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Interdiction de l’exploitation illégale de l’or à Kéniéba : Wassa Ton et autres associations se mobilisent

L’association Wassa Ton, en collaboration avec 27 autres organisations du cercle de Kéniéba, prévoit une vaste opération pacifique de déguerpissement des exploitants illégaux dans les lits du fleuve Falémé, le 15 mars prochain. Les femmes avec des calebasses seront en première ligne de cette lutte afin de sauver le fleuve.

 

Suite aux nombreuses interpellations des autorités de la Transition sur la présence  massives des Chinois et Burkinabé dans le cercle de Kéniéba, les membres de l’association Wassa Ton ont décidé de déguerpir de gré ou de force tous les étrangers qui exploitent illégalement de l’or de façon dangereuse avec les bulldozers et des dragues. Ils estiment que des milliers d’hectares et le fleuve Falémé sont déjà complètement détruits.

L’appel de l’association a été finalement entendu. Les autorités de la Transition ont répondu favorablement en décidant d’interdire ces exploitations illégales. Le jeudi, 7 janvier 2021, trois membres du gouvernement de Transition (ministre de l’Energie et de l’Eau ; ministre de l’Environnement de l’Assainissement et du Développement durable, ministre de la Sécurité et de la Protection civile) ont pris part au lancement officiel de l’opération « Falémé ni Sanou kô dambé » à Kéniéba.

Faut-il rappeler que cette opération vise à chasser les machines et les dragues  qui dégradent l’environnement et détruisent les fleuves. Le premier bilan est de treize (13) Maliens arrêtés et des machines leur appartenant saisies. Ils sont désormais entre les mains de la justice malienne.

Cependant, en regardant le bilan de l’opération, la population locale n’est pas satisfaite. Lors d’une conférence de presse, la semaine dernière au siège de l’association Wassa Ton, le président de l’association Aliou Diallo a déploré que l’opération ne sillonne pas toutes les douze (12) communes du cercle. Selon lui, malgré ces initiatives, les Chinois poursuivent leurs activités sans être inquiétés. Pire, avance-t-il, certaines autorités locales empêchent l’application correcte desdites mesures.

« Si rien n’est fait dans un bref délai, le risque d’inondations durant l’hivernage est grand et la survie du fleuve est menacée »,a déploré le président. Aux dires de Aliou Diallo, l’association Wassa Ton et 27 autres associations se sont donné la main pour agir le 15 mars prochain de façon pacifique. Les membres de ces associations vont demander pacifiquement aux exploitants illégaux de quitter les lieux. Les femmes portant des calebasses seront en première ligne de ce combat.

A O

Source : Ziré

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