La Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest souhaite faire un grand bond en faveur de l’accès des populations aux services financiers. De 55 % en 2017, la BCEAO compte atteindre 75 % de populations de l’UEMOA ayant accès aux services financiers dans 5 ans.
“L’objectif principal est de faire passer à 75 % d’ici à 5 ans les populations de notre Union qui pourront accéder aux services financiers dans le cadre de l’inclusion financière. C’est l’objectif majeur”, a dit Tiémoko Meyliet Koné, Gouverneur de la BCEAO.
En inscrivant désormais une Semaine de l’inclusion financière dans son agenda, la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) cherche à réunir l’ensemble des acteurs intervenants dans le secteur financier pour échanger sur les défis actuels. C’est ce que le Gouverneur Tiémoko Meyliet Koné a décliné comme entres autres objectif de la rencontre ouverte, ce lundi, à Dakar au siège de la BCEAO.
“L’objectif principal, c’est de rassembler les acteurs du secteur financier en vue de discuter des problématiques importantes de l’heure en matière d’inclusion financière qui constituent des préoccupations spécifiques et des défis pour chaque pays de l’Union”, a dit le Gouverneur de la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO). Tiémoko Meyliet Koné s’exprimait lors d’une conférence de presse organisée en marge du lancement de la Semaine de l’inclusion financière dans l’UEMOA, édition 2018.
La semaine de l’inclusion financière initiée par la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a été lancée ce lundi, à Dakar sous le thème: “Inclusion financière, levier du développement économique et social“. Le lancement officiel a été présidé par le président du Conseil des ministres de l’UEMOA, en présence du gouverneur de la BCEAO.
Pour parvenir à cet objectif, plusieurs actions sont à mener par la BCEAO, souligne le Gouverneur de la Banque Centrale. Ces actions touchent la réglementation, la supervision, la surveillance et surtout la protection des consommateurs.
Pour réussir ce pari, les États ont également un rôle important à jouer. “Le secteur public constitué en tête de pont par l’État a un rôle très important à jouer. Parce qu’il y a un certain nombre d’opérations qui peuvent aujourd’hui entraîneur beaucoup de gens dans le secteur financier surtout lorsqu’elles mettent en première position l’État et les populations. Par exemple le paiement des salaires, un certain nombre d’opérations des États qui, aujourd’hui peuvent être conçues dans un système qui englobe le maximum de personnes possibles et qui utilisent des technologies qui peuvent les renforcer, et même diminuer le coût des transactions”, révèle M. Koné.
Dans la zone UEMOA, deux pays ont mis en place une stratégie nationale en faveur de l’inclusion financière. Il s’agit de la Côte d’Ivoire et du Sénégal. Afin d’appuyer les efforts des États, une stratégie régionale est mise en œuvre afin de favoriser davantage l’inclusion financière dans les pays de l’Union.
Pour ce qui concerne le financement des Petites et moyennes entreprises, la Banque centrale a pris un certain nombre d’initiatives en vue de favoriser l’accès aux services financiers, notamment le partage des risques. “La PME prend une partie du risque, la Banque prend une partie, et nous Banque centrale, ce qui est novateur, nous prenons une partie du risque. C’est un processus que nous mettons en place et qui devrait permettre de rassurer les banques et de rassurer tous ceux qui vont travailler dans le secteur de la PME”, a soutenu Tiémoko Meyliet Koné.
Le président du Conseil des monstres Romuald Wadigni a mis l’accent sur le rôle des autorités publiques dans la réduction des coûts des services financiers pour favoriser l’inclusion financière. Il distingue cependant, le coût effectif des services et la perception que les populations peuvent avoir du coût. Il soutient alors que les médias ont un rôle majeur à jouer dans ce sens pour une plus grande adhésion des populations et à une meilleure compréhension des avantages.
“Sur la notion de coût effectif, nous en tant qu’autorités publiques, nous avons un rôle important à jouer. Maintenant, sur la notion de perception (du coût) vous, journalistes avez un rôle à jouer”, a soutenu Romuald Wadigni, ministre de l’Économie et des Finances du Bénin, président du Conseil des ministres de l’UEMOA.
Afin de mieux vulgariser les actions entreprises en faveur de l’inclusion financière, la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest entend inscrire la Semaine de l’inclusion financière dans son calendrier annuel.
Cette année, les activités vont se dérouler du 26 novembre au 1er décembre simultanément dans tous les huit pays membres de l’UEMOA. Des panels de discussions, un forum de haut niveau et une foire de l’inclusion financière sont prévus pour des échanges fructueux et une meilleure sensibilisation des acteurs.
MC