Soumeylou Boubeye Maiga, le Premier ministre sortant a été reconduit dans ses fonctions, peu après la prestation de serment du président de la République Ibrahim Boubacar Kéita. Il est chargé de former un nouveau gouvernement pour l’entame du nouveau quinquennat.
Ce gouvernement qui sera formé par Soumeylou Boubeye Maiga ne fera, peut être pas, long feu, pour qui a suivi le premier quinquennat d’IBK. Il s’agit d’un mandat que certains Maliens à tort ou à raison qualifient « d’exécrable ». En cinq ans, IBK a connu 5 gouvernements avec 5 Premiers ministres. Ce même scénario n’est pas écarté au cours du second mandat 2018/2023.
Selon un confrère de RFI, le Premier ministre reconduit est arrivé lors de sa nomination, il y a huit mois « à convaincre les groupes armés de la nécessité d’organiser la présidentielle. Au centre du Mali. Il a abordé les sujets qui fâchent : le désarmement et l’arrêt de la distribution du permis de port d’arme ». Il a été pressentit comme étant l’homme de la situation, et c’est avec une stratégie dont Soumeylou Boubeye Maiga, seul a le secret, a su entamer sa mission qui, pour le moment, porte fruit. En témoignent la paix et la cohésion sociale tant recherchées par les Maliens qui s’installent petit à petit.
Avec la crise au nord, au centre, les tensions intercommunautaires, (encore existante) et l’organisation de la présidentielle, SBM a su relever des défis.
L’ossature du nouveau gouvernement est incertaine, mais le président de la République doit s’entourer d’hommes et de femmes compétents pour répondre aux attentes du peuple dans la gestion du bien public.
IBK doit bannir toute volonté de partage du gâteau. Il doit primer les compétences pour sortir notre pays de cette impasse. « Le Mali d’abord » doit prévaloir et ne doit pas être un vain slogan comme beaucoup de nos compatriotes le supposent.
Les Maliens ne doivent plus ressentir le doute, ni le tâtonnement encore moins un certain pilotage à vue dans la gestion des affaires publiques.
En ce qui concerne la politique, IBK doit impérativement s’ouvrir à l’opposition en l’associant à la gestion du gouvernement pour une union pour un Mali prospère, sans exclusion.
Aminata Traoré
Les Echos