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«Jacob Zuma a trahi le pays rêvé par Nelson Mandela. Il doit partir!»

Afrique du sudControversé, le président déchire l’Afrique du Sud. Il est poussé vers la sortie par son propre parti.

Nelson Mandela doit se retourner dans sa tombe. L’Afrique du Sud, cette «nation arc-en-ciel» construite sur les ruines du régime d’apartheid, voit s’entre-déchirer les disciples du père fondateur. Ce lundi à Pretoria, en effet, l’instance dirigeante de son parti, le Congrès national africain (ANC), s’est réunie en urgence et à huis clos pour «finaliser» le départ anticipé de l’inénarrable président Jacob Zuma, qui va de scandale en scandale. Histoire de l’empêcher de mener l’ANC à la déroute lors des élections générales d’avril 2019.

Si la polygamie du chef de l’État n’en finit pas de surprendre les médias internationaux (il a quatre épouses et au moins 21 enfants de six femmes), ce sont plutôt les affaires de corruption qui indignent les Sud-Africains. La Haute Cour d’appel a d’ailleurs confirmé en octobre que Jacob Zuma devra faire face à dix-huit accusations de corruption, de fraude de rançonnage et de blanchiment… liées à un contrat d’armement passé en 1999.

Et ce n’est pas tout. En 2016, le président a été condamné à rembourser à l’État sud-africain 23 millions de dollars pour les travaux réalisés à sa résidence privée de Nkandla, dans la province du Kwazulu-Natal. Il y avait fait construire une piscine et… un amphithéâtre!

Suspecté de conspirer

Pire encore: le clan Zuma est suspecté de conspirer avec les richissimes frères Gupta, notamment, pour permettre à un petit groupe de firmes de placer aux commandes de l’administration des officiels qui leur sont «favorables».

Trop c’est trop. Alors même que 80% de la population sud-africaine vit dans la pauvreté et qu’au moins 28% des actifs sont au chômage, la majorité des membres de l’ANC a refusé, en décembre, d’élire à la tête de leur parti Nkosazana Dlamini-Zuma, ancienne épouse du président. Ils ont au contraire offert la victoire à Cyril Ramaphosa, le vice-président, qui a fait campagne en promettant un «grand nettoyage» pour en finir avec la corruption. Invoquant la mémoire de «Madiba» (surnom donné à Mandela), il appelait à «travailler ensemble», à faire reculer «pauvreté, chômage et inégalités». Un thème porteur, alors que 95% de l’économie est toujours détenue par 10% des Sud-Africains, plus de vingt ans après la fin de l’apartheid.

Cyril Ramaphosa a demandé, le 4 février, à Jacob Zuma qu’il se retire de la présidence, dignement. Devant son refus, il a tenté de négocier son départ. Le chef de l’État chercherait notamment à garantir son immunité. Mais les partis d’opposition ont introduit une motion de censure pour le 22 février. La huitième depuis son arrivée au pouvoir en 2009. La Fondation Nelson Mandela le dit sans détour: Zuma «a trahi le pays rêvé par Nelson Mandela», il a «abusé de la confiance des Sud-Africains. Il doit partir, et vite!» (24 heures)

24heures.ch

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