La particularité de la fête de l’indépendance au Mali est de célébrer l’autonomie du pays par rapport à la France, acquise le 22 septembre 1960. Cette date marque aussi le souvenir des sacrifices que nos vaillants devanciers ont consentis pour notre liberté.
Ramener la paix, lutter contre la corruption, améliorer les conditions de vie des Maliens sont autant de défis que le Président doit davantage faire face.
Premier chantier d’envergure du président Ibrahim Boubacar Keïta, réélu le 16 août 2018 à la tête du pays : la lutte contre la corruption. Les mesures prises au cours des six dernières années en matière de lutte contre la corruption n’ont pas suffisamment porté leurs fruits. Les populations n’ont pas senti le président sur ce volet. Conséquence : des fonds de l’Etat continuent de s’évaporer sans que les auteurs ne soient inquiétés. En témoignent plusieurs rapports du Bureau du Vérificateur général. Le dernier rapport de celui-ci fait état de l’utilisation non justifiée de plusieurs dizaines de milliards de F CFA soutirées dans la caisse de l’Etat.
Cependant, dans cette lutte contre la corruption, l’espoir semble être permis avec la nomination de Malick Coulibaly au département de la Justice. Ce dernier conformément aux vœux du président IBK se dit décider à ce que la justice fasse son travail sans intrusion. L’espoir est d’autant plus permis lorsque l’on sait que le dossier de Bakary Togola avance grands pas.
Puisque la paix et la stabilité sont des conditions essentielles au développement économique et que l’économie du Mali est fortement tributaire de la situation sécuritaire, c’est pourquoi, un accent doit être mis sur la dotation de notre armée de moyens adéquats capables de relever les défis sécuritaires.
Le Mali est également confronté à d’importants défis structurels. L’attention portée aux questions sécuritaires ne doit pas masquer les grandes difficultés que le pays rencontre.
La lutte contre le chômage déjà inscrit dans l’agenda du chef de l’Etat doit connaître son envol surtout que le chef de l’Etat a placé son second mandat sous le signe de la jeunesse. IBK devra également s’attaquer au développement économique du pays. Des efforts ont été réalisés au cours des six ans de gestion du pays, notamment dans le secteur agricole, mais force est de constater que l’accès aux services de santé de qualité reste un autre défi.
« Pour le Mali aucun sacrifice n’est de trop », aime dire IBK. Dans cette logique, doit-il soutenir davantage l’initiative qu’il a prise sur le dialogue entre les fils et filles du pays.
Le président a promis d’aller encore plus loin. Mais il ne doit pas perdre de vue ce qui préoccupe les Maliens : l’amélioration de leurs conditions de vie.
La Rédaction
(Arc-en-ciel)