Rien ne va plus entre, Modibo Kéita (tiens, tiens !), le directeur de l’Ageroute et les travailleurs. Modibo Kéita a, dès sa nomination sous l’ex-junte militaire, créé un poste de directeur adjoint qui, selon les travailleurs, n’est pas prévu par les textes.
En réaction à leurs protestations, il limogea quatre agents, dont le conseiller juridique, soupçonné d’organiser des fuites vers la presse. Avant sa nomination, le budget alloué aux travailleurs pour l’achat de carburants était de 75 millions par an; le directeur l’a ramené en 2014 à 60 millions. De surcroît, depuis novembre 2014, les agents n’arrivent pas à entrer en possession de leurs bons d’essence. Ils se plaignent de ne plus bénéficier de formations, de l’inadéquation entre le manuel de procédure et l’organigramme de la structure. Les salariés étaient payés dès le 20 du mois courant; sous l’actuel directeur, quiu empoche mensuellement 5 millions de FCFA de rémunération, ils attendent jusqu’au 7 du mois suivant. « Le conseil d’administration a décrié la gestion du directeur général. Il lui a notamment été reproché des travaux mal exécutés, le nombre élevé de marchés passés en entente directe, nous confie un cadre de l’Ageroute. Le conseil lui a aussi instruit de payer à temps les salaires des travailleurs ». Entre autres contrats récemment passés de gré à gré, celui adjugé à la société EMCM pour montant de… 800 millions de FCFA.
L’Ageroute doit à certains prestataires de services un milliards de nos francs. Pourtant, l’agence ne crèvbe pas de faim: lors de sa 17ème session tenue le lundi 12 février 2015, le conseil d’administration, présidé par MaïgaBintaYattassaye (épouse de l’ancien ministre Boubèye), a adopté un budget 2015 de plus de 20 milliards. Quant au programme d’entretien des routes, il atteint 14,7 milliards contre 13,6 milliards de 2014. Il faut rappeler que l’AGEROUTE, a pour missions d’assurer l’entretien routier.
Abdoulaye Koné
Source: Procès Verbal