ou deux ans, mais dès la fin des jeux précédents. Si nos athlètes comprennent ça et si l’objectif de se qualifier est porté par tout le monde, je suis sûr que le résultat sera là». En l’absence du basket-ball qui fait la fierté de notre pays depuis plus d’une décennie et qui collectionne les trophées dans les compétitions africaines notamment au niveau des filles, le Mali a-t-il une chance de remporter une médaille à Rio de Janeiro ? Après quelques secondes d’hésitation, Mohamed Oumar Traoré répond : «pourquoi pas ? C’est vrai que le niveau est très relevé et qu’il est difficile de miser sur les athlètes qui n’ont pas réussi à obtenir le minima. Mais cette année, on a la chance d’avoir deux athlètes qui se sont qualifiés directement, à savoir Ismaël Coulibaly et Ayouba Traoré. On peut compter sur eux, surtout Ismaël Coulibaly qui a remporté la médaille d’or aux derniers Jeux africains et qui est vice-champion d’Afrique. Il est incontestablement la meilleure chance de médaille du Mali», pense le secrétaire général du CNOS. Le grand espoir du taekwondo malien lui-même n’a jamais caché ses ambitions pour les jeux de Rio de Janeiro. «Mon objectif est de devenir le premier athlète malien à remporter une médaille olympique. Je me battrai pour ça au Brésil et je suis confiant», répète à l’envi Ismaël Coulibaly depuis sa qualification pour le grand rendez-vous brésilien. En 2008 à Pékin en Chine, son illustre devancier, Daba Modibo Keïta a raté la médaille, alors qu’il faisait figure de grand favori de la catégorie des poids lourds et depuis, c’est Ismaël Coulibaly qui porte les espoirs du monde du taekwondo malien sur ses épaules. Plusieurs fois sacré champion du Mali des +81kg, le jeune combattant a participé à presque toutes les compétitions organisées ces dernières années par la Fédération internationale de taekwondo et la Confédération africaine de taekwondo et a fait toute sa préparation à Montpellier en France. A Rio de Janeiro, Ismaël Coulibaly évoluera sous la houlette de son entraîneur français, Karim Bellahcène.

S. B. TOUNKARA

Source : L’Essor