Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a appelé mercredi à New York la communauté internationale à redoubler d’efforts pour relever le “mélange néfaste de défis” qui touche le Mali et le Sahel et permettre à la région d’exprimer son potentiel.
“Nous avons, avant tout, la responsabilité d’accélérer les efforts que nous déployons en faveur du Pacte pour la paix”, a déclaré M. Guterres lors d’une réunion de haut niveau sur le Mali et le Sahel organisée en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies en présence du président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, récemment réélu, selon un communiqué onusien.
Pour le secrétaire général, les retards pris dans la mise en œuvre de l’accord de paix au Mali ne feront “qu’aggraver les problèmes de sécurité et entraver la marche vers la stabilité”.
“Il est temps que toutes les parties honorent leurs obligations, notamment en accélérant l’application de la Feuille de route du 22 mars”, a souligné le chef de l’ONU.
M. Guterres estime que les dividendes de la paix doivent se matérialiser pour le peuple malien dans sa vie quotidienne. “A cette fin, il est essentiel que les Maliens s’approprient ce processus, et que le plus large éventail de la société malienne, y compris et surtout les femmes, ait voix au chapitre”, a-t-il dit.
Pauvreté, changement climatique, chômage, démographie, déficits de gouvernance ; le secrétaire général a énuméré les nombreux défis qui affectent le Mali et plus largement la région du Sahel, auxquels viennent s’ajouter les menaces du terrorisme, de l’extrémisme violent et de l’insécurité chronique.
Face à ces menaces, le chef de l’ONU a souligné que la Force conjointe du G5 Sahel était un bon exemple de responsabilité régionale. “Mais il lui faut un mandat fort et un financement pérenne”, a-t-il martelé à l’adresse des Etats africains, notamment du Sahel, et de l’Union africaine, mais aussi de l’Union européenne et des autres partenaires internationaux engagés dans l’Alliance pour le Sahel.
“La paix et le développement durable ne seront possibles que si nous unissons tous nos efforts, guidés par une vision commune et des objectifs partagés”, a rappelé le secrétaire général.
Après plus d’un an de travail, la Stratégie intégrée des Nations Unies pour le Sahel est en place, s’est félicité M. Guterres, rappelant que ce cadre vise à renforcer la gouvernance, améliorer la sécurité et contribuer à la réalisation des objectifs de développement durable (ODD) dans la région.
Pour le secrétaire général, “le moment est venu d’agir collectivement” afin de pouvoir contribuer à l’édification de “l’avenir durable, inclusif et sûr que les peuples du Mali et du Sahel méritent”. F