Le mardi 18 août 2020, les militaires au pouvoir ont mis fin au régime d’IBK. À l’occasion du 1er anniversaire de l’arrivée des militaires au pouvoir, célébrée le mercredi 18 août 2021, Jeamille Bittar, leaders politique et une figure de proue du M5-RFP s’est exprimé sur le bilan.
18 août 2020-18 août 2021, cela fait exactement un an que les militaires dirigent le Mali post-IBK. Pour le leader du parti MC-ATT, Jeamille Blitar, beaucoup de choses ont eu lieu durant cette période. Il estime que « l’arrivée des militaires au pouvoir a été séquencée ». La première séquence commence à partir de la gestion du pays par Bah N’Daw, président de la transition déchu, et Moctar Ouane, son premier ministre. Le politique qui dit aspirer toujours au changement estime que le temps passé au pouvoir par Bah N’ DAW et Moctar Ouane n’a pas apporté grand-chose. Les démissionnaires avaient plutôt calqué leur mode de gouvernance à celui du défunt régime IBK. « Les 9 mois passés au pouvoir par Bah N’Daw et Moctar Ouane ont été une période de continuité de l’ancien régime. Nous avions eu une gestion à la IBK sans IBK », déplore Jeamille Bittar qui précise : « On peut dire que c’était un passage à vide. Une période où rien de concret n’a été réalisé ». Quant à la deuxième séquence qui vient d’amorcer, c’est-à-dire l’arrivée du Choguel et son équipe au gouvernement, le leader confie qu’elle donne l’espoir du changement attendu. « Le vrai changement souhaité par le peuple commence en cet instant. Nous pouvons donc dire que le changement souhaité a commencé après le dépôt de Bah N’Daw et de Moctar Ouane », a-t-il précisé. Depuis l’arrivée de l’équipe de Choguel Kokalla Maiga à nos jours, poursuit le leader, des actes allant dans le sens du ‘’Mali nouveau’’ ont été posés, et d’autres sont en cours.
Il s’est prononcé sur le volet sécuritaire, expliquant les actes en cours pour la sécurisation des Maliens. « Sur le plan sécuritaire, a-t-il argué, des dispositions ont été prises, et des équipements seraient mis à la disposition des militaires. Des recrutements ont été également faits pour le renforcement des effectifs des militaires ».Des avancées notoires sont également enregistrés par l’équipe du Dr. Choguel, en matière de négociations avec les rebelles, au sujet de l’Accord d’Alger, rappelle-t-il. Parlant des réformes politiques et institutionnelles, Jeamille s’est appesanti sur la tenue des prochaines assises nationales pour la refondation du pays. Un programme qui demeure d’ailleurs inclus, a-t-il évoqué, dans le plan d’action du nouveau gouvernement. Pour toujours parler des actes posés par l’actuel premier ministre en l’espace de quelques mois, il soulignera la baisse des tensions qu’existaient entre l’UNTM et l’Etat. Aussi, il met l’accent sur les dernières visites du PM Maiga dans les régions de Sikasso et de Ségou, en vue de témoigner le soutien du gouvernement aux populations et agriculteurs du pays. Pour ce qui est le cas des enseignants, rajoute-t-il, des négociations sont en cours. C’est à la lumière de ces constats que le politique déclare ceci : « Quelque part, le gouvernement est dans le tempo, et nous osons espérer que cela va continuer ».A ces actes s’ajoutent les efforts en cours au niveau de la justice pour faire bouger les différents dossiers, indique M. Bittar.
Petit rappel de la chute du régime d’IBK
En date du mardi 18 août 2020, tout est d’abord parti d’une mutinerie qui a commencé dans le cercle de Kati, une localité située à une quinzaine de kilomètres de la capitale malienne(Bamako). Les citoyens pensant que c’est une fausse information finira, peu de temps après, par comprendre qu’il s’agit d’un malentendu entre des militaires ayant quitté Bamako et ceux qui se trouvaient sur place à Kati. C’est cette situation qui va finalement confiner à la chute du régime d’Ibrahim Boubacar Keita, dans l’après-midi du même jour. Il faudra rappeler que cette mutinerie a trouvé que des milliers de manifestants du mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP) battaient le pavé, depuis le mois de juin 2020, pour clamer la démission de l’ex-président IBK.
Mamadou Diarra
Source: LE PAYS