Alors qu’il luttait pour l’indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert, Amílcar Cabral est assassiné le 20 janvier 1973 à Conakry, avant de voir son combat aboutir. Jeune Afrique revient sur quelques une des plus fortes citations d’un vrai théoricien des révolutions africaines.
Né de parents Capverdiens en Guinée-Bissau – alors colonie portugaise – le jeune Amílcar Cabral part en 1945 au Portugal pour y étudier l’agronomie. À Lisbonne, il rencontre des étudiants des colonies qui s’engagent comme lui pour l’indépendance de leurs pays, Agostinho Neto (MPLA) en Angola ou Eduardo Mondlane et Marcelino dos Santos (Frelimo) au Mozambique.
De retour au pays, il participe en 1956 à la création du PAIGC, le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert. Le parti dirigé par Cabral organise et forme politiquement la société, puis débute la lutte armée en 1963 à partir des milieu ruraux de Guinée.
Reprenant en partie les thèses de Frantz Fanon, il théorise dans ses écrits la résistance culturelle, la décolonisation et la libération. Un recueil de ses discours et écrits majeurs est publié en 1975 sous la direction de Mário de Andrade, aux éditions Maspero. Son titre : L’arme de la théorie – du nom d’un discours qu’il prononça lors de la Conférence Tricontinentale de 1966 à la Havane.