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Interview : Tout sur le Réseau des étudiants en médecines de l’Afrique de l’Ouest (Remao)

Une interview accordée au journal “Le Confident”, Kassim Ndiaye, le président de Remao-Mali, nous permet de mieux découvrir ce regroupement sous-régional. A l’en croire, depuis deux ans, notre pays s’en sort avec la première place.

 Qui est Kassoum Alou Ndiaye ?

Je suis interne chercheur à ICER-Mali, chargé de la commission communication de relations extérieurs du bureau exécutif du Remao et président de la cellule Remao-Mali. J’ai adhéré au Remao en 2013. J’ai effectué mon premier voyage à Niamey, ce fut une très belle expérience, au cours de ces 10 jours j’ai appris non seulement de nouvelles leçons à travers les communications scientifiques et aussi la réalité du quotidien des étudiants futurs médecins et pharmaciens des autres pays de la sous-région. J’ai appris la langue (au moins les salutations au moins), j’ai découvert leurs tenues traditionnelles, leurs danses traditionnelle et j’en passe. Depuis 2013 j’entretiens de bonne relation avec tous les Remaoistes de la sous-région.

 Qui est-ce que le Remao ?

Le Réseau des étudiants en médecine de l’Afrique de l’Ouest (Remao) ou West African Medical Students Web (WAMS.WEB) est une organisation des étudiants en sciences de la santé de la sous-région ouest africaine. Le terme médecine désignant l’ensemble des études en sciences de santé (médecine, pharmacie, odontostomatologie, analyses biomédicales,)

Le Remao a pour objectifs de :

  • De promouvoir l’intégration sous-régionale, africaine et internationale
  • De créer un cadre d’échanges académiques, culturels et sportifs ;
  • De promouvoir la recherche scientifique dans le milieu hospitalo-universitaire

Où et quand a-t-il été créé ?

Ayant son siège au Niamey au Niger, le Remao a vu le jour à Ouagadougou, au Burkina Faso en 1997 et est actuellement composé de huit pays membres permanents : Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée Conakry, Mali, Niger, Sénégal, et Togo.

 Comment fonctionne le Remao ?

A l’instar des autres associations, le Remao est régi par des textes qui sont appliqués. Le Remao est géré par un bureau exécutif (BE) qui est composé des commissions dont chaque pays membres est représenté.

Chaque pays a un organe représentatif du Remao qui sont les cellules et qui organisent de façon autonome les encadrements et le déplacement des délégations pendant les assises, ces cellules versent des cotisations annuelles au BE.

Il y a 2 activités phares : les Journées scientifiques culturelles et sportives les années paires et les conférences scientifiques les années impaires.

En dehors de cela, il y a des foras et les ateliers de formations entre les 2 journées.

Quel est l’apport du Remao aux futurs médecins et pharmaciens ?

Le Remao permet à nous futurs médecins, dentistes et pharmaciens d’avoir un aperçu général sur le système de santé des autres pays, car lors de ces rencontres chaque pays vient exposer les réalités sanitaires auquel ils font face, et à la fin des discussions et des recommandations sont faites, ce qui nous donne vision large des choses et nous prépare à affronter les pathologies de façon générale

En tant que président locale du Mali, qu’avez-vous apporté au Remao ?

Permettez-moi ici de saluer le courage et le sacrifice des 10 autres membres de mon bureau, car je ne suis pas le seul qui a amener le Remao-Mali là où il est aujourd’hui ; je rends hommage à mes prédécesseurs qui ont mis la barre très haut avant que nous soyons dans ce bureau.

Il faut signaler que les activités de la cellule Remao-Mali étaient l’organisation annuelle d’une journée scientifique culturelle et sportive et la préparation compétitive des assises.

Dès notre prise de fonctions, l’objectif que nous nous étions fixés est l’innovation.

En préambule, avons décidez de faire connaitre le Remao aux autres étudiants en sciences de la santé, nous avons fait des apparitions dans des télévisions locales, dans les radios privées, et surtout les réseaux sociaux où nous entretenons une page Facebook et un groupe WhatsApp.

Nous avons effectué plusieurs formations notamment une sur la résistance aux Antibiotiques au centre d’infectiologie Charles Mérieux animée par Dr. Lassana Timbiné, une autre sur la méthodologie de la recherche à la Faculté de médecine animée par le Dr Kassoum Kayentao, et une autre sur la gestion des déchets biomédicaux co-organisée par une autre association locale des écoles de santé dénommée Santé Plus Commune VI, pour ne citer que ceux-ci sinon il y en a d’autres.

A noter qu’à la fin de toutes ces formations une attestation de participation est délivrée pour enrichir le CV des uns et autres.

L’exploit majeur ici est la tenue des formations et la délocalisation des activités auprès des autres élèves en science de la santé, cela témoigne notre ouverture et notre volonté de changer les choses.

 Quels sont les prix que le Mali a reçus sous votre présidence ?

C’est l’une des questions qui, m’émerveille le plus, et à laquelle je répondrais avec fierté la main sur le cœur.

A l’instar des bureaux précédents, nous avons participé à 2 assises, une scientifique culturelle et sportive à Bamako en 2017 et une purement scientifique à Conakry juste le mois passé. Voici les prix que nous avons obtenue au nom du Mali au cours de notre mandat ;

Au titre des communications scientifiques

  • Cinq premier prix de communication scientifique
  • Un deuxième prix de communication scientifique
  • Trois troisième prix de communication scientifique

Au titre des compétions culturelles

  • Premier prix en poésie
  • Deuxième prix en sketch
  • Miss Remao
  • Deuxième prix en danse

Au titre des compétitions sportives

  • Trophées ouest-africain de football
  • Trophées ouest-africain en basket-ball

Au total en 2 ans, nous avons obtenu 15 trophées pour notre chère patrie.

Voici donc 2 ans de suite que le Mali s’en sort avec la première place.

Quels sont les difficultés auxquelles votre Réseau sont confrontée ?

La difficulté majeure que nous rencontrons est l’absence d’accompagnement de certaines de nos autorités administratives. Beaucoup font de leur de mieux, le rectorat, le décanat, la DNS et nos maitres qui s’impliquent fortement dans l’encadrement des communicateurs.

Le Centre national des œuvres universitaire nous fournit des bus chaque année pour notre déplacement, mais le per diem des chauffeurs durant 10 jours et le carburant sont à nos frais, ce qui nous coûte énormément et nous oblige à dépenser plus.

Je profite de ce moment pour faire une plaidoirie auprès de nos 2 ministères tutelles à savoir celui de la Santé et l’Hygiène publique et celui de l’Innovation et de la Recherche scientifique de mettre en place une budgétisation annuelle au nom de la cellule Remao-Mali, afin d’aider nous jeunes qui partons défendre les couleurs du Mali.

Comme j’aime le dire, les footballeurs et les militaires défendent les couleurs du Mali et nous étudiants en sciences de la santé le faisons à notre manière, c’est un devoir générationnel, et nous allons y jouer notre partition et apporter notre pierre à l’édifice.

Votre mot de la fin ?

Mon mandat arrive à terme, et je pars convaincu que la relève sera assurée et elle fera mieux que nous inch Allah, car j’ai vu des jeunes courageux et dévoués qui ont la volonté d’innover et encore d’amener le Mali plus loin.

Je remercie toutes nos autorités décanales, rectorales, nos chers maitres et toutes les bonnes volontés qui ont bien voulu nous apporter leur aide quelle qu’elle soit, merci infiniment, sans eux nous ne serions pas là où nous sommes aujourd’hui.

Je remercie tous les 10 autres membres de mon bureau qui n’ont ménagé aucun effort pour m’aider à atteindre les 80 % de nos objectifs.

Grand merci au journal Le Confident qui donne la voix aux sans voix, merci grand frère Kantao pour sa gentillesse et son sens philanthropique.

Vive la FMOS/FAPH

Vive les étudiants en sciences de la santé du Mali

Le Remao en avant !!

Propos recueillies par Drissa Kantao

Source: Le Confident

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