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Ishaga Thiam, administrateur général filiale de Sikasso : « On a payé aux producteurs 54 milliards sur les 66 milliards de FCFA »

L’Administrateur Général de la filiale Sud, zone cotonnière de Sikasso, Ishaga Thiam, satisfait des résultats de la campagne écoulée, entend relever le défi, en dépassant les prévisions de la saison 2017-2018, à lui assignées par le directoire.

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Il table sur 300.000tonnes et s’est confié à votre serviteur. Les producteurs de la filiale nord est ont pourtant promis au Pr Baba Berthé, ressortissant de Koutiala, en l’absence de Thiam, de faire mieux que Sikasso pour la campagne 2017-2018

Le Pouce : Qu’est-ce que nos lecteurs peuvent retenir  de la campagne 2016-2017 ?

ISHAGA THIAM, « Je remercie le Président Directeur Général de la CMDT et le Président de la confédération des producteurs de coton, pour cette visite au niveau de la filiale sud. Quand ils venaient avant cette mission, avec la mission du ministre, il y avait des inquiétudes par rapport à l’égrenage de la production. Aujourd’hui, on peut dire que c’est chose faite. L’arrêt de l’égrenage était prévu pour le mois d’avril. Au 31 mars tout avait été égrené. En termes de bilan, globalement, il est positif. Au niveau de la filiale sud,  en termes d’objectif primordial, on s’est fixé d’atteindre cette année une production  record.  C’est chose faite. Pour ce qui concerne le coton nous avons pu réaliser 261.300 tonnes environ pour un rendement d’une tonne 16 à l’hectare.  C’est réconfortant. Par rapport au rendement, des secteurs se détachent nettement. Ils ont pu réaliser cette année de meilleurs rendements. Les producteurs de Kléla, ont pu réaliser une tonne 326 à l’hectare pour le coton. Cette année, c’est  un résultat exceptionnel en termes de production coton. Avec la  production céréalière, la filiale Sud a pu atteindre 790.000 tonnes de céréales sèches pour un excédent céréalier de   275.000 tonnes qui nous permet d’assurer l’autosuffisance alimentaire.  Il est réconfortant de savoir que toute cette production de coton  a pu être égrenée avec l’engagement de tous les travailleurs de la CMDT, de tous les producteurs. Un moment donné, on était venu nous demander et on s’est engagé à le faire. Chacun s’est déployé pour ça. Et aujourd’hui, c’est chose faite. On est très ravi. Je suis comblé pour ce bilan de la campagne de la filiale sud. Au niveau de notre filiale, c’est positif ».

Le Pouce : Monsieur Thiam, tout au long des débats, le PDG a mis l’accent sur  la qualité et la gestion rationnelle des engrais. Dans votre filiale, comment tout ça se passe ?

ISHAGA THIAM, « Par rapport à la qualité, je dirais que sur la production des 261.000 tonnes, nous sommes à 63%  de grades de têtes pour une prévision de 75%. Nous sommes dans une zone humide. Les gens récoltent  pendant que le coton est encore humide.  A partir de septembre, déjà, on commence à récolter le coton. Les conditions de stockage font que coton est égrené avec un taux d’humidité. Ce qui fait qu’on ne peut pas donner le coton d’éclat. C’est du coton coloré, Kati C qu’on a. Le coton Kati C  est  du premier choix. Quand c’est du coton Kati coloré, ça devient  du coton bas de gamme.  A ce niveau, on a 22% de Kati C.  C’est dû au stockage. Pour ça, on est interpellé. Il faudra que les producteurs changent de façon de faire. Il s’agit de sécher le coton avant de le stocker.  On va se battre pour ça. On a demandé de  mettre à notre  disposition de grandes bâches pour faire sécher le coton afin que la qualité du coton puisse être améliorée davantage.  Par rapport au rendement, on a été interpellé. Nous sommes à  une tonne 16. Ce qui est à rappeler, c’est qu’il y a plusieurs années, on était en train de chercher une tonne.  Je pense que c’est petit à petit. Le rendement est lié à beaucoup de facteurs. Il y a le problème de fertilité des sols. On est en train de trouver la solution avec le chaulage. La contrainte majeure, c’est le prix de la chaux. Aujourd’hui, les paysans ont bien compris qu’il faut aller au chaulage pour neutraliser cette acidité du sol afin qu’on puisse aussi améliorer le rendement.  Pour la gestion de l’engrais, depuis un certain temps, nous sommes en train de prendre à notre niveau, des dispositions. Bien avant le démarrage de la campagne, nous écrivons aux autorités administratives  pour nous appuyer dans la sécurisation des intrants subventionnés par l’Etat. Parce que, certains producteurs véreux vendent ces engrais aux commerçants alors que  l’Etat subventionne à coût de frais. Avec l’appui des autorités, nous prenons des mesures pour éviter la sortie de ces engrais. Aussi, on interpelle nos agents de base pour qu’ils s’impliquent dans la distribution à l’interne  de ces engrais-là pour qu’il n’y ait pas de spéculation et qu’ils veillent à ce que l’engrais distribué aille directement au champ. On est vraiment dans cette dynamique. Si on est aidé de part et d’autre,  on peut vraiment lutter  cette pratique qui constitue un fléau contre la culture du coton ».

Le Pouce : Un agent très comblé après une grosse production cotonnière, qui aimerait aussi que ses agents puissent bénéficier de gratifications?

ISHAGA THIAM,« Un AG très comblé oui. J’ai dit  que les recettes attendues font 66milliards de FCFA pour les producteurs. A ce titre, comme le coton se vend bien sur le marché international, il est attendu un complément de prix pour les producteurs. On l’a dit. Maintenant, comme les travailleurs ont aussi pu faire beaucoup de choses, il est possible qu’on puisse donner quelques gratifications aux travailleurs pour les motiver davantage. Mais, moi, je ne peux pas décider de cela. C’est le conseil d’administration qui va se réunir bientôt qui pourra se pencher sur la question après avoir fait le bilan de la CMDT.  Ils verront en ce moment ce qu’ils pourront  faire pour les travailleurs. Je sais que le  PDG actuel est dans cette dynamique. Il est prêt pour motiver davantage  les travailleurs. Je vous avoue que pour le plan de campagne attendu, au    niveau de la filiale sud, nous devons produire 291.000tonnes de coton pour 2017-2018. C’est beaucoup plus que la campagne 2016-2017.  Si on arrive à motiver davantage les travailleurs, chacun va redoubler d’effort et d’ardeur pour qu’on puisse atteindre cet objectif. Mais tout est lié aussi à la pluviométrie. Le coton étant une culture pluviale, si les pluies s’installaient à temps et que les gens arrivent à semer le coton à temps, on pourra améliorer le rendement  et atteindre les objectifs en termes d’emblavures. Au finish, vu l’engouement qui se trouve au niveau de notre filiale, je suis sûr que cette année, si tout va bien, nous allons faire faire mieux. Avec  le paiement très accéléré des producteurs, on sent qu’il y a l’engouement pour le coton.  Aujourd’hui, on a payé 54 milliards sur les 66 milliards de FCFA. Notre filiale cherche 300.000 tonnes pour le coton. Pour les céréales, c’est autour de 800.000 tonnes. Le plan de campagne a été ficelé et on est en train de se préparer. Les intrants sont presque arrivés au niveau des producteurs. On est en train de finir la mise en place. Actuellement, on est en train de finir la mise en place spéciale pour certaines zones qui n’ont pas encore ces intrants. La mise en place des semences est en cours. D’ici la fin du mois d’avril, tous les moyens de production seront au niveau des producteurs pour la campagne 2017-2018 ».

Le Pouce : Un appel à l’ensemble des travailleurs de la CMDT  de Sikasso et de toute la filiale sud ?

ISHAGA THIAM,« Je félicite tous les travailleurs pour le résultat obtenu. Je leur dis de se préparer davantage par rapport à la nouvelle campagne. Si nous arrivons à réaliser 300.000 tonnes, ce n’est pas une petite quantité par rapport au coton. Il faut qu’on arrive à redoubler d’effort. Nous comptons beaucoup sur l’usine de Kadiolo qui est en cours de finition. Si on arrive à finir Kadiolo, je pense qu’égrener 300.000 tonnes, en 5mois doit pouvoir être chose faite. J’exhorte les travailleurs à  doubler d’efforts. C’est au bout de l’effort qu’ils seront récompensés. Nous les accompagnons, la direction les accompagne. Les producteurs aussi sont prêts à nous accompagner pour que nous puissions atteindre les objectifs ».

Propos recueillis a Sikasso par Tiémoko Traoré

BAKARY TOGOLA, PRESIDENT APCAM, DE LA C-SCPC p 5

« Il était nécessaire d’aller rencontrer les producteurs, l’encadrement afin de les donner des orientations »

Ayant pris part à la tournée du  PDG de la CMDT, dans les différentes filiales, Bakary Togola, président de l’APCAM et de l’union des sociétés coopératives des producteurs du coton, nous donne ses  impressions générales sur périple qui a commencé par Kita pour se terminer à l’usine de Kimparana.

 « J’ai été très impressionné par la façon de travailler des producteurs, des chauffeurs qui ont amené le coton dans les usines, les travailleurs des usines, et tout le personnel avec lequel, nous avons fait la campagne. Les prévisions étaient énormes. On ne pouvait pas imaginer que ce moment trouverait que la campagne est bouclée. Le fait que  chacun s’est mis au travail à temps, c’est à dire  que les producteurs  aient pu semer les semences à temps en suivant les conseils des encadreurs, que l’encadrement ait bien fait le suivi à temps, que la direction ait parvenu     à s’occuper de  la commercialisation, que  les chefs d’usine et leurs agents se sont mobilisés  à faire l’égrenage à temps , que les chauffeurs aient évacué  le coton graine dans l’usine à temps et qu’au mois d’avril, on dit que la campagne est bouclée. Cela est très important. On peut toujours dépasser les objectifs fixés.  Je remercie les producteurs de Kita pour la production des 45.000 tonnes. Je remercie la filiale Sud avec Sikasso et Bougouni pour les 261.000 tonnes de coton.  Je remercie la filiale de Fana pour la production de 108.000tonnes. je remercie en fin la région de Koutiala pour les 208.000tonnes de coton graine. Ça veut dire que dans l’ensemble de la zone CMDT,  chacun a joué son rôle. Je remercie le PDG rentrant, Baba Berthé  qui joue son rôle avec tout son staff, en commençant par son adjoint. Mais si on produit, on transforme et que l’argent n’est pas là, ça pose des problèmes. C’est pourquoi je remercie très sincèrement le PDG pour tout ce qu’il a fait afin que les producteurs puissent avoir leur argent à temps et dans de très bonnes conditions. Si on doit faire un classement, c’est 70%  du coton graine qui sont déjà payés au niveau des producteurs. Toutes les dispositions sont prises pour que d’ici le 30 avril, tout le monde soit payé. Des années se sont écoulées ici où on a semé les graines de la nouvelle campagne alors l’argent de l’ancienne récolte n’était pas encore verser aux producteurs. Si cette question est réglée par la direction, je pense que cela donne beaucoup de courage aux producteurs d’entamer la nouvelle campagne avec plus d’assurance et d’engagement.  Je suis très  content du bilan de cette tournée.  Cette tournée était très importante pour nous permettre de distiller autant d’information pour mieux préparer la campagne à venir. Pour bien atteindre les objectifs les 750.

000tonnes qu’on a prévues  pour la nouvelle campagne 2017-2018, il était nécessaire d’aller rencontrer les producteurs, l’encadrement afin de les donner des orientations. Je pense que si tout le monde se met au travail, on aura ça.  Je remercie aussi tous les journalistes et caméramans qui nous ont accompagnés pour faire la couverture de cette mission.  Ceux qui sont au sein de notre Assemblée et qui ne sont là, seront au courant de tout ce que nous avons fait  sur le terrain à travers la presse. Dans l’ensemble, je suis très heureux et très satisfait de la mission. Je demanderai toujours aux acteurs à la filière, notamment les producteurs, les encadreurs,  les industriels, les transporteurs, et tout le personnel, de renforcer la cohésion pour qu’on puisse rester ensemble. Si on est ensemble,  je pense qu’il n’y aura de problème auquel nous serons incapables d’apporter une solution. Si, on n’est pas ensemble, on ne peut avancer.  La dernière campagne a réussi, c’est parce qu’on s’est donné la main pour relever les défis. Cela a été possible grâce à l’accompagnement du président de la république, du premier ministre et notre ministre de tutelle. Le Chef était content de ce résultat.. Sans un bon accompagnement des dirigeants auprès des paysans, il peut toujours avoir le désordre. Cette année, en Afrique, on est premier sur le coton et 2ème dans la production céréalière avec 8millions 900mille tonnes. C’est suffisant pour assurer l’autosuffisance alimentaire. Notre consommation céréalière tourne de 4 millions 500mille tonnes.  Ça veut dire qu’on a une production céréalière excédentaire. Notre rôle c’est d’accompagner les producteurs, les exhorter au travail performant. Je pense les messages clés ont été passés. Les engrais et la semence sont déjà là. Dès maintenant que les gens se mettent au travail. Je pense qu’à partir du 15 mai, s’il y a la pluie, les gens peuvent débuter la campagne agricole ».

Recueillis à Kimparana par Tiémoko

 

La rédaction

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