Washington a conseillé mardi aux citoyens américains de ne plus voyager au Burkina Faso, jadis prisé par les touristes mais en proie depuis 2015 à des attaques jihadistes récurrentes, a annoncé le département d’Etat dans un communiqué. Une décision qui fait suite Après avoir décidé de la fermeture de l’école américaine, du rapatriement des enfants américains du Burkina Faso, de l’interdiction de voyageurs américains au Burkina.
Ce mercredi 27 novembre, dans une vidéo, l’ambassadeur Andrew Young, a expliqué que la prise de ces décisions « due à la menace insidieuse du terrorisme » au pays des hommes intègres a été vraiment difficile mais il était de son devoir de la faire pour mieux configurer l’ambassade, le mettre sur le pied de guerre en vue d’aider Burkina à faire face à la situation.
Selon le ministère américain des Affaires étrangères, le Burkina Faso entièrement déconseillé aux voyageurs américains, est désormais à l’échelon le plus élevé de menaces pour les voyageurs, « en raison du terrorisme, de la criminalité et des enlèvements ».
« Au regard de la situation sécuritaire, j’ai dû prendre une décision difficile au regard de la configuration de l’ambassade, pour mieux nous configurer pour faire face à cette situation difficile, de rapatrier nos enfants mineurs, mettre notre ambassade sur le pied de guerre et aider le Burkina Faso. C’était une décision vraiment difficile », a essentiellement expliqué le diplomate américain.
Interpellé sur la question au sortir du Conseil des ministres de ce mercredi, le porte-parole du gouvernement, Rémis Fulgance Dandjinou, a dit ne pas avoir de commentaire à faire car il s’agit là de l’affaire d’un Etat qui s’adresse à ses ressortissants. « Eux ils peuvent repartir mais nous c’est notre pays et notre devoir est de le défendre », a-t-il conclu. Le Burkina.
La semaine dernière, le ministère français des affaires étrangères déclarait une bonne partie du Burkina Faso « zone rouge », interdisant par conséquent ses ressortissants de fouler le sol Burkinabè.
De nombreuses prises d’otages ont eu lieu ces dernières années dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, confronté depuis 2015 à des attaques jihadistes de plus en plus fréquentes et meurtrières.Au total, les attaques attribuées aux groupes jihadistes, certains affiliés à Al-Qaïda, d’autres à l’organisation Etat islamique, ont fait près de 700 morts au Burkina Faso depuis début 2015, selon un comptage de l’AFP, et environ 500.000 déplacés internes et réfugiés, selon l’ONU.
I.N.
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