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Hommage à MLD : Une grande plume s’en va

Alain Duhamel malien nous a quittés. J’avoue que j’ai appris la nouvelle de sa disparition comme un coup de tonnerre. MLD et moi étions de grands amis.

Nous, nous sommes connus par l’entremise de l’Excellent  Saouti Labass Haidara, son condisciple. Etant entendu que, j’ai appartenu à la rédaction du journal L’Indépendant, comme collaborateur associé et fortement contribué à la production de nombreux articles sur les questions nationales et internationales.

Aujourd’hui disparu, quelque chose en moi s’en est allé.

Doué d’une plume sublime qui ne court pas les rues, MLD avait le don, j’allais dire l’intelligence supérieure de résumer, condenser l’actualité nationale et internationale en 10 ou 20 lignes.

Un exercice délicat qui n’est pas à la portée du commun des mortels, notamment dans le microcosme journalistique malien.

Une icône de la synthèse, inclassable, un talent fait de séduction. Des analyses complètes, des exposés brillants, toujours fascinant.

C’était le grand technicien des questions de la vie publique.

Il était en capacité de regrouper des faits ou des informations, les rassembler en un tout cohérent.

Dans MLD, il y’avait une immense culture transversale.

Ces textes étaient un régal pour l’esprit : Démosthène, Apollon, la révolution culturelle chinoise, la campagne des cents fleurs en février 1957 de Mao  »  laisser cent fleurs s’épanouir, cent écoles rivaliser« .

Le Che à la bataille de Santa Clara, en 1958, la plus célèbre bataille de la révolution  cubaine, la baie des cochons soit dit en passant.

Oui MLD, j’ai été subjugué par ta plume, à telle enseigne que je me suis pris de passion pour toi.

Aussi, il y avait une complicité de chaque instant entre nous.

Par ailleurs, pour dire la vérité et honnêtement, je ne retiens que du bien, les grandes qualités de ce personnage.

Il avait une plume exceptionnelle qu’on ne lira plus. Tu vas nous manquer l’enfant de Bougouni. C’était Chateaubriand, une plume à nul autre pareil.

Je ne dirais pas qu’il était  » le meilleur d’entre nous « , il était l’un des meilleurs de la République.

Il serait certainement récompensé du meilleur prix de la plume subsaharienne, 80% à 90% des lecteurs nationaux y compris la diaspora malienne le plébisciteraient.

Je prends le serment sous réserve de l’avis de son compagnon de 40 ans , de compiler et de commenter la Rubrique  »  Roue libre  » de 1995 premier numéro du journal L’Indépendant à nos jours, en un ouvrage qui voudra son pesant d’or, une anthologie.

MLD, laisse moi te dire une dernière fois, que tu ne seras pas un oublié de la plume malienne.

Dors en paix MLD. Que le Bon Dieu t’accueille dans son paradis céleste. Amen

MLD, tu auras pleinement vécu avec ta plume.

Aux grands journalistes, la Nation reconnaissante.

  Gaoussou DIARRA

Conseiller Economique à l’Ambassade du                          

Mali à Paris. Docteur d’Etat en droit

 

Source: L’Indépendant

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