Depuis plusieurs décennies, le Gouvernement du Mali a élaboré des instruments stratégiques pour promouvoir le développement économique et social en milieu rural. Avec à la clé la mise en place en 2012 du Programme national d’irrigation de proximité (PNIP) pour une durée de 10 ans et d’un coût financier d’environ 396 milliards de FCFA.
Réunis ce vendredi 13 mars 2015 pour la première session du Comité national d’orientation et de suivi du programme, les participants ont recommandé la mise en place une commission technique. Cette commission composée de représentants de la Direction national du génie rural et des partenaires techniques et financiers aura pour mission d’améliorer les documents (Rapport/plan d’action) et les soumettre au Comité National d’orientation et de Suivi (CNOS) extraordinaire dans un bref délai.
Cette rencontre, présidée par M. Paul Coulibaly, conseiller technique au ministère du Développement rural s’est déroulée en présence des acteurs nationaux et régionaux du programme et des partenaires. Ainsi, dans son discours d’ouverture des travaux de cette première session, M. Paul Coulibaly dira que le concept d’irrigation de proximité est nouveau au Mali et intègre la notion de réponse adaptée aux préoccupations réelles des populations cibles avec la réalisation des infrastructures de qualité.
En effet, le PNIP est un programme sous-sectoriel qui s’insère logiquement dans le cadre général du Programme national d’investissement du secteur agricole. Le programme se veut être un cadre national fédérateur pour tous les intervenants dans le sous secteur de l’irrigation de proximité. Aussi, son objectif est de permettre aux populations rurales des zones concernées d’utiliser le potentiel économique de l’irrigation pour une augmentation des revenus par une agriculture productive et durable. Pour M. Paul Coulibaly, le groupe cible du programme porte une 3,2 millions de personnes pour 126 ha aménagés durant les 10 ans et est constitué d’exploitants des infrastructures, de transformateurs et de commerçants des produits issus de cette irrigation.
Selon ses responsables, le programme permettra de renforcer entre autres les capacités techniques et organisationnelles des acteurs concernés par sa mise en œuvre.
A retenir aussi que sur 396 milliards de FCFA, 96% du financement du programme sont assurés par l’Etat avec l’appui de ses partenaires et 4% par les bénéficiaires.
Et à M. Coulibaly d’ajouter que le taux de rentabilité interne minimal attendu des aménagements du programme est de 9,7%. A indiquer ici qu’une fois réalisés, ces aménagements permettront d’obtenir une production annuelle supplémentaire de 251.000 tonnes de riz paddy, 25.000 tonnes de maïs et 357.000 tonnes de produits maraîchers, correspondant à environ 85 milliards de FCFA.
Il convient de noter que le PNIP a démarré avec l’appui financier de la KFW et de l’ACDI à travers trois projets à savoir : l’irrigation de proximité à Bandiagara et à Bélédougou, celle dans le Delta intérieur, dans la région de Tombouctou et à Youwarou et celle de Sikasso. La mise en œuvre de ces trois projets et des actions menées par d’autres intervenants durant la période 2012-2014 ont permis de réaliser 22.866 ha sur une prévision de 25.200 ha, soit 91% de réalisation.
Dieudonné Tembely
Source: Inf@sept