En réponse à la décision de la CEDEAO de rompre temporairement ses relations économiques avec le Mali, suite au coup d’État du 18 août dernier, la Fédération des groupements interprofessionnels du bétail et de la viande du Mali (FEBEVIM) suspend toutes ses exportations vers les pays de la sous-région.
Une tournure que regrette le président du Conseil national de la maison des éleveurs du Sénégal. Interviewé par Dakaractu, Ismaïla Sow estime qu’on ne devait pas en arriver là.
« Cela risque aussi d’être un sacré coup pour les rapports de bon voisinage qui ont toujours existé entre nos deux pays », martèle le président du CNMDE. Mais il n’a pas d’inquiétude par rapport à l’approvisionnement normal du marché sénégalais en viande. Selon ce professionnel de l’élevage, le Mali n’est pas le seul pays qui fournit du bétail au Sénégal.
Mr Sow cite la Mauritanie comme un grand fournisseur qui, seulement en 2018 avait compté pas moins de 11.000.000 de têtes d’ovins pour une population de moins de 5 millions.
Donc selon le président du CNMDE, le Sénégal tient là un fournisseur intarissable. Pour autant, il invite les décideurs à anticiper sur une éventuelle pénurie en promouvant un élevage local assez performant même s’il est convaincu que le Mali souffrira plus de cette situation que le Sénégal. Par ailleurs, il a rappelé aux autorités sénégalaises l’impérieuse nécessité de régler la question du foncier pour permettre aux éleveurs d’avoir accès aux terres.
Source: dakaractu