Président de la plateforme ‘’Oui An Son Na’’, rebaptisée en ‘’Arc-en-ciel Mali’’, il y a peu, Issoumaïla Diallo qui se dit confiant de l’avenir du Mali sous le Président IBK, dévoile la nouvelle mission du mouvement. Dans une interview qu’il nous a accordée dans l’enceinte du siège du Mouvement ‘’Arc-en-ciel Mali’’, sis à Sotuba, en Commune I du District de Bamako, M. Diallo qui multiplie les rencontres à travers le pays, affirme que le moment est venu pour que ceux qui s’étaient opposés à la tenue du référendum constitutionnel, pour quelque motif qu’il fût, soient mieux imprégnés. Interview.
MC : Monsieur Diallo, pouvez-vous nous présenter votre mouvement et nous dire comment il se porte ?
Issoumaïla Diallo : La Plateforme ‘’Oui An Son Na’’ que nous étions, était un mouvement né le 16 juin 2017. Son objectif était d’aller à la rencontre des Maliens qui avaient exprimé leur désir de mieux comprendre le contenu du projet de révision alors en vue. Aujourd’hui, vous avez vu, le Président de la République, son Excellence le Président Ibrahim Boubacar Keïta, qui affirmé qu’« aucun sacrifice n’est de trop pour le Mali », a décidé de surseoir à la tenue du référendum grâce à l’entremise des chefs coutumiers et religieux de notre pays. En ce qui concerne notre mouvement, il se porte très bien, il reste soudé et déterminé pour mener ses actions de citoyenneté.
Comment avez-vous accueilli la décision du Président de surseoir à la tenue du référendum ?
Sincèrement, nous savons que le projet de révision qui a fait tant de bruit dans notre pays est une alternative qui garantit la paix. Nous savons aussi que ce texte que le Président de la République a voulu donner à son pays est une issue sérieuse pour un Mali nouveau, tellement il renferme un chantier d’un avenir radieux pour notre nation. C’est une manière pour moi de vous démontrer combien nous croyons à ce texte et combien nous sommes attachés à ses valeurs. Cependant, un référendum étant le concours du seul Président de la République, en tant que garant de l’unité nationale, il a fait le choix de surseoir au référendum. Pour notre part, en tant que patriotes, nous avons certes signalé même au Président que nous n’étions pas pour le report, mais, toujours est-il que, nous sommes à ses côtés. Nous savons son degré de patriotisme et nous lui avons promis d’aller avec lui jusqu’au bout pour le bonheur des Maliens de Kayes à Taoudéni. Notre oeuvre est surtout citoyenne. Nous ne minimisons aucune contribution.
Qu’allez-vous faire maintenant ?
Durant cette période de suris, sachant que les accords d’Alger constituent des engagements internationaux, nous nous engageons pour le Mali et pour que le Mali puisse respecter ses engagements à la lettre. Car, après tout, c’est la paix que notre pays recherche. Dores et déjà, nous avons ratissé beaucoup de concitoyens grâce aux meetings et conférences que nous avions faits à Bamako, dans les régions et à l’étranger. Dans les jours à venir, nous allons nous atteler à ce que notre pays avance vers la paix et la réconciliation. Vers cet idéal de paix, nous convions tous les fils du pays sans distinction aucune. Qu’on soit politique, membre de la société civile ou d’un parti politique, nous sommes prêts à travailler avec tout le monde pour le Mali.
Est-ce fini pour la révision constitutionnelle ?
Justement, je vous rappelle que le Président de la République a décidé de surseoir à la tenue du scrutin et non à la révision elle-même. Cette nuance est importante. Ensuite, réviser la constitution d’un Etat démocratique n’est jamais chose aisée. Il faut prendre le temps qu’il faudra et faire le sacrifice nécessaire. Entre-temps, nous irons vers nos compatriotes pour partager avec eux ce qui est bon pour l’avenir du pays. Et comme je vous le disais au début, l’idée de réviser la constitution dans notre pays résulte surtout des engagements que notre pays a pris devant les Nations Unies, l’Union africaine, et bien d’autres instances. Il s’agit d’un processus qui doit aller au bout, tout en obéissant aux réalités du pays. Même si nous n’étions pas pour le report, nous comprenons que le Président a bien fait d’écouter les autorités religieuses et coutumières du pays.
Qu’allez-vous faire dans l’immédiat ?
Dès cette semaine, nous allons tenir dans le siège de notre mouvement devenu ‘’Arc-en-ciel Mali’’, une rencontre avec les hommes de Médias pour parler de ce que nous allons faire pour le Mali.
Aujourd’hui comme hier, nous allons poursuivre notre mission pour le Mali. Pour nous, il faut que les Maliens de tous les bords se retrouvent autour de l’essentiel.
C’est pourquoi d’ailleurs, nous avons rebaptisé la Plateforme en ‘’Arc-en-ciel Mali’’. Il s’agit pour nous, d’aller avec tous les Maliens vers l’essentiel. Nous allons dans les jours à venir, constituer une force citoyenne inclusive autour de l’idéal Mali. Il ne sert à rien de s’entre-déchirer dans les débats de personnes. Ce qui est en jeu, c’est l’avenir de notre pays, celui de nos enfants notamment. En définitive, il faut accéder au débat et lever toute équivoque. Sinon la calomnie, les querelles politiciennes et la médisance risquent de nous amener encore très loin.
Votre dernier message ?
En premier, je salue le Président de la République pour son courage et sens élevé de l’écoute. Je remercie aussi tous ceux qui ont contribué avec sincérité aux débats d’idées dans ces derniers temps. Et enfin, j’en appelle à la responsabilité et au sens élevé de patriotisme. Le Mali ne doit pas rester à la traîne. Nous devons, sans tarder, savoir ce qui est bon pour notre pays. Pour notre part, nous allons sensibiliser tous les Maliens en âge de voter de s’inscrire sur le fichier électoral, promouvoir l’esprit de citoyenneté pour lutter contre la corruption, le népotisme et le clientélisme. Qu’Allah veille sur le Mali !
Interview réalisée par Mamadi Cissé