Au moment où les maître-mots de la République se partagent entre paix, unité et cohésion, l’opposition démocratique et républicaine se fragilise dans son action politique par des divisions en son sein dont l’essentiel semble les échapper : dépasser les querelles intestines autour de l’égo pour proposer des alternatives crédibles aux maliens.
La constitution d’un Nouveau Pôle Politique (NPP) est de toute évidence l’expression de l’incapacité de ses différents leaders politiques de l’opposition à s’organiser autour d’un projet politique qui serait le carrefour de l’ensemble des partis et autres mouvements s’identifiant au même combat de l’opposition.
L’adoption d’une loi qui attribue un statut à l’Opposition a pour finalité de conforter notre démocratie par la promotion du débat public autour des enjeux nationaux.
Le Chef de file de l’Opposition avec les autres responsables des partis de la même mouvance, étaient attendus pour engager et réussir un dialogue de nature à leur éviter une fragmentation des efforts qui doivent concourir ensemble à tenir haut le flambeau de l’alternance.
Le plus grand désespoir découle de la réalité que ce sont surtout des divergences nées des fiertés isolées qui font prendre à des acteurs dont le combat est supposé être le même, plusieurs chemins.
Cependant, la majorité présidentielle a compris la nécessité non seulement de resserrer ses rangs mais aussi de multiplier les échanges avec de nombreuses organisations politiques et sociales dans l’espoir d’obtenir des soutiens aux moments opportuns où elle en aura le plus besoin.
Bien que la candidature du Président de la République Ibrahim Boubacar n’étant pas officiellement à l’ordre du jour, plusieurs signes participent à croire qu’il risque de vouloir briguer la magistrature suprême l’an prochain.
Les propos du président du BEN du RPM et ceux de son secrétaire à l’organisation ne sont-ils assez indicatifs de cette option ?
Ousmane DAO