Le Groupement des forces spéciales (GFS) a annoncé dimanche après-midi la prise du pouvoir et la mise en place d’un Comité national de rassemblement et de développement (CNRD) pour conduire une transition “transparente et inclusive” en Guinée.
Dans une déclaration faite sur le plateau de la télévision nationale guinéenne, le Lieutenant-colonel Mamady Doumbouya, chef du GFS, a annoncé la dissolution de la constitution en vigueur, du gouvernement et des institutions républicaines, ainsi que le fermeture des frontières terrestres et aériennes.
Il a également confirmé “avoir pris le président” guinéen Alpha Condé.
Le Lieutenant-colonel Mamady Doumbouya a demandé aux militaires de l’armée guinéenne à l’unité afin de répondre aux aspirations légitimes du peuple guinéen, les invitant à rester dans les casernes et à continuer leurs activités quotidiennes.
Par ailleurs, il a expliqué les raisons qui ont poussé le GFS à prendre le pouvoir, en évoquant la situation socio-politiques du pays, le dysfonctionnement des institutions républicaines, l’instrumentalisation de la justice, le piétinement des droits des citoyens, le non-respect des principes démocratiques, la politisation à outrance de l’administration publique, la gabegie financière, la pauvreté et la corruption endémique.
Le chef du GFS a également pris l’engagement de mener une transition transparente et inclusive du pays.
Plus tôt, le ministère guinéen de la Défense nationale a déclaré dans un communiqué que la Garde présidentielle, appuyée par les forces de défense et de sécurité loyalistes et républicaines, avait “contenu la menace et repoussé le groupe d’assaillants”.
Tôt dimanche matin, des tirs nourris d’armes automatiques ont été entendus dans la commune urbaine de Kaloum, centre-ville de Conakry, où se trouvent le Palais présidentiel et plusieurs départements ministériels du pays. Fin
Source : CONAKRY, 5 septembre (Xinhua)