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IBK et les femmes: un engagement, une priorité

Le Mali à l’instar de la communauté internationale célèbre ce vendredi 8 mars 2019 la 162e journée internationale des femmes sur le thème : « Penser équitablement, bâtir intelligemment, innover pour le changement ». Cette thématique propose de réfléchir aux moyens innovants permettant de faire progresser l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes, notamment dans les domaines suivants : les systèmes de protection sociale, l’accès aux services publics et la construction d’infrastructures durables. Dans notre pays elle sera marquée par des festivités auxquelles prendront part les plus hautes autorités et les leaders des mouvements féminins. Après un siècle de combat pour la promotion du Genre, quel est le chemin parcouru ? Faisant économie des volontés politiques maintes fois réaffirmées et des politiques mises en œuvre, depuis l’indépendance de notre pays, Info-Matin fait le choix de revenir sur les ambitions du président IBK en matière de promotion du Genre, les bilans et les perspectives de la politique qu’il a mise en œuvre depuis son accession au pouvoir en 2013.

Promotion des femmes : une ambition, une urgence

Pour être élu à la magistrature suprême en 2013, le candidat IBK avait proposé aux Maliens un programme présidentiel intitulé : « Le Mali d’abord ».

Ainsi, dans son programme présidentiel « Le Mali d’abord », il fait le pari de construire une société démocratique, d’accélérer sa croissance économique, de réduire la pauvreté́ et d’améliorer le bien-être de sa population, en vue de s’ériger au rang des pays émergents. Pour y parvenir, il a entrepris un vaste chantier de réformes afin de moderniser l’État, de développer les infrastructures et le secteur productif, de consolider les réformes structurelles et de renforcer le secteur social.

Pour relever valablement et durablement le niveau de développement humain et assurer sa croissance, le président IBK propose, dans son programme présidentiel, « Le Mali d’abord », des mesures concrètes ont été prises pour éliminer les disparités et les inégalités entre les femmes et les hommes, les filles et les garçons.

Dans ce programme 2013-62018, les ambitions et les priorités en matière de promotion des femmes, de l’Enfant et de la Famille étaient d’accroître la contribution des femmes au développement économique et social et plus spécifiquement soutenir les femmes rurales de notre pays.

Convaincu qu’il ne saurait y avoir de développement économique et social sans promotion de la femme (8 241 millions contre 8 110 millions en 2013), le candidat proposait donc d’accroître de manière décisive les capacités des femmes à contribuer par leurs activités au mieux-être de toute la société.

Pour atteindre cet objectif, il a promis de prendre les mesures prioritaires suivantes : -associer davantage les associations féminines aux prises de décisions politiques, économiques et sociales. Par exemple, la présence des associations féminines aux conseils d’administration des entreprises ayant l’état comme actionnaire sera favorisée.

-Garantir des cours de soutien gratuit pour les jeunes filles jusqu’à la fin du 1er cycle ;

-Faciliter l’accès au microcrédit des femmes ;

-Favoriser l’accès des femmes à l’outil de production et à la propriété de la terre ;

-Protéger les femmes par une application constante des règles de droit qui préservent leurs intérêts et densifions dans le réseau des cliniques juridiques, qui leur permettent d’accéder à la connaissance de leurs droits et les accompagnent dans les contentieux judiciaires auxquelles elles peuvent se trouver contraintes ;

-Mener des campagnes de sensibilisation auprès des parents ; ainsi que des consultations sur les rythmes scolaires et les facteurs de la scolarisation des filles, afin que les mesures appropriées soient prises à cet effet ;

-Mettre en œuvre le projet ‘’Apprendre pour se prendre en charge’’, un programme d’alphabétisation fonctionnelle, articulé autour de l’apprentissage de la lecture, de l’écriture et du calcul, ainsi que de l’acquisition de connaissances de base pour une meilleure gestion de leur environnement : planning familial, hygiène, éducation civique et à la vie associative, bonnes pratiques pour l’éducation des enfants (alimentation, santé, etc.).

Pour soutenir les femmes rurales qui représentent 52 % de la population totale et assurent plus de 70 % de la production alimentaire sans qu’elles aient le moindre contrôle des ressources qui leur sont destinées, le candidat IBK avait proposé de mettre en œuvre les mesures prioritaires suivantes :

-Impliquer les femmes rurales dans les instances de décisions concernant le milieu rural ;

-Appliquer les dispositions de la Loi d’Orientation Agricole relatives aux femmes rurales ;

-Aménager des points de retenues d’eau pour la promotion des activités agricoles ;

-Assurer la formation des femmes rurales sur les techniques de production ;

-Favoriser l’accès des femmes aux semences améliorées adaptées au cycle de l’hivernage ;

-Faciliter l’accès aux crédits à des taux raisonnables et adaptés aux activités des femmes rurales ;

-Assurer l’accès et la sécurisation des terres octroyées aux femmes rurales ;

-Mettre les équipements de production, de conservation, de transformation et de commercialisation à la disposition des femmes rurales.

Un bilan convaincant

Cinq ans après, quel est l’état de mise en œuvre de ces promesses ? Au-delà de la Loi N° 2015-052 du 18 décembre 2015 instituant des mesures pour promouvoir le genre dans l’accès aux fonctions nominatives et électives, le président IBK a-t-il été en totale phase avec ses promesses présidentielle ?

La promotion des femmes était une volonté politique irréversible, surtout depuis l’adoption de la politique nationale du genre en 2011, les gouvernements successifs du président IBK ont œuvré pour concrétiser les promesses faites en faveur de la couche la plus majoritaire, mais aussi la plus fragile du pays : accroitre la contribution des femmes au développement économique et social et soutenir les femmes rurales.

En vue de contribuer à l’émergence des femmes, dans le cadre de la Politique Nationale Genre (PNG), à l’actif du régime du président IBK, on peut noter entre autres :

-la participation politique des femmes et leadership féminin pour l’amélioration des efforts de promotion de l’égalité des chances d’accès des hommes et des femmes aux fonctions électives et nominatives, à travers l’adoption de la Loi n° 2015-052 du 18 décembre 2015 portant promotion du genre dans les instances nominatives et électives ;

-l’autonomisation économique de la femme et entrepreneuriat féminin pour la réduction de la pauvreté féminine, à travers la mise en place du Fonds d’Appui à l’Autonomisation de la Femme et à l’Épanouissement de l’Enfant (FAFE) sont des parfaites illustrations.

Pour ce qui est pour les femmes rurales, les gouvernements successifs du président IBK ont initié et procédé à :

-la mise en œuvre du programme d’implantation de plateformes multifonctionnelles ;

-La construction de 13 unités de transformation et de commercialisation de produits agricoles au profit de 840 femmes ;

– le renforcement du programme d’appui à l’autonomisation économique de la femme à travers la filière Karité pour booster l’entrepreneuriat féminin avec l’appui financier de la Banque africaine de Développement (BAD) pour un montant de plus 2,7 milliards de francs CFA ;

– la réinsertion socio-économique de 1 706 femmes dans les régions du Nord ;

– la formation de 192 femmes à la négociation et à la médiation ;

– la prise en charge holistique des femmes victimes de violences liées aux conflits, avec 4 unités de prise en charge à Kona, Ménaka, Gao et Tombouctou, ainsi que 14 cases de la Paix « Woyesifa » ;

– l’adoption et mise en œuvre du plan d’actions 2015-2017 de la Résolution 1325/2000 et connexes du Conseil de Sécurité des Nations-Unies, document de référence pour toutes les actions relatives à la femme, paix et sécurité ;

– la tenue des premières Assises des femmes pour la paix au Mali, en novembre 2017, sous la présidence de Madame KEITA Aminata MAIGA, Épouse du Président de la République, Marraine de l’événement ;

– l’abandon de la pratique des Mutilations Génitales Féminines/Excision (MGF/E) par mille deux cent quatre-vingt-six (1 286) villages, à travers la signature des conventions locales ;

– la prise en charge des porteuses de fistules et victimes d’autres complications de l’excision, à travers le traitement médical et le financement d’activités génératrices de revenus ;

-l’organisation des sessions de formation des femmes sur les mécanismes de protection des droits de la femme et sur les violences basées sur le genre et la prise en charge des survivantes ;

– l’adoption de la politique nationale de promotion de la famille et de son plan d’actions triennal ;

– la mise en place des dispositifs communautaires de régulation et de prévention des abus et des violences sur les enfants.

Il faut en outre ajouter à ce bilan les acquis suivants :

-Dans le cadre du développement de l’entreprenariat féminin rural, le Programme National de Développement des Plates Formes Multifonctionnelles de lutte contre la Pauvreté a ciblé 100 000 personnes pour un montant de 450 000 de FCFA ; le Programme d’appui à l’autonomisation économique de la femme à travers la filière Karité et autres filières porteuses pour les femmes a porté sur 800 000 bénéficiaires pour un montant de 2,7 milliards de CFA.

-le programme de résilience a développé des activités génératrices de revenus dans les cercles de Mopti, Douentza et Koro au bénéfice de 945 femmes pour un montant de près de 160 000 000 F CFA ;

-Le renforcement des capacités des associations et groupements féminins pour plus de 600 millions de Francs CFA dans le cadre de l’appui aux femmes rurales.

-la construction et la réhabilitation plus d’une dizaine de centres d’autopromotion des femmes (régions de Kayes, Ségou, Mopti, Tombouctou, Gao et Kidal) ;

-la réhabilitation des Maisons de la Femme et de l’Enfant dans les régions et le district de Bamako ;

-le renforcement des Centres Féminins d’Animation et de Développement Rural à Ségou et Koulikoro ;

-la construction des aires de jeux à la Cité des Enfants de Bamako ;

-la construction de nouvelles salles au centre Hawa Keita et au CNDIFE ;

-la construction et l’équipement de la direction nationale de la femme, et du centre d’Accueil et de Placement Familial (Pouponnière) ;

-l’équipement en moyens roulants : 20 véhicules, 65 motos et du matériel informatique à tous les niveaux (central et déconcentré).

La réussite phare du président IBK en matière de promotion du genre aura été incontestablement l’adoption de a Loi n° 2015-052 du 18 décembre 2018 portant promotion du genre dans les instances nominatives et électives. Si elle a suscité l’adhésion massive à l’interne, elle a été aussi saluée par les partenaires et amis de notre pays à travers le monde. Mieux, cette loi a amélioré le taux de femmes élues aux instances locales de décision de 9 % en 2009 à 26,56 % avec le soutien du président de la république à hauteur de 300 000 000 F CFA.

Comme retombée de l’application de la loi communément appelée ‘’loi dite de Oumou Ba’’.

-Au plan politique : sur les vingt-six mille huit cents (6 800) candidates aux élections communales du 20 novembre 2016, deux mille huit cent trente (2 830) femmes soit 26,56 %, ont été élues contre 9 % en 2009. De 927 femmes élus sur 10 772 conseillers municipaux en 2009, elles 2 830 conseillères municipales dont 11 femmes maires contre 9 contre 2009.

-Au plan institutionnel, pour la première fois au Mali depuis l’indépendance, les femmes seront plus de 34 % dans un gouvernement de la République avec 11 portefeuilles sur 32.

À cela, il faut ajouter la nomination de 11 femmes comme sous-préfets à Diamou, Oualia, Lakamané et Marena dans la Région de Kayes.

-Le Fonds d’Appui à l’Autonomisation de la Femme et à l’Épanouissement de l’Enfant (FAFE) en seulement deux ans a financé 387 projets en faveur des groupements et associations de femmes, parmi lesquels on compte 7680 femmes bénéficiaires directes.

Comme on le voit, la Loi n° 2015-052 du 18 décembre 2015 portant promotion du genre dans les instances nominatives et électives a fortement contribué à l’émergence politique des femmes au Mali.

Perspectives

Si le président IBK a promis de consacrer son second mandat à la jeunesse, les femmes ne seront dans en reste. À cet effet, dans son programme présidentiel 2018-2023 intitulé « Notre grand Mali avance », l’ambition du président IBK reste intacte pour la promotion du Genre, de l’enfance et de la famille. Pour les 5 années à venir, le président réélu se propose d’investir au total 835,56 milliards FCFA pour le bien-être de la femme. Il s’agit de :

La réactivation des fonctions de socialisation, de protection, de promotion et de gouvernance de la famille ;

– la promotion des valeurs traditionnelles et modernes positives ;

– la mise en œuvre du Programme national de prévention et de lutte contre les violences basées sur le genre.

-l’assurance de la jouissance des droits des femmes et des jeunes et l’accès aux services sociaux de base ;

-la prise en charge des besoins des femmes, des adolescent (e)s et des groupes vulnérables en matière de santé reproductive et de protection de l’intégrité́ physique et morale ;

-le renforcement des capacités techniques et managériales de la participation à la vie économique des femmes, des jeunes et des groupes vulnérables ainsi que leurs accès équitables aux facteurs de production, aux infrastructures de base, aux technologies, aux services d’appui et aux ressources financières et développement des initiatives dans tous les secteurs d’activité́.

Promouvoir la jouissance équitable des droits des enfants et les capacités adéquates pour leur participation citoyenne future au développement du pays

– l’accès équitable des filles et des garçons à l’information et aux services d’éducation et de santé de qualité́ ;

-la mise en place d’un système national de promotion et de protection de l’enfant assorti de stratégies communautaires de prévention et de prise en charge des abus, exploitation et violences sur les enfants y compris ceux associés aux forces ou groupes armés, ceux victimes de restes d’engins explosifs de guerre et ceux non enregistrés à la naissance ou ne disposant pas d’actes de naissance ; – l’adoption d’une loi sur l’adoption des enfants ;

– l’institutionnalisation du genre au schéma organisationnel et opérationnel des institutions de développement

– le renforcement des capacités d’intégration du genre, de l’effectivité́ de l’équité́ et de l’Égalité dans les interventions et dans les budgets des institutions publiques et privées, dans les budgets sectoriels et locaux ;

– l’adoption par les Organisations de la Société́ Civile de l’approche Droit et l’approche Genre comme stratégies de lutte contre les inégalités et celles basées sur le Genre ;

– l’amélioration du cadre organisationnel, des compétences humaines, techniques et financières et le mécanisme d’intervention ;

– L’adéquation du cadre organique des services techniques du MPFEF avec la nouvelle vision ;

– l’analyse et suivi des politiques nationales du genre, de promotion et de protection de l’enfant, de promotion de la famille ;

– l’autonomisation de la femme urbaine et rurale ;

-la poursuite de la mise en œuvre du programme de 5 000 plateformes multifonctionnelles dans 5 000 villages et de l’autonomisation des femmes et des enfants, à travers le Fonds d’Appui à l’Autonomisation de la Femme et à l’Épanouissement de l’Enfant (FAFE) ;

– la construction/réhabilitation de 5 maisons de la femme et de 15 centres d’autopromotion des femmes, mise en œuvre du premier programme quinquennal 2020-2024 et des programmes régionaux 2020-2024 d’opérationnalisation du Plan décennal de développement pour l’autonomisation de la femme, de l’enfant et de la famille.

La rédaction

Source: info-matin

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