L’Union pour la République et la démocratie (URD) a animé le jeudi 10 novembre 2016 un point de presse pour relever des entorses à la démocratie dans la gestion des contentieux électoraux aux communales.
La vice-présidente de l’URD, Mme Samaké Kadiatou Coulibaly, Befon Cissé, chargé aux questions électorales et Me Demba Traore, chargé a la communication du parti étaient jeudi dernier face à la presse pour dénoncer les motifs soutenus par les juridictions pour invalider certaines listes de l’URD.
Selon les conférenciers, ces faits ne constituent point des motifs valables d’invalidation de listes de candidatures au sens de la loi électorale. Et de relever une injustice flagrante, intolérable et une atteinte grave à la démocratie.
Aux termes du contentieux électoral, selon Mme Samaké Kadiatou Coulibaly, l’URD seule, sur la centaine de partis politiques en compétition, a eu 14 listes de candidatures invalidées, soit près de 20 % de listes totales invalidées. Ce qui réduit le nombre des candidats URD à 646 listes en compétition pour 7239 candidats.
“Les motifs retenus par les juridictions d’instance et d’appel pour invalider les listes URD ne constituent point des motifs valables d’invalidation de listes de candidatures au sens de la loi électorale. Ces invalidations constituent une injustice flagrante, intolérable et une atteinte grave à la démocratie“, a-t-elle réitéré.
“Pourtant la liste RPM de Togué Kotya dans le cercle de Ténenkou qui avait été invalidée par le juge de Ténenkou pour non-respect des critères d’âge (un des candidats sur cette liste avait moins de 21 ans) a été validée par la Cour d’appel de Mopti, une juridiction qui s’est donnée la tâche de veiller scrupuleusement sur les listes RPM et dans le même temps d’invalider systématiquement les listes URD“, s’est-elle indignée.
A l’exception du Tribunal de grande instance de Sikasso, aucune juridiction d’instance ni d’appel n’a appliqué la loi sur le genre, ont souligné les conférenciers. L’essentiel des recours initiés par l’URD visait le non-respect de la loi sur le genre. Le Tribunal de Sikasso a invalidé 7 listes de candidatures pour non-respect de la loi sur le genre. En appel ces listes ont été validées.
Selon Mme Samaké, “le meilleur soutien dans le contexte actuel passait forcément par l’application correcte de la loi n°2015-052 du 18 décembre 2015 instituant des mesures pour promouvoir le genre dans l’accès aux fonctions nominatives et électives“.
Me Demba Traoré a appelé le gouvernement à assumer ses responsabilités pour faire face à ce phénomène et sécuriser les populations pendant cette période de campagne électorale. Avant de révéler que l’URD vise 30 % des maires et 30 % des conseillers.
Seydou Karamoko Koné
Source: Le Flambeau