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IBK, le prix de l’entêtement

Mali, le vent de  contestation des décisions du régime  devient de plus en plus violent. Parties du camp de l’opposition démocratique et républicaine quelques  jours après  l’accession d’Ibrahim Boubacar Keïta au pouvoir, les remarques d’un Mali vers le chaos ont fini par atteindre une proportion jamais enregistrée sous l’ère de la démocratie. Les soutiens : mouvements associatifs, citoyen lambda, religieux, militaires, partis politiques ont le regret moral d’avoir largement contribué à cette trahison de ce vaillant Mali aux histoires glorieuses.

Boubacar Yalkoue

Cette vague de mécontents ne cesse de grossir au regard des évènements tragiques qui endeuillent  quotidiennement sous les yeux hagards d’un régime à visage agonisant. Le mal  vient de là et dans  cette inertie patente, les gouvernants tentent par tous  les moyens de convaincre le peuple que tout sera rose bientôt ; que le chef de l’Etat respectera la parole donnée ‘’le Mali d’abord… pour l’honneur du Mali…’’  et au bout des arguments, ils prient le peuple à la patience. Ce refrain sans avenir  ponctue leurs discours, mais le Mali continue de subir les effets de leur hypocrisie. Prenant le peuple pour un débile mental, ils continuent de piller nos maigres ressources (vol du denier public), empoissonnent nos paysans (engrais frelaté), cultivent l’impunité  et enfin s’emploient à faciliter la partition du pays sur instruction de leurs maîtres blancs. Ce dernier système machiavélique à visage d’autorité intérimaire dans le nord du Mali s’est buté à la résistance de la vaillante jeunesse de Gao la semaine dernière. Au prix de son âme, elle s’est interposée à tout système de la part du régime tentant d’imposer  le choix de ses  dieux de la terre (les maîtres blancs) qui n’est autre que les rebelles réunis au sein de la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA). Ces hommes, le malheur du Mali, nourrissent à visage découvert l’indépendance d’une partie du pays qu’ils qualifient « AZAWAD ». Et à défaut de cet idéal à l’instant, ils se contenteront d’une gestion autonome des régions du nord sous forme de fédéralisme pour ensuite se lancer dans la conquête d’une République ‘’AZAWAD’’. Si les gouvernants se croient rusés à travers cette  ferme volonté de soutenir l’accord d’Alger (jalon d’un tel souhait), le peuple malien s’en est montré un sage qui voit tout venir et s’octroie les moyens  de faire face au mal qui mettra en péril le fruit de plusieurs siècles que représente le Mali d’aujourd’hui.

IBK lors de sa dernière sortie suite aux évènements tragiques de Gao a eu la maladresse de traiter un tel agissement de la jeunesse de méconnaissance des fondements de l’accord ou de lecture erronée. Quelques heures après, le couple présidentiel, au lieu de décréter un deuil national et compatir à la douleur du peuple, prend son vol pour je ne sais où… Pour les propos tenus, les aveux du chef de l’Etat sont la preuve de la carence du régime. Car il est sensé sensibiliser et convaincre le bienfondé d’une décision qu’il croit  à l’avantage  du peuple. Et cette stratégie a échoué.

Malgré tout, IBK croit toujours à un Mali prospère dès l’application de l’accord d’Alger. Pourquoi IBK se dresse contre la volonté de son peuple si réellement il  aime son pays et le  gouverne en fonction de la volonté du fait majoritaire  fondement de la démocratie ? Alors il est plus que jamais temps qu’il écoute son peuple pour ne pas être interpelé dans l’avenir… l’affaire de Haute Cour de Justice, il en sait beaucoup.

Boubacar Yalkoué

 

Source: lepays

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