Le sélectionneur de l’équipe nationale du Mali, Henri Kasperczak, prépare actuellement les rencontres aller-retour contre l’Éthiopie prévues le 11 octobre à Addis-Abeba et le 15 au Stade du 26 Mars de Bamako dans le cadre des 4e et 5e journées des éliminatoires de la CAN 2015 au Maroc. Il répond à nos questions.
RFI : Quel bilan faites-vous des deux premières journées ?
Henri Kasperczak : Dans un premier temps, je dirais que les choses sont positives. Contre le Malawi, nous avons fourni une belle prestation face à une équipe qui s’est battue aussi bien techniquement que physiquement. J’ai senti mes joueurs très décidés avec un état d’esprit très conquérant. En ce qui concerne l’Algérie, on a eu des difficultés surtout par rapport à l’arbitrage. Je considère que nous avons fait jeu égal avec l’Algérie même si nous avons été bousculés dans les quinze premières minutes. Cela a été compliqué de jouer à neuf en fin de rencontre, surtout après avoir pris le but. Et je dirais aussi que mes joueurs ont eu des problèmes dans la finition.
Selon vous, les Algériens sont-ils bien partis pour décrocher cette qualification ? Est-ce que désormais, vous visez la deuxième place du groupe ?
Je ne sais pas. Vous savez que dans ce groupe, ce sont quatre bonnes équipes. Et il ne faut pas négliger le Malawi et l’Éthiopie, qui avait fait un bon match face à l’Algérie.
Cette double confrontation contre l’Éthiopie vous permettrait de pratiquement valider votre ticket pour le Maroc. Est-ce que cela vous semble être les matches les plus importants de ces six journées d’éliminatoires ? L’Éthiopie est dernière du groupe B avec zéro point.
Oui. Nous sommes dans un moment décisif. Ces deux rencontres vont nous permettre de voir de quoi nous sommes capables et où nous en sommes en ce qui concerne nos possibilités. On pense à gagner nos deux prochains matches pour se mettre à l’abri. Il ne faut pas perdre le premier en Éthiopie et faire au minimum un nul. Pour eux, c’est une des dernières chances de se relancer pour atteindre la qualification.
Vous avez appelé pour la première fois en sélection Abdoulaye Diaby. Qu’est-ce qui vous a décidé à faire ce choix ? Pouvez-vous nous présenter ce joueur qui évolue dans le championnat belge.
Je le suis depuis un bon moment. Quand je suis arrivé à la tête de la sélection, j’ai pris contact avec lui. Il fait un très bon début de saison à Mouscron (Belgique). Il marque des buts et fait partie des meilleurs buteurs du championnat belge en ce moment. Je suis satisfait qu’il ait choisi de jouer pour le Mali. Et il me semble que lui aussi. C’est intéressant pour nous, car nous avons besoin de plus de puissance sur le plan offensif et c’est ce qu’il devrait apporter.
Comment expliquer l’absence de Modibo Maïga dans le groupe ?
Il a changé de club (FC Metz), pour l’instant il doit s’adapter. Je m’intéresse toujours à lui et je crois qu’il faut lui donner les moyens d’être compétitif. La porte est toujours ouverte.
Vous avez fait le choix de rappeler le Toulousain Tongo Hamed Doumbia et l’Ajaccien Sigamary Diarra. Pourquoi ?
Tout simplement parce qu’ils sont en forme actuellement. Ce sont aussi des joueurs qui ont toujours donné satisfaction.
Un mot sur Seydou Keita qui est un des piliers de l’AS Rome et qui a même porté le brassard de capitaine en Ligue des champions. Malgré sa longue et belle carrière, on a l’impression qu’il n’en a jamais assez ?
C’est notre capitaine et j’ai de très bons contacts avec lui. Il est très bien avec l’AS Rome (titulaire lors des deux premières journées de la phase de poules en Ligue des Champions, ndlr) et il a retrouvé de très bonnes sensations. Ça marche pour lui et il faut que l’on profite de sa bonne forme. En plus, c’est un garçon qui est très écouté quand il donne des consignes. Il a beaucoup d’expérience, c’est un vrai capitaine.
Source: RFI