Resté en dehors du processus d’Anéfis, voulu par des hommes responsables et déterminés à conduire leurs communautés vers la paix et la réconciliation, Iyad ad Ghaly s’entête à vouloir rejoindre la cour des grands. A tout prix, au prix de la vie de ses proches et de ses concitoyens.
Le forum de Kidal – ou plutôt le séminaire de la CMA – qui vient de s’achever a encore vu à la manœuvre certains de ces hommes qui n’ont pas obtenu leur certificat de passage à la classe supérieure, autrement dit la reconnaissance et la légitimité conférées par leurs communautés et leurs pairs. Parmi eux, Iyad ad Ghali qui joue à cache-cache et s’abrite dans le dos du HCUA pour avancer.
Pourquoi toute cette agitation ? Pour se mettre en valeur, faire parler de lui et, si ça ne marche pas, s’en prendre aux innocents encore une fois. Faut-il rappeler toutes ses tentatives avortées d’être reconnu comme un chef : échecs répétés à prendre la direction du MNLA, échec à être désigné Amenokal des Ifoghas et j’en passe ?
Du bac à sable à l’immensité du désert
Faut-il encore énumérer tous les méfaits et les bilans funestes de cet enfant gâté qui n’hésite pas, dès qu’il est contrarié, à trahir les siens – tel père, tel fils me direz vous – et à s’en prendre au peuple touareg qu’il aurait tant voulu représenter ? Boghessa, la ville qui l’a vu naître, Tin Essako, autre localité où vivaient ses proches, Abeibara, Tarkint, Tossimin, dans les années 1990.
L’enfant a grandi, on lui a payé des études religieuses au Pakistan, une formation militaire chez Kadhafi, un stage rémunéré de consul « honoraire » chez les Saoud, c’est maintenant le caïd du lycée, et il remet ça : Aguelhok, Tessalit, Kidal, Tombouctou, Gao, Konna, Nara, Kakorola …
Depuis qu’il s’est trouvé des nouveaux copains lors de ses voyages d’étude (vous savez, les Aqmi, Daesh, tous ces bouchers lâches et ignares), il manipule les jouets des grands, avec toute la panoplie qui va avec. Parfois ça marche parfois ça coince, souvenez-vous, il y a deux mois sa clique d’Ansar Dine sautait sur sa propre mine …
De la cour d’école à la Cour Pénale Internationale
Combien d’attentats et de massacres prépare-t-il encore en coulisses ? Qu’est-ce qu’il mijote encore ? On résume, il s’en est déjà pris à ses copains de classe tout seul puis avec l’aide des nouveaux, maintenant il a dans le collimateur les surveillants de l’école, la Minusma à Kidal. Deux casques bleus tués, plus de trente morts. A quand un attentat suicide contre un prof – une autorité religieuse qui ne le soutiendrait pas dans ses dérives salafiste et sanguinaires – ou le directeur de l’établissement, un dirigeant politique ?
Il ne faut pas se leurrer, Ghaly et Ansar Dine sont des terroristes, la rébellion Azawad a été pour eux une mode, pas une cause que d’autres qu’eux savent défendre beaucoup plus justement, avec le soutien des femmes et des jeunes.
Cet ennemi de la culture et des hommes finira comme Ahmed al Faqi al Mahdi – alias Abou Turab … à la Cour Pénale Internationale.
La rédaction