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Intox et désintox: le vil et le cocasse

La terreur
Intox
Selon une source, « une incertitude plane sur la cible de l’assaut. Dans la nuit, le ministre de la Sécurité a expliqué que les hommes armés visaient peut-être une banque voisine de l’hôtel Nord-Sud ».

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Désintox
C’était facile d’orienter l’attention de la population vers les banques. Mais son « peut-être » trahit sa fébrilité. Pourquoi s’en rendre à une banque contiguë à une place forte, alors qu’il y a aux alentours deux à trois autres dont l’attaque ne devrait pas susciter une riposte aussi fulgurante et d’une rare violence ? Il n’y avait pas lieu de courir un risque inutile. En réalité, le ministre de la Sécurité et de la protection civile, comme tout le monde, semble se retrouver devant une situation vraiment ubuesque : s’attaquer ouvertement à une place aussi imprenable qu’est l’hôtel abritant la Mission de formation européenne de l’armée malienne (EUTM). La vérité est que ce ne sont pas des banques qui étaient ciblées ; mais bien l’EUTM, comme on a fini par le découvrir. La vérité est qu’aussi, les assaillants ne misaient pas sur une victoire militaire, mais sur un véritable coup médiatique. Ce qu’ils ont facilement réussi avec une facilité déconcertante à faire d’un pétard mouillé un coup d’éclat. La vérité surtout dans cette attaque rocambolesque est du Président IBK, en voyage officiel en Namibie, au moment des faits, interrogé sur l’évolution de la situation dans son pays. Il a simplement répondu aux journalistes : « ils ont tenté encore. Je pense que si vous voulez éprouver notre système de sécurité, vous en auriez été pour vos frais ». La vérité, enfin, dans cette affaire est que les Maliens sont plus que jamais déterminés à ne pas céder à la terreur, à la panique ; tout ce que recherchent les djihadistes.
Dans le même article, on peut lire : « le nombre exact d’assaillants n’a pu être encore déterminé, a déclaré la mission militaire européenne, alors qu’une source en son sein avait précédemment parlé de quatre personnes, le ministre de la Sécurité intérieure, Salif Traoré, en évoquant lui deux ou trois ». C’est la cacophonie totale. Deux, trois ou quatre assaillants ? C’est le flou. La seule certitude étant qu’un membre du commando a été tué au cours de l’attaque et que parmi les autres qui ont pris la clé des champs, il y a un blessé par balle.

L’escobarderie
Intox
Attaye Ag Mohamed, porte-parole des mouvements armés, au micro de Studio Tamani, déclare, à propos du retour de l’administration à Kidal, dans la mouvance du Forum de Kidal, prévu du 27 au 30 de ce mois : « Pour le moment la CMA à Kidal est en train de sensibiliser à cela (…) ».
Désintox
Trop facile de s’abriter derrière une chimérique hostilité des populations pour dissiper une flatulence qui pue autant en emporte le vent du désert de Kidal. Les arguments du genre, « la question du retour de l’administration et des FAMa n’est pas encore d’actualité » ; « elle le sera au terme de la période transitoire », ne sont que l’expression d’un processus camouflant des mouvements armés prenant pour paravent et alibi l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger. Ainsi, par une récupération savamment opportuniste, les anciens rebelles ont réussi à se forger deux boucliers contre la présence de l’administration et des FAMa à Kidal.
Mais pour les séjours confortables à Bamako, personne n’a jamais été consulté par le Gouvernement. Et il n’y a eu d’hostilité de la part de quiconque. Ce n’est pourtant pas faute de savoir que les chefs des mouvements armés sont bel et bien dans la capitale, qu’ils jouissent du gîte et du couvert gracieusement offert par le Gouvernement de la République du Mali et qu’ils s’offrent même des virées nocturnes aux frais de qui on sait. Pis, pour une fois, en violation flagrante du principe de la séparation des pouvoirs, l’exécutif a interféré dans les affaires du judiciaire en faisant lever les mandats d’arrêt lancés contre des responsables des mouvements armés pour leur permettre de participer à la cérémonie de signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation dans la capitale, mais ultérieurement, pour leur permettre d’exercer pleinement leur liberté de mouvement. A-t-on fait des manifestations pour cela dans la capitale ? Les membres des différentes délégations du Nord n’ont-ils pas été accueillis plutôt en apôtres de la paix et traités avec tous les égards possibles ? Aujourd’hui, les responsables des mouvements armés ne pavanent-ils pas à Bamako sans crainte d’être effleuré par une mouche ? Cette liberté d’établissement, de séjour, de mouvement n’est pas prévue par l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali ; mais résultent de la bonne disposition des plus hautes autorités et de l’attachement à la paix et à la réconciliation des populations. Le manque de réciprocité, sous le prétexte fallacieux de l’état d’âme des populations de Kidal, dont on sait qu’il est tributaire des consignes données par les mouvements armés, est la preuve flagrante de leur mauvaise foi. À l’évidence, les boucliers derrière lesquels ils s’arc-boutent sont des arguments sus indigents qu’ils donnent le haut-le-cœur. Il est donc temps d’arrêter de prendre les enfants du Bon Dieu pour des canards sauvages. Cela passe par un changement drastique d’attitude. Difficile pour des gens habitués à souffler le chaud et le froid, mais tout de même pas impossible avec une bonne dose de détermination.
Le porte-parole des mouvements armés poursuit : « (…) nous on ne peut qu’espérer que ce forum se passe dans les meilleures conditions en présence de toutes les parties y compris le gouvernement ». Il faut être clair, sur ce que vous entendez par meilleures conditions. Parce que, pour la présence des « autorités maliennes, bien qu’invitées, le couperet est tombé : elle n’est pas « déterminante ». Cela on le savait, tout comme on sait que la seule présence qui peut l’être est celle du général Aladji Gamou, membre de la Commission des 4, comprenant, outre lui, Alghabass Ag Intallah, Mohamed Ag Najim, Hanoune Ould Ali, des représentants de la Plateforme et de la CMA, également garants de l’Accord d’Anéfis. De ce point de vue, il n’y a aucun espoir à fonder. Ils seront tous au rendez-vous, sauf si le destin en disposait autrement. L’éruption du volcan serait qu’Iyad Ag Ghaly s’invite à la fête du Forum. Et, il n’a pas caché son intention de transformer un Forum qui s’annonce comme l’apothéose d’un processus de réconciliation intra et intercommunautaire en apocalypse. Il la fait savoir par ses relais locaux de prédicateurs.
« Ils me trouveront à Kidal », a mis en garde ce psychopathe de Iyad. Sa menace d’intrusion pour gâcher la fête du forum devant être liée à la présence des « autorités maliennes », n’est-elle pas à l’origine de la réticence de certains ex-rebelles à les voir répondre favorablement à l’invitation à elles adressée ? Il y a lieu de le croire. Dans tous les cas, il faut espérer, au-delà, prier le Bon Dieu et tous les Saints pour qu’ils intercèdent, afin que Kidal ne devienne pas la cible, une nouvelle fois, de ce fou furieux qui combat l’Accord pour la paix et la réconciliation, juste pour mieux le prendre en otage, se poser en personnage indispensable de sa mise en œuvre.

La désamorce
Intox
Le confrère ‘’Le Malien’’ a rapporté : « La visite d’une importante délégation militaire tchadienne dépêchée par le président Idriss Déby Itno auprès de ses troupes, membre de la mission de l’ONU au Mali, s’est achevée vendredi 18 mars dans la nuit ».

Désintox
Ce n’était pas trop tôt au regard de la tournure que prenait ce que la MINUSMA qualifie pudiquement d’incidents. Deux tueries, en moins d’un mois, il faut convenir que ça devenait trop. Et pire, pire, rien ne poussait assurer qu’il ne s’agissait pas là du début d’un cycle infernal où les soldats tchadiens prendraient l’habitude de régler tous leurs différends par la Kalach qui devrait plutôt servir à combattre les éléments djihadistes qui écument encore le Septentrion de notre pays. Une délégation, de surcroît militaire, était tout ce qu’il y avait de mieux indiqué pour sortir de cette situation atypique. Ce, d’autant plus que la MINUSMA au compte de laquelle les Forces armées tchadiennes en mission internationale au Mali (FATIM) opèrent, est restée au stade des enquête que sa première, sur ‘’l’incident’’ de Kidal, le 25 février, n’a pas empêché celui de Tessalit le 12 mars dernier. Les deux incidents ayant fait chacun deux morts parmi les Casques bleus tchadiens, tombés sous les balles d’un des leurs compagnons mécontents des conditions de vie. Le moins qu’on puisse dire, c’est que l’implication personnelle du Président Idriss Déby ITNO traduit qu’il a pris la pleine mesure de cette situation explosive au sein de ses troupes qui ont la réputation de ne pas reculer devant la mort.
Le confrère poursuit : « Objectif : calmer ces troupes après une série d’événements à l’interne, qui ont entraîné la mort de quatre Casques bleus de nationalité tchadienne ». À en croire un Casque bleu tchadien interrogé par un confrère, tous les problèmes ont été posés et des réponses ont été trouvées avec la hiérarchie militaire. OK, on devrait donc pouvoir faire confiance aux FATIM pour tourner définitivement la page des tueries à l’interne qui interpellent particulièrement la Mission onusienne. Les primes dues à ces soldats qui défient le danger au quotidien sont à verser sans aucune forme d’atermoiement ; les relèves sont à assurer et à temps pour éviter à ces jeunes de péter un câble ; ils doivent disposer de tous les équipements nécessaires à l’accomplissement correct de leur mission pour que leurs vies ne soient pas inutilement exposées. Cela n’est pas de la mer à boire pour ces FATIM qui consentent un sacrifice surhumain et qui ont payé le plus lourd tribut à la guerre au Nord, en termes de pertes en vie humaine.

La villégiature
Intox
El Ghassim WANE, sous-secrétaire général, chargé des opérations de maintien de la paix des Nations unies, en séjour dans notre pays dans le cadre d’une mission d’évaluation du mandat de la MINUSMA, a déclaré au micro de nos confrères de l’ORTM : « Nous sommes venus voir le Premier ministre dans le cadre de la mission de revue stratégique de la Minusma que nous avons engagée depuis quelques jours ; dont l’objet est de passer en revue l’état de mise en œuvre du mandat de la mission dans la perceptive de son renouvellement en juin prochain par le conseil de sécurité des Nations unies ».

Intox
La meilleure désintox est celle donnée par l’éditorialiste Souleymane Drabo éditorialiste, joint par nos confrères du ‘’Studio Tamani’’ : « la sécurité des populations, le renforcement du renseignement et des équipements et l’offensive contre les terroristes doivent être au centre des priorités dans les négociations sur le renouvellement du prochain mandat de la Minusma (…) Il y a eu une répartition des tâches dès le départ. La Minusma s’occupe du maintien de la paix et Barkhane combat le terrorisme. L’opération Barkhane est dotée de moyens antiterroristes plus conséquents que la Minusma. C’est ça le problème aujourd’hui. Il y a une unanimité qui se dégage pour qu’on insuffle une volonté plus offensive à la force onusienne. Les responsables de la Minusma n’ont pas eux directement demandé qu’on renforce leur mandat. Ils ont demandé des moyens supplémentaires, surtout des véhicules blindés et des hélicoptères d’attaque pour mieux se défendre. Mais du point de vue du gouvernement, et de la population, il faut que la Minusma s’engage dans la protection des populations. Elle ne peut pas rester cantonner dans les camps, se protéger elle-même et laisser la population pour laquelle elle est là, sans défense. Je pense que le Mali va plaider encore une fois pour qu’on renforce ce mandat. C’est-à-dire, donner les moyens et l’initiative politique à la Minusma pour mener des offensives comme le fait Barkhane ; de mener du renseignement et d’attaquer si nécessaire des bases terroristes ; de poursuivre les terroristes dans leurs attaques ; d’intervenir plus activement dans la défense des populations et dans la lutte contre le terrorisme ».

La conspiration
Intox
Dans une tribune publiée, Iba N’DIAYE déclare : « Mon étonnement est que la faute reprochée, qui n’est qu’un défaut banal d’aiguillage, ait pu survenir malgré l’assistance de plusieurs avocats ; nous serons peut-être mieux édifiés plus tard ».

Désintox
Au moins, Iba reconnaît qu’il y a une faute dans cette affaire. Et c’est justement tout ce qui est reproché au BIPREM. L’association n’a pas la qualité de porter plainte contre la première institution de la République et a passé outrageusement outre toutes les procédures en la matière. Autant elle a le droit constitutionnel, de la liberté d’expression, de dénoncer ce qu’elle considère comme mauvaise gouvernance ; autant d’autres Maliens ont le droit, au nom de cette même liberté, de porter un jugement sur ce qui rentre dans le domaine du public. Cette observation n’est que pure forme. Dans le fond, c’est plus compliqué. La sortie de Iba prouve que le BIPREM n’était que le bras séculier d’une plainte de personnes de l’ombre dénuées de tout courage. C’est que signifie aiguillage. Iba prouve que le BIPREM a été financé ; du moins qu’il a pris en charge les honoraires des obscurs conseillers d’avocats qui ont mal aiguillonné DIAWAEA, le président du BIPREM. Sur ce plan, il n’y a pas à attendre de réponses miraculeuses. De deux choses l’une : ou bien les avocats recrutés sont nuls et font la honte du Barreau malien, parce qu’ignorant les procédures élémentaires en matière de plainte contre le président de la République et même de formulation d’une plainte ; ou bien ils ont volontairement décidé de se payer la tête de leurs commanditaires. En d’autres temps et en d’autres lieux, le Procureur de la République se serait autosaisi, suite à la publication de cette tribune, pour manœuvre subversive. Iba qui connaît mieux que quiconque la couleur des yeux de la justice devrait plutôt s’occuper à se faire une nouvelle virginité à l’URD où il a débarqué avec arme et bagages. Lui qui a été malmené, par des jeunes au niveau de sa sous-section ADEMA de la commune VI, et isolé, au point de se rabattre sur son village, devrait à présent se faire à l’idée que politiquement, il est un has been, quelqu’un qui meuble les galeries.
Iba N’DIAYE, tel un ouvrier de la 25e heure de l’Opposition se demande : « La question simple est de savoir si l’acte posé par le président du Biprem et ses hommes constitue un délit ? ». Oui, un délit. C’est un délit d’escroquerie intellectuelle, de manipulation de l’opinion nationale et internationale par le biais de la voix de qui on sait ; d’abus de confiance, parce que ces nouveaux justiciers ou chevaliers servant du peuple, étaient des courtisans attitrés du RPM, déçus de n’avoir pas eu les promotions personnelles espérées après l’élection d’IBK à la présidence de la République et d’avoir été privés d’avantages liés à la famille présidentielle. Le délit, c’est quand un frotte-manche se permet de défier du regard son maître. Le délit, c’est usurpation de qualité en se faisant passer pour la société civile malienne au sein de laquelle elle n’a jamais compté et ne comptera jamais. Tout cela relève de la vénalité et non de l’altruisme, de la défense de l’intérêt général. C’est pathétique.

 

Source: info-matin.

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