« Je n’ai aucun rapport, ni avec IBK, ni Soumaïla Cissé, encore moins, les ‘’Bâtisseurs’’, et je n’ai consulté aucun chef religieux pour un quelconque soutien à ma candidature. Je suis candidat pour remporter les élections et je n’ai besoin que d’un seul mandat non-renouvelable pour sortir le Mali de la crise, montrant aux sorbonnards, une meilleure façon de faire la politique.» Ces propos sont ceux tenus par Harouna Sankaré lors de sa rencontre avec les journalistes, le samedi 23 juin, où le Maire de la Commune rurale de Ouenkoro,a tenu à lever toute équivoque sur sa déclaration de candidature.
En effet, selon ses propres justificatifs, Harouna Sankaré a affirmé n’avoir jusque-là eu l’occasion de rencontrer le monde de la presse depuis l’annonce de sa candidature à l’élection présidentielle en raison du fait qu’il fût d’abord occupé à parcourir des localités de l’intérieur aussi bien que celles de la diaspora où, dit-il, les échanges ont été fructueux et riches d’enseignements. Suite à cela, l’heure était venue pour lui d’apporter des éclaircissementssur sa candidature en réponse à d’incessantes rumeurs qui fusent sur le ‘’Mouvement Harouna 2018’’, surtout, celles en rapport à un soutien quelconque qu’il aurait planifié en faveur d’IBK et son éventuelle appartenance aux musulmans.
En première instance, Harouna Sankaré justifie et contextualise sa candidature par la grave crise survenueen2012 suite au renversement du régime précédent et qui a donné naissance aux mouvements rebelles et islamistes venant d’horizons divers jusqu’à aujourd’hui où nous nous sommes retrouvés face à ce que l’on a désormais nommé, crise intercommunautaire. C’est en cela qu’il s’est senti profondément motivé par la gouvernance présidentielle qu’il estime dorénavant mieux appropriée aux mains de ceux-là qui n’ont eu aucune chance d’aller décrocher des diplômes dans des universités de grande référence, notamment, au pays de Léopold Sédar Senghor, celui de Molière ou chez l’Oncle Sam. Car, nombreux parmi ces derniers, possèdent indéniablement d’énormes potentialités et ont l’ambition de développer ce pays et le rendre meilleur.
A ceux qui pensent qu’il ne se présente qu’au nom des musulmans, ou encore, servir de vivier électoral à la réélection d’IBK à l’issue d’un second tour, le candidat du ‘’Mouvement Harouna 2018’’, ne passera pas par quatre chemins pour leur répondre ceci : « Je ne suis pas le candidat des musulmans et aucun chef religieux n’est derrière ma candidature. Je pourrais aussi porter plainte contre ceux qui minimisent ma candidature en n’y voyant qu’un soutien implicite au Président sortant. Je me suis porté candidat avec un Projet de société pour gagner l’élection présidentielle et sortir le Mali de la crise. »
Source: La Sirène