Depuis deux semaines, les motos et les pick-up ne circulent plus dans plusieurs cercles des régions de Ségou, Mopti et Tombouctou. La décision a été prise par le chef d’État-major général des armées. L’objectif, dit-il, est de lutter efficacement contre les attaques terroristes et autres banditismes. Mais dans plusieurs localités, la mesure suscite la colère de certaines populations. A Niono, les habitants crient à « une décision impopulaire » qui « ne prend pas en compte la réalité de la localité ».
Instaurée le 1er février 2018, l’interdiction de circulation des motos et pick-up dans certaines localités de Ségou, Mopti et Tombouctou suscite de plus en plus de réactions. C’est le cas dans le cercle de Niono. Selon certains élus locaux, cette mesure a de nombreuses conséquences sur le mode de vie de la population. Dr. Mamadou Tiéné Koné, conseiller municipal à la mairie de Niono.
Le week-end dernier, des militaires ont procédé à l’arrestation de plusieurs personnes pour non-respect de la mesure à Niono. Selon des sources locales, les forces de sécurité ont brûlé toutes les motos saisies en circulation dans le cercle. Mamadou Tiéné Koné, conseiller municipal, estime qu’à ce stade la collaboration entre la population et les forces de sécurité dans la lutte contre le terrorisme s’avère difficile.
Cette mesure d’interdiction de circulation des motos et pick-up est diversement appréciée par les populations des régions du Nord et du Centre du pays. Dans le cercle de Youwarou, un accord a été conclu entre les commerçants, les notabilités traditionnelles et les autorités locales. Les motos et les pick-up sont autorisés à circuler de 06h30 à 17h45. Toutefois dans les cercles de Bandiagara et Koro, la mesure est strictement suivie. Les habitants de ces localités font recours aux bicyclettes et aux ânes pour mener leurs activités quotidiennes.
Studio Tamani