« Le nombre de morts dans cet incident s’élève à présent à 16 », a déclaré à la presse dimanche le responsable de l’unité gouvernementale de gestion des catastrophes, Pius Masai.
Le précédent bilan, donné par le gouvernement samedi soir, faisait état de 12 victimes retrouvées dans les décombres de l’immeuble de six étages, qui s’est affaissé sur lui-même vendredi soir dans le quartier populaire de Huruma, dans le nord-est de la capitale kényane.
Quatre nouvelles victimes ont depuis été retrouvées par les secouristes. Les opérations sont dirigées par l’armée et font appel depuis dimanche à des engins de chantier pour déblayer le site et tenter de trouver des rescapés.
Au moins 23 morts à cause des intempéries
Samedi, la Croix-Rouge kényane a indiqué que plus de 50 personnes étaient portées manquantes mais on ignorait toujours si elles se trouvaient à l’intérieur du bâtiment au moment du drame. De nombreux habitants de Nairobi sont partis vendredi après-midi visiter leur famille en province à la faveur d’un week-end de trois jours (le 1er mai tombant un dimanche, lundi a été déclaré férié au Kenya, ndlr).
Au moins 23 personnes ont péri à Nairobi depuis vendredi à cause des averses torrentielles, les plus violentes depuis le début de la saison des pluies. Aux 16 personnes mortes dans l’immeuble écroulé s’ajoutent sept autres victimes dans plusieurs quartiers de la ville.
Plusieurs effondrements ces dernières années
Le bâtiment effondré, livré il y a deux ans, avait été construit près d’une rivière et avait été frappé d’un arrêté de démolition mais cette décision n’avait été ni respectée, ni mise en application par les autorités.
Plusieurs bâtiments se sont effondrés ces dernières années à Nairobi et dans d’autres villes du Kenya, en pleine vague d’euphorie immobilière et de constructions tout azimut : la qualité des matériaux ou la vitesse de construction sont régulièrement mises en cause, ainsi que la capacité de promoteurs peu scrupuleux à contourner la réglementation moyennant pots-de-vin.
Source: Jeune Afrique