Moins d’une semaine après le sommet Afrique-Russie, Facebook a suspendu trois réseaux de comptes russes qui se livraient à une ingérence en Afrique,a rapporté VOA
Facebook a déclaré que les comptes visaient Madagascar, la République centrafricaine, le Mozambique, la République démocratique du Congo, la Côte d’Ivoire et le Cameroun. Les comptes soutenaient des personnalités politiques choisies et se moquaient des activistes prodémocratie dans les pays.
La Russie s’intéresse de plus en plus aux échanges commerciaux et à la politique commerciale avec les pays africains, car les sanctions continuent de nuire à son économie.
Le président russe Vladimir Poutine a organisé le premier sommet et forum économique russo-africain, qui avait pour objectif de renforcer les relations économiques entre la Russie et le continent plus tôt en octobre à Sotchi, en Russie.
Selon des documents divulgués par The Guardian, des entreprises et des groupes affiliés au gouvernement russe ont coopéré avec des politiciens africains et se sont ingérés dans les élections. Selon les documents, le président malgache Andry Rajoelina a remporté les élections avec le soutien de la Russie. Rajoelina a nié l’allégation.
L’Observatoire Internet de Stanford a également indiqué que la Russie collaborait avec les organisations de médias locales sur le continent africain pour répandre la désinformation.
Cela représente une nouvelle tactique par rapport à ce qui s’est passé sous l’influence de la Russie avant l’élection présidentielle américaine de 2016.
Les trois réseaux sont parmi les premiers qui sont sujets à la nouvelle politique de Facebook visant à lutter contre les «comportements inauthentiques coordonnés».
Dans un communiqué de presse d’octobre, Facebook a défini le comportement inauthentique coordonné comme étant l’utilisation de faux comptes et de l’origine des pages et des groupes.
Selon l’Observatoire Internet de Stanford, 1,72 million de comptes au total ont « aimé » les pages Facebook, maintenant supprimées.
La suppression des réseaux témoigne de la volonté de Facebook de prévenir les manipulations sur ses plates-formes, mais montre également le caractère évolutif des méthodes russes depuis 2016.
Source: intellivoire