Après Yanfolila, le candidat IBK a accueilli à Bougouni avec tous les honneurs. Et cette mobilisation de la population pour accueillir le candidat IBK n’était pas fortuit. En effet, la population de Banimonètiè (nom authentique de Bougouni qui veut dire situé entre le Ba qui veut dire fleuve) et Monè signifiant un marigot) attendait IBK pour le remercier et solliciter l’effectivité de la régionalisation de leur cercle. A ce vœu des responsables de Bougouni, IBK leur a annoncé la décision de l’effectivité de la régionalisation de Bougouni dont la décision a été prise au cours du Conseil des ministres du vendredi 13 juillet 2018. Donc, à partir du vendredi 13 juillet 2018, Bougouni est devenu une région à part entière. Et IBK a tenu à l’annoncer lors du meeting tenu le samedi 14 juillet 2018 au stade Sakoro Mery Diakité de Bougouni. Et le gouverneur de Bougouni sera nommé dès le vendredi 20 juillet 2018. A cette annonce, la population de Bougouni a félicité et ovationné IBK pour la satisfaction de cette attente. Mais, selon certaines indiscrétions, des Bougounikas avaient exigé et conditionné leur vote à l’élection présidentielle du 29 juillet à l’effectivité de la régionalisation de Bougouni. Bougouni est ainsi devenu région en plus de trois autres localités que sont Dioïla, Koutiala et Niono.
Ensuite, IBK indiquera qu’en 2013, il a été élu par l’ensemble des Maliens. C’est ce qui fait, à ses dires, qu’il a voulu une gestion consensuelle de son pouvoir. A ses détracteurs, il dira de mettre au Mali au dessus de tout. « Nous sommes quoi ? Je demande la sagesse aux uns et autres. Sinon, je n’ai peur de personne. Les Maliens n’ont peur de rien. Dire que si je ne suis pas élu c’est le chaos, mais qui es-tu ? Sois sage, sois sage (toujours référence à Soumaïla Cissé sans le citer) », a-t-il dit.
IBK est revenu sur l’équipement et la formation des forces armées et de sécurité qui se sacrifient pour la défense de la patrie et la protection de la population malienne. « Je me soucie tous les jours de la formation et de l’équipement de nos militaires pour leur éviter de se massacrer. Avec la Loi d’orientation et de programmation militaire, nous allons obliger le pays à économiser pour l’achat des avions de combat, des blindés, des cargos, pour la formation et assurer le droit des Maliens. Si un militaire est tué sur le front, il monte au grade supérieur et ses parents bénéficient de 10 ans de salaire. Le Mali est un grand pays. Quand un militaire meurt pour le Mali, il doit bénéficier de la reconnaissance de la nation. Donc, nous devons respecter et encourager nos forces armées et de sécurité. C’est dans ce cadre que j’ai ordonné d’abattre trois bœufs pour les nouvelles recrues qui sont en formation à Yanfolila. Ils sont nos enfants. Je ne peux manger et les laisser dans la faim. Je ne suis pas habitué à cela. A Bougouni, j’ai sollicité la bénédiction des notabilités pour le pays. Si le Mali se développe, les Maliens auront le bonheur », a-t-il dit.
Siaka DOUMBIA – Envoyé spécial
Source: Aujourd’hui-Mali