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«Je refuse le sentiment d’échec annoncé de la Transition» : Tiéman Hubert Coulibaly, président de l’UDD

Le président de l’Union pour la Démocratie et le Développement non moins président de l’ARP, ne s’est rattrapé qu’à la dernière ligne droite du mois de janvier pour sacrifier à la traditionnelle présentation de vœux devant la presse. Un exercice dont l’importance, à ses yeux, se mesure au rôle prépondérant que jouent les médias, en tant que recours des faibles contre les puissants, régulateur de la démocratie, gardiens des droits et libertés.

 

Tiéman Hubert Coulibaly a passé l’épreuve, samedi, à l’Hôtel Maeva, devant un parterre de journalistes intéressés à partager sa perception des évènements ayant marqué l’année écoulée ainsi que des perspectives qui se dessinent. L’examen a débuté, comme il est de coutume en la matière, par un récapitulatif des épisodes ayant jalonné le vécu d’une année éprouvante à tous points de vue, selon l’ancien ministre de la Défense. Il en juge tant par la vague de tragédies humaines et économiques induites à la Covid que par les tribulations sociopolitiques et leurs effets déstabilisateurs des institutions. «2020 est une vilaine année » dont on ne retient en définitive que le négatif, en a conclu le président de l’UDD, en relevant par ailleurs que la persistance des coups d’Etat au Mali, par-delà le démenti qu’elle apporte aux assurances de stabilité institutionnelle, est une remise en cause de notre croissance démocratique malienne qui impose des interrogations. 2021 s’annonce néanmoins comme une année d’espoir, au regard des opportunités qu’elle offre de rassembler les Maliens autour d’un exercice de diagnostic des problèmes et d’en identifier par la concertation les solutions idoines. L’UDD, par la voix de son président, se réjouit par conséquent des démarches et initiatives en cours dans la mise en œuvre de l’Accord pour la paix, dont il implore l’application en dépit des faiblesses et pour autant qu’il soit porteur de la stabilité nécessaire pour conjurer le péril de disparition du Mali.

La préoccupation essentielle, dès lors, est moins un combat de conquête du pouvoir que les conditions d’une survie de notre ensemble national, a laissé entendre le président de l’ARP, en plaidant pour le retour aux vertus du consensus, «l’union sacrée autour du pays» et une large cohésion des Maliens pour de la Transition.

La nécessité d’œuvrer à sa réussite et l’utilité de sauver le pays sont par ailleurs autant de raisons pour lesquelles Tiéman H. Coulibaly et ses familles politiques approuvent le rassemblement de la classe politique malienne autour du ministre de l’Administration Territoriale, dans le cadre notamment des concertations politiques à l’effet d’aboutir à la transmission du pouvoir à des autorités issues d’élections régulières. Sur la question, faute d’obtenir l’avènement d’une proportionnelle intégrale plus indicative selon eux de la représentativité des formations politiques, l’UDD et l’ARP s’accommodent entièrement du scrutin mixte qui se dessine ainsi que de la prise en compte des préoccupations majeures comme le rôle de la Cour constitutionnelle et de l’administration dans le processus électoral.

Ce satisfecit tous azimuts n’est pour autant pas assimilable à une complaisance vis-à-vis des autorités actuelles ou une compromission sur la durée de la Transition. Tiéman Hubert Coulibaly s’en est tout au moins défendu et plaide pour le respect des échéances électorales sans en faire un dogme. Un éventuel empiètement sur le délai imparti fera l’objet d’une appréciation quant aux motifs qui l’auront sous-tendu, a-t-il ainsi expliqué, en martelant son refus de toute logique de harcèlement des autorités de la Transition et de nourrir des présomptions ou préjugés d’éternisation au pouvoir. «On veut créer un sentiment d’échec annoncé de cette transition, que je refuse», a-t-il indiqué en en expliquant que cette n’est somme toute qu’une conséquence du coup d’Etat. Et d’afficher la même posture indulgente quant à la polémique qu’alimente le dossier judiciaire de déstabilisation de la Transition. En l’absence d’éléments d’appréciations suffisants, le président de l’UDD se réserve de tout jugement catégorique sur les ennuis de Boubou Cissé et consorts tout en affichant une position de principe contre toute privation arbitraire de liberté.

 

A KEÏTA

Source : Le Témoin

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