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Impact du Bon de trésor de la diaspora: un apport entre 500 à 1000 milliards de FCFA par an

Le président du Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne (CSDM), Mohamed Chérif HAÏDARA, annoncé être placé en garde à vue, a animé un point de presse ce mardi 22 août au siège de son organisation. Sa présence à cette rencontre est un démenti des informations en son encontre. Il a par ailleurs profité de l’occasion pour saluer l’idée de la création du fonds de Bon trésor de la diaspora, l’une des résolutions des états généraux sur la migration. L’effectivité de ce projet améliora significativement l’apport des Maliens de l’extérieur au développement du pays. Ceci pourrait être estimé entre 500 à 1000 milliards FCFA par an.

Après les états généraux sur la migration tenus du 16 au 18 août, les délégués du CSDM venus de près de dix pays avec à leur tête leur président ont salué cette initiative des autorités du pays qui montre leur attachement aux Maliens de l’extérieur.
« Nous sommes contents de la tenue de ces états généraux qui est une demande du CSDM. Ce que nous avons demandé a été accepté », s’est réjoui M. HAIDARA entouré des délégués ayant pris part à la rencontre.
Lors de cette rencontre, s’est félicité M. Mohamed Chérif HAÏDARA, les recommandations ont retenu la création de Bon de trésor pour la diaspora, une initiative pensée par le CSDM.
Ce Bon de trésor pour la diaspora est une avancée pour notre pays, car il permettra davantage aux Maliens établis à l’étranger de participer au financement du développement du pays. Ce mécanisme peut dispenser le Mali de certains financements des organisations sous régionales et internationales.
« Avec un fonds, chaque année la diaspora pourra apporter entre 500 à 1000 milliards de FCFA. Présentement la diaspora envoie 2 milliards de FCFA au pays. Là nous allons nous investir dans le pays au-delà de l’argent destiné à nos familles », a déclaré le président de la CSDM.
En outre, M. HAIDARA a salué le décret pris en 2021 par le président de la Transition définissant le statut de Maliens établis à l’extérieur. Lors des états généraux, il a rappelé que la CSDM a fait un plaidoyer pour son application qui a reçu un écho favorable auprès du Premier ministre qui a promis de s’impliquer afin que cela soit effectif. Car, l’application de ce décret pose de nombreux problèmes et par conséquent affecte plusieurs personnes, a-t-il soutenu.
Pour ces raisons, indique-t-il, le CSDM a été honoré lors des travaux de ces états généraux.
« Nous sommes une organisation de réflexion et d’actions. Nous avons fait une saine appréciation depuis trente ans de ce qui arrive à nos compatriotes établis à extérieur. Ils ont voulu un changement. C’est ce changement qui est en train de se réaliser », a affirmé M. HAIDARA, avant d’ajouter « C’est normal que lorsque vous réussissez où les autres ont échoué, vous vous fassiez des ennemis. C’est normal et nous prenons cela comme une victoire », a-t-il affirmé.
Profitant de la circonstance, il a promis que les Maliens de la diaspora auront tous leurs droits en termes de recensement au RAVEC, de représentativité à l’Assemblée nationale (10%), d’accès à une banque d’investissement dans leur pays de résidence, à un fonds d’investissement.
Pour ces efforts et cette volonté affichée de la transition en faveur de la diaspora, il a exhorté les Maliens à soutenir ce pouvoir qui a permis l’adoption du décret, la tenue des états généraux, entre autres.
Actualité oblige, Ousmane SACKO, l’un des délégués de la CSDM des USA, est revenu sur l’affaire d’usurpation de titre contre leur président HAIDARA qui a été d’ailleurs entendu le lundi 21 août sur cette accusation. S’il était annoncé être placé sous mandat de dépôt, sa présence au point de presse de ce jour est un démenti.
« Mohamed Chérif HAIDARA demeure le président du CSDM. L’annulation de notre récépissé par la Cour suprême est une affaire contre le contentieux de l’État et non contre le CSDM », a-t-il expliqué.
Étant le principal concerné, le CSDM a agi en justice en faisant une tierce opposition à l’arrêté de la Cour suprême rendant ainsi la décision suspensive. Par conséquent, a soutenu M. SACKO, la décision ne peut pas s’appliquer et c’est pourquoi M. HAIDARA demeure le président du CSDM.

PAR SIKOU BAH

Info Matin

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